IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^ '' A^:^ 1.0 1.1 ■tt Bii 122 s; Uâ 12.0 11 ^ 6" .. .vii; Photographie Sciences Corporation 23 WIST MAIN STtlIT WIUTIR.N.Y. I4SM (716) •72-4503 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/iCMH Collection de microfiches. ?•. Canadian Instituts for Historical Microrsproductions / Institut canadisn de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notas tachniquas at bibliographiquas Tha Instituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faaturas of this copy which may ba bibliographically uniqua. which may altar any of tha imagas in tha raproduction. or which may tignificantly changa tha usual mathod of filming. ara chackad balow. n n D n n D Q Colourad covars/ Couvartura de coulaur [~~| Covars damagad/ Couvartura endommagea Covars rastorad and/or laminatad/ Couvartura rastauréa at/ou palliculéa I I Covar titia missing/ Le titre de couverture manqua I I Colourad maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) r'h Coloured plates and/or illustrations/ LlJ Planchas at/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autros documents Tight binding may causa shadows or distortion along interior margin/ La re liure serrée peut causer de l'ombra ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank laaves addad during rastoration may appear within tha text. 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[4], 1-160, 159-160, 161-330 p. Les pages froissées peuvent This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X V 12X 16X 20X 24X 28X 32X Th« copy filmsd h«re has bean reproducad thanks to tha ganerosity of: Seminary of Québec Library L'axamplaira filmé fut raproduit gréca à la généroalté da: Séminaire de Québec Bibliothèque Tha imagas appaaring hara ara tha baat quality posaibla considaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming contract spacificationa. Original copiaa in printad papar covara ara fiimad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or Iliuatratad impraa- sion. or tha back covar whan appropriata. AH othar original copiât ara fiimad baginning on tha firat paga with a printad or iliuatratad impraa- aion, and anding on tha laat paga with a printad or iliuatratad impraaaion. Lati imagaa auivantaa ont été raproduitas avac la plus grand soin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac las conditions du contrat da filmaga. Laa axamplairas originaux dont la couvartura an papiar ast impriméa sont filmés an commançant par la pramiar plat at an tarminant soit par la darniéra paga qui comporta una amprainta d'imprassion ou d'illustration, soit par la sacond plat, aalon la caa. Toua laa autras axamplairas originaux aont filmés an commançant par la pramiéra paga qui comporta una amprainta d'imprassion ou d'illustration at an tarminant par la darniéra paga qui comporta una talla amprainta. Tha laat racordad frama on aach microficha shall contain tha symbol — ^-(maaning "CON- TINUED"). or tha aymbol Y (maaning "ENO"), whichavar appliaa. Un daa symbolas suivants apparaîtra sur la darniéra imaga da chaqua microficha. selon la caa: la symbola — ► signifia "A SUIVRE", le symbole V signifia "FIN". IVIaps. plates, charts. etc.. may ba fiimad at différent reducti an ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom. aa many frames as raquired. Tha following diagrams illustrata the method: Lea cartes, planchas, tableaux, etc.. peuvent être filmée é des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé é partir da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite. et da haut en bas, en prenant la nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 < 4 '4 * * 04 . J0' i k HIS E n y^ <'^\ f>' . > >■'!' '^ i. ' ■ V, **; î Vt, f m. M»ti^^.WA.«<«»^.'»*V*^^ HISTOIRE NATURELLE -A> / 4 . i. .,^ • , ^"^ • DES COQUILLES. „♦ 1 I ■--.■■, r"-,' J T •'^. r -J ^ 1 L..*. tJL J± J i. X.-., ,(»» . - ,. ,, • i. ^ * .i, -^ ' -%,. V '^..^ ■\.J I ,V '\ ^Sç^i ^>^^•.. ) ! »• •% \ ' ^««■<"^ ••■•■ * •^•w (8b i • ,W'- :^ '• HISTOIRE NATURELLE .■» ♦< DES CO(? Contenant leur descripBn fle^yiyUBÏbs 1 V) animaux qui les habitA emleuraMMB|ps. j î avec figures dessinées FAR li. A. G. BO jiature^ Membre des Sociétés d'Histoire Naturelle de Paris , Bordeaux et Bruxelles ; de la Société Fhilomatique de Paris ; de la Société Lin- néenne de Londres, et de l'Académie de Turin. T O ME I)E L'IMFRIMEK A PA Chez Deterville , rue du Battoir^ n° 16. AN X. J\ X ■v 't *v ^•«A-, k . ^' '> -■■■""■ ■- •«) ^'^^"^ . I.^. H -4' 'V:^ / ■ i " I ^, ' ') ■ ^J i ^. "'^--ii*; "W M:'i- . i- I%<%|4 >^^»^^»^^»^'%i«»^i SUITE DE L'INTRODUCTION. 1\ IjES coquillages considérés ana-» to iniquement, font partie des ani- maux invertébrés , et de la pre- mière classe de Cuvier, c'est-à-dire des mollusques. Ils ont un corps charnu , mou, sans membres arti- culés , des vaisseaux artériels et veineux, dans lesquels le sang su- bit une véritable circulation. Il* respirent par des branchies. Leur cerveau est une masse distincte d& laquelle partent les nerfs et une inoelle alongée , et ils ont des gan- glions en divers endroits du corpj» . Leurs sens extérieurs varient pour le nombre. Co (quilles. II. i i ^^ ■-•'^tèi^ , !ii:v; 'i. •vA; ■—i^'iil • h-, 9 INTRODUCTION. Cuvier subdivise les mollusques en trois ordres , les céphalopodes , les gastéropodes et les acéphales ; les deux derniers comprennent , seuls, tous les coquillages , savoir; les gastéropodes , les univalves , et les acéphales,les bivalves ^ les mul** tivalves sont partagés entre lea deux. Les gastéropodes , ainsi nom-^ mes parce qu'ils rampent sur 1© ventre, ont un cœur simple; leurs organes de la respiration varient en forme et en position , selon les genres ; leur faie est très- volumi- neux* Les deux sexes sont réunia dans tous les individus , mais ils ne peuvent se féconder eux-mêmes, ils ont besoin , pour cela , d'un ac-« couplement réciproque* Dans les acéphales , le cœui^ est simple ; situé vers le dos;, et les^ i •w^'^,.*î«;- INTRODUCTION* 5 branchies sont des feuillets placéa des deux côtés, en dedans du man-* teau. Ces animaux n'ont point d'ac- couplement; plusieurs ne peuvent changer de place, et restent perpé- tuellement attachés aux rochers*. Les animaux de ces deux ordrea sont, comme tous les autres^ irri- tables ; ils ont , par conséquent des» nerfs , et sont susceptibles de con- traction et de dilatation. Les mollusques n'ont d'articula^ tion qu'à leurs coquilles; celles dea coquilles bivalves se réduisent à des ginglymes plus ou moins com* posées , selon le nombre plus ou moins grand des dents et des fos- settes qui entrent lés unes dans lea autres. Il n'y a ni capsules ni car- tilages articulaires^ En dehors est vn ligament élastique qui force le* valves à s'ouvrir jj lorsque les mus- !J ; Vf»' i i 4 INTRODUCTION. des qui les tiennent ordinairement fermées se relâchent. ^ Les coquilles multivalves ont leurs pièces attachées ensemble par une membrane cartilagineuse com- mune, ou bien ces pièces sont toutes attachées immédiatement au corps de l'animal. Dans les oscabrions, elles se meuvent les unes sur les au- tres, en faisant glisser leurs bords en recouvremens. Dans les anatifs , il n'y a qu'un mouvement commun d'ouverture et de fermeture qui a lieu par ginglyme, comme celui des bivalves. Les opercules de quelques univalves , notamment des nérites , sont aussi articulés par ginglyme à la coquille prin- cipale. ' Les mollusques n'ont point de tendons apparens à leurs muscles, ce qui provient; sans doute ^ de ce M'..^ -^^d de INTRODUCTION. 5 que la couleur est la même dans la partie tendineuse et dans la par- tie charnue , car , quant à la na- ture chimique , il est certain que la macération et la coction déta- chent nettement les muscles des parties dures , ce qui ne peut avoir lieu que par la dissolution de leur moyen d'union. Les organes de la locomotion des mollusques gastéropodes , ré- sident principalement dans cette partie inférieure de leur corps qu'on appelle le pied 5 c'est une masse charnue formée de fibres qui se croisent en plusieurs sens, et qui peuvent lui faire prendre toutes les figures possibles , ainsi qu'il a été dit ^ le plus ordinaire- ment elle a celle d'un ovale plus pointu par-derrière ; mais par les contractions variées dont ces fibres Coquilles, XL a il '-flBrfîï»^**' • A .•A ■-•H $ I iï T n O D ir C T t O N. sont susceptibles , elles retendent ou le contractent , en tout ou en partie > de manière à produire ce mouvement progressif , si lent ^ que tout le monde connoît. On âpperçoit très-facilement les fibres musculaires transverses du pied de la plupart des gastéropo- des. Elles viennent des bords du pied et so rendent à deux lignes tendineuses moyennes et longitu*^ dinales ; au-dessous de ces fibres on en rencontre d'autres dans une direction contraire y mais elles sont tellement entrelacées qu'il est difficile d'en distinguer les plans. •' Dans la patelle le plan le plus inférieur est formé par des fibres transversales , qui , sur les bords ^ sont entrelacées d'un grand nom* bre d'autres fibres circulaires» Le iî 1 { >lus >res INTRODUCTION. J plan supérieur est un muscle com- posé de deux rangées de fibres qui forment un angle aigu , par leur rencontre sur une ligne moyenne qui répond au long diamètre du pied. Il a aussi sur son bord quel^ ques fibres circulaires. Le plan inférieur, par ses con- tractions, alonge l'ellipse du pied en même temps qu^il le rétrécit , tandis que le supérieur la raccour* cit en Télargissanl. Voilà le méca-» nisme qui produit la marche. En-* fin , les fibres circulaires diminuent en tout sens sa surface , la font 9e bomber en dessus, et produisent, par - là , un vide qui attache avec force l'animal sur le plan qui le supporte. Les muscles destinés à faire ren-i trer le corps dans la coquille ou à l'en f^ire sortir y ne sont pas e\\^ w il ••^ 1. *f ^ -H^-^' V ; I i' \ • INTRODUCTION, core connus dans tous les genres. Dans l'hélice des jardins , il y a deux muscles forts qui tirent le pied , et tout le corps, au- dedans de la coquille ; ils ont leur attache fixe à la columelle ou à Faxe , et après avoir pénétré dans le corps , sous sa partie spirale , ils se por- tent en avant sous l'estomac , et épanouissent leurs fibres en plu- sieurs languettes qui s'entrelacent avec celles des muscles propres dii pied, en en pénétrant la substance. D'après ces points d'attache , on conçoit très-facilement leur ma- nière d'agir. ^^ ^•" ' Lorsque l'animal renfermé dans sa coquille veut en ressortir , son pied et sa tête y sont forcés par des fibres circulaires qui entourent le corps immédiatement au*dessu& du pied. m^-^--^ ♦ *.>^'t'..o#L«.- ,'\,t-*it. ,. i 4 ♦" "\ w . /* •- ^^ .«»■ •!: ' Ti: , on ma- dans son par rent ssus r»Tl. D UCT ION. 9f Quant aux mollusques acépha- les, ils ont le corps enveloppé par une membrane en grande partie muscnleuse , dont il a été fait déjà mention- sous lié nom dl& manteaui. Cette enveloppe charnue est plus ou moins complète, selon les gen- res, comme on Ta vn., Eh général les valves des co- quilles sont disposées de manière à pouvoir se mouvoir l'une- sur Fautre, à l'aide d'avances osseuses qui sont reçues dans l'une d'elles ^ ou qui se reçoivent réciproque- ment, etr forment une véritable charnrère» --^^àv r— ^ Le ligament élastique, qui tend GonlinUellement à ouvrir les val- ves^, n'est pas toujours situé aux mêmes points àt la coquille y les moules , par exemple, l'ont pla- cé à un des côtés des valves 5 les "»♦' !iK^^, •V T. .«»>»•» "^n?. ^ -^■é '«»*' *>:> ■^^'■' •^l -SJM*^ -5; ') I i \ 10 INTRODUCTION, placunes ont un petit appendice osseux qui fait saillie dans Tinté- xieuc de chaque valve, et c'est sur cette partie qu'est reçu le ligament qui les tient réunies ; lesi pinnea ont , à chaque valve , plusieurs, fossettes opposées dçujc à deux qui logent autant de petits ligamens*. . Ides, coquilles des «acéphales of- frent , en outre , beaucoup d'au- tres particularités. Les tarets ont le corps renferma dans, un tube calcaire, et sont armés de deux petites valves n^iobilesqui leur $er-. vent à, cipeuser le bois^ Les térébra-« tules ont , ii^térieurement , à l'une de leurs valves , deux appendices osseux qui soutiennent leui-* corpa ^t lui serve^^t de charpente , etc. Cette membrane contractile qui rcvet tout le corps des mollusque^ acéphales , et q^ui a été plus h^iU ;r l. 'H i: INTRODUCTION. Il désignée sous le nom de manteau est un véritable muscle q «ente beaucoup de varié t et c'est dansle plus gran est ouvert par-devant^e des valves ; telles sont les moules , etc. s tantafi.9&mme dans les coquilles dont bouts restent toujours ouver les quelessolens, les pholades, etc« il est percé aux deux extrémités^ Troisièmement enfin , le manteau enveloppant tout le corps de l'ani^ mal , comme un sac , n'a d'ouver- ture qu'à l'une de ses extrémités ;; c'est ce qu'on remarque dans les^ cames, les venus., etc^ Le manteau de l'huître est ior-^ me de deux pièces, de même forme que la coquille; elles s^e collent au corps par-derrière ou du coté de kçteflière^etâ'étçndentluçqu'^^ ,'S 0 ^• ••v,^ §*'■-- ■ f ■ w-vT. , ■9 ■■■♦•-^. ïil. INTRODUCTIONS Bord des valves ; leur substance est molle , demi^ transparente , par- coui?ue par un grand nombre de bandes musculeuses ; elles sont • percées parle muscle qui ferme les w écailles; l'extrémité libre de ce y.^'' Bian-leau est double; Fun des bords- i ' 7a^^^ plissé comme un falbalas et \« fe^onfié ; l'autre est garni de pe- tits tentacules coniques et con?»V tractiles« ■ - ■ ^^'■^■- '■ -i- v" ?- ^ - - ■' ■■ ; Le manteau des autres acépha- les diffère de la forme générale par les tentacules , dont le bord est garni ; par les différons tuyaux qui en sont^ les. prolongemens ; enûn y par les muscles qui le percent. ' L'ouverture qui sert de sortie aux excrémensy et celle qui es^ destinée à l'entrée de l'eau et des âJimens, se prolongent quelque- ÎM& en» des. espèces de tuyaux qui kÊL^':y'Mm*m>^«*'*1f^^^ftt^^^^ ^^ "S ifêjt:fr^.^ir/^f^^^''^-^i^ X ^^^s \ • ..v,<^:\ INTRODUCTION. l5 sont la continuation du manteau; c'est ce qu'on a désigné ci- devant sous le nom de trompes. Les huî- tres , les moules, etc. n'ont qu'une seule de ces ouvertures , l'anus ; l'eau entre simplement par la large fente du manteau. Dans les bucar- des\ chacun de ces deux trous s'alonge dé quelques lignes \ ce- lui de la respiration est plus long et plus gros. Ils sont plus alon- gés encore et plus inégaux dans les venus, tellines, mactres, et quelques autres genres. Les so- lens en ont aussi deux 3 mais dans les pholades , les deux tuyaux sont réunis en une seule trompe char- nue , trèsépaissèi. S' Les tentacules qui, dans les acé- phales à manteau ouvert en de- vant , sont placés au bord duman- teaiji; »ur-tout vers Panus^ sont ' i i II -^-■■^ -*^*'' i • !•: l4 INTRODUCTION, situés à l'orifice des trompes, dans les espèces à tuyaux. Us sont bran- chus dans la moule ordinaire. Comme les valves des coquilles tendent continuellement à s'ouvrir par l'efifet du ligament élastique placé du côté de la charnière , et qui fait l'ofiice de muscle , il fal- loit que l'animal , qu'elles recèlent , eût la faculté de les fermer à von; lonté. Aussi , selon les genres , y a-t-il toujours un ou deux mus- cles destinés à cette fonction , ainsi qu'on l'a vu plus haut. On a vu qu'un grand nombre de mollusques acéphales ontla faculté de transporter leur demeure tes^la- cée d'un lieu dans un autre, à l'aide d'uu appendice musculeux qu'ils font rentrer et sortir à vo-^l lonté , et avec lequel ils s'accro-. çhent çt sç traînent sur le sablç p^ *-'?"^^^ >.ur:^^.^^# ■0-. ies rochers ^ par le moyen de leur pied , et que les huîtres , les spon<^ dyles , plusieurs peignes , les ano- mies , et en général presque toutes les coquilles inéquivalves , n'ont aucun pied , et sbnt dépourvues de la faculté de changer de lieu à volonté* Un des pieds les plus simples est celui de Panodonte des étangs ; il est placé au-devant du corps vers le bord dès valves 5 sa forme est oblongne ^ comprimée ; on re- marque à chaque coté et extérieu- rement une couche de fibres ve- nant du fond de la coquille. Il y a intérieurement dWtres fibres % dont les unes croisent les pre- mières à angles droits ^ et d'autres unissent les deux couches exté- rieures , en s'y attachant circu- lairement. Far cette disposition / *■» ,ii \ ^ ^ 1 ; I ' { 48 INTRODUCTION. on conçoit facilement que l'anl^ mal doit pouvoir changer à son gré les trois dimensions de ce pied ou de Tune de ses parties. 11 par- vient, par son moyen , à placer de champ sa coquille, et il rampe alors avec son pied , comme l'hé- lice des vignes avec le sien. On retrouve ce pied simple dans la pholade ; sa forme est presque sphérique^ tronquée par une sur- face plate. La partie que Linnseus a reconnue dans le solen , et qu'il a comparée à un gland dans son pré- puce , est le pied à l'aide duquel cet animal s'enfonce dans le sable et s'élève à sa surface : le pied sort, dans ces deux genres, par l'ouver- ture de la coquille opposée à cell% d'où sortent les tubes. , /*• . Le pied des bucardes est un pe^i plus composé. Il a un appendice ■0*y£^-- lice INTRODUCTION. 17 triangulaire qui peut se recourber , saisir 9 de sa pointe, la matière glu- tineuse qui forme les fils, et la tirer en longueur; mais c'est le pied de la moule commune qui est le mieux organisé de tous. Il ressemble à une petite langue marquée d'un sillon longitudinal, susceptible de s'alon« ger beaucoup en se rétrécissant, et de se raccourcir jusqu'à avoir la forme d'un cœur : cinq muscles de chaque côté meuvent cet organe ; deux viennent des extrémités de la coquille, d'auprès de ceux qui ser- vent à la fermer ; les trois autres viennent de son fond et du creux des sommets ^ tous entrent dans le pied et s'y entr^acent avec ses fibres propres , comme les muscles extrinsèques de la langue de l'hom- me se joignent au lingual. La tota- lité de l'organe est enveloppée d'une Coquilles. II. 5 ! >' ' t ï l l8 INTRODUCTION. gai ne formée de fibres transversales et circulaires, d'une couleur pour- pre obscure; ce dernier office se remplit comme dans toutes les bi-» valves : le premier se fait en sai- sissant , avec la pointe , le gluten que fournit la glande située sous sa base , et en le tirant en lon- gueur dans le sillon décrit plus haut. • - Quelques mollusques acéphales , telles que la donace pamet, Adan- son , pag; 267 , etc. ont la faculté de sauter , par le moyen de leur pied qui fait IVTet d'un ressort. Ils doivent avoir des muscles propres à ce mouvement; mais comme au- cun anatomiste n'a été à portée de les observer , on ne peut en indi- quer ni le nombre y ni la forme , ni les attaches. . Le système nerveux des jnrî- 1 I -i ïrsales pour- Hce se les bi- m sai- gluten e 80U9 1 Ion- t plus 'i\ haies, Adan* acuité e leur )rt. Ils •opres ae au- tée de indi- le^nî 'jp-\ INTRODUCTION. If^ lusques est formé sur uu plan fort uniforme. Dans rhélice des vignes, le cer- veau se trouve placé sur l'œso- phage , derrière une masse ovale Ji u'.' scies, qui enveloppe la bou- che et le pharynx , et qui sera dé- crite plus bas ; son contour est à-peu< près semi -lunaire; sa partie con- cave est en arrière : les angles du croissant se prolongent de chaque côté, en un filet qui entoure l'œso- phage comme un collier. Les glan- des salivaires, et le muscle qui re- tire en dedans la bouche et le cei> veau , passent aussi à travers de ce collier. Les deux cordons produits par le cerveau , se réunissent au-des- sous de l'œsophage et du muscle, en un gros ganglion arrondi, dont le volume surpasse de près de moi- -i. fr f 20 INTRODUCTION'. tié celui du cerveau. Tous les nerf» parlent de l'une ou de Tautre de ces deux masses. Ceux que fournît le cerveau , partent des parties latérales de son bord convexe. Il y en a d'abord deux pour la masse charnue de la bouche , puis un de chaque côté pour les petites cornes , puis deux pour chaque grande corne, dont un se rend à la base de cette corne, et pénètre dans sa substance musculaire; l'autre se rend à l'œil : celui-ci se replie beau- coup sur lui-même, quand la corne rentre au-dedans. Il y a encore quelques autres filets qui se ren- dent à la base des parties de la gé- nération , et dans les muscles mo« teurs de la tête. Le gros ganglion inférieur pro- duit d'abord trois grands nerfs, un 4 s nerfs de ces veau , de son our la , puis petites haque id à la e dans itre se > beau- corne încore B ren- ia gé- s mo- pro' fs; un ÏNTRODUCTIOK. 21 pour la verge , un autre pour les viscères, et le troisième pour les inuscles qui retirent tout l'animal dans sa coquille. La face inférieure de ce ganglion , produit ensuite deux grands faisceaux qui se por- tent en arrière, et qui , ayant passé entre les deux muscles dont il vient d'être parlé , se distribuent dans toutes les parties charnues du pied. Dans l'haliotide ormier , halio^ lis tuberculata ^ Linn. , il n'y a point, au-dessus de l'œsophage, de ganglion qui tienne lieu de cer- veau ; on voit seulement un filet nerveux , transversalement situé au-dessus de l'œsophage , derrière la bouche. De la partie moyenne et antérieure de ce filet, partent quatre petits rameaux , deux de chaque coté , qui vont se perdre dans les parois de la bouche. 22 INTRODFCTTaïf» A chaque extrémité du filet ner- veux transversal , on observe un ganglion fort gros , applati, de la circonférence duquel parlentbeau* coup de nerfs pour les parties voi- sines. On va les faire eonnoître eit détail. De la face extérienre de ce gan«- glion sortent, de chaque côté, trois- filets , un pour le tentacule en &r* me de soie , et qui est situé, au^des^ sus de la bouche ; les deux autres sont destinés au tentacule applati? et en rondachcy placé plus en ar- rière et sur les parties latérales*. L'un y le plus postérieur ^ paroît destiné à l'œil ^ il est plus gros r l'ar Ire semble se perdre dans le* parties n&usculeuses«. Supérieurement, part un autre filet très- remarquable , qui se re^ par te au-dessus de l'œsophage q^u'il îi INTRODUCTION* a5 it Her- vé Uft » de la beau- s voi- tre en egan'- I, trois nfor* ^^ des- autres fpplati en ar- îrales- paroît gros r us les^ autre |5€ re^ qtu'il «nveloppe en s'unîssant à celui de rautrecôté. Au point de réunion, on voit un petit renflement, et il en part quatre nerfs , deux de chaque côté de la ligne moyenne. L'un, plus extérieur , se perd dans les xnuscles d« la langue; Tautre suit lii ligne moyenne de l'œsophage , et se ramifie sur les intestins*. Inferieurement , partent plu- sieurs petits ra^meaux , qui se terminent dans les muscles en for- me d'é vantai qui. soutiennent la langue». Enfin ^ aBsolnmenir en arrière , le ganglion se prolonge en un^ gros cordon nerveux^ aitué sur les côtés et en dessous dé l'œsophage ;. il est très - applati ;: en se- portant en ar- rière il di&crit tme courbe de figure sem,i-lunaire, de sorte que lea deux nevh à^ chaque côté se rappro- j.i . 'Il r 24 INTRÔD UCTXOir. client, et viennent enfin à se tou- cher à la base de la langue , et au- dessQiTS de la partie antérieure du gros muscle qui tient Fanimal atta- ché à sa coquille, tîr Du contact des deux nerfs ré- sulte une espèce de ganglion , du- quel partent deux troncs très-re- vnarquahles , qui sont deâtinés aux intestins ; on peut les suivre au- dessus de l'estomac , et on en voit entrer quelques ramificatians dans Après la formation du ganglion qui fournît les nerfs viscéraux, les deux troncs percent , par deux trous dififerens, l'épaisseur des mus- cles du pied. Ces deux trous sont rorigine de deux canaux qui ré- gnent dans toute la longueur du pied, sur les parties latérales d^un autre canal moyen , qui paroi t des- :., r i\ I. *'-v.rî INTRODUCTION. SlS tiné à distribuer le sang de Fani- mal- . Les deux nerfs logés dans les ca- naux latéraux , se distribuent par un grand nombre de petits trous dans l'épaisseur des muscles très- charnus du pied et de la coquille, où on peut les suivre avec assez de iacililé. ^ i , :;;. Dans le bulime des étangs et le bulime corné, le cerveau consiste aussi en deux masses latérales, sé- parées par un étranglement : ce qui est remarquable , c'est que , dans les animaux frais, ces masses sont de couleur rougeâtre assez vive- La distribution des nerfs difîibre peu de ce qu'on voit dans l'hélice des vignes. Dans tous les acéphales , depuis l'huître jusqu'à la pholade et au taret, le système nerveux ne pré- â--i If i a6 introduction. sente aucune différence essentielle; il est toujours formé de deux gan- glions , un sur la bouche , représen- tant le cerveau , et un autre vers la partie opposée. Ces deux gan- glions sont réunis par deux longs cordons nerveux , qui tiennent lieu du collier ordinaire, mais qui occupent un espace beaucoup plus grand, puisque le pied, lorsqu*il existe , et toujours l'estomac et le foie, passent dans Tinlervalle de ces cordons. Tous les nerfs nais- sent des deux ganglions en ques- tion. ^ Dans l'anodonte anatine, dans les bucardes , les venus , les mac- tres et les my es , et en général dans toutes les bivalves qui ont deux muscles cylindriques, un à chaque extrérai té de leurs valves , destinés à les rapprocher 9 la bouche est pla- ( JS*. .'- .- ' r>, . , ,,..^v INTRODUCTION. 2/ cée auprès d'un de ces muscles , et l'anus auprès de l'autre. Le pied sort vers le milieu du bord de la coquille , et les tubes des excrémens et de la respiration , lorsqu'ils exis- tent, sortent par le bout de la co- quille opposé à celui où est la bou- che. Le cerveau est situé sur le bord antérieur de la bouche ; il est de forme transversalement oblon- gue; il fournit deux cordons en avant, qui se portent sur le muscle voisin , et qui , en se détournant chacun de son côté, entrent dans les lobes du manteau , et rampent chacun tout le long du bord du lobe dans lequel il a pénétré. Le cerveau fournit , de chaque côté y quelques filets aux tentacules mem- braneux qui entourent la bouche ^ et de son bord postérieur naissent les deux cordons analogues au col* A II - 1 h ■iwiiiiii.'. 'Wia: à. 1. i 1 r 38 I i> 1 INTRODUCTION. lier médullaire des autres animaux sans vertèbres : ces cordons ram- pent, chacun de son côté, sous la couche muscuieuse qui enveloppe le foie et les autres viscères , et qui se continue, en s'épaississant , pour former le pied, qui est sou- vent une filière, comme on l'a vu. Arrivés au muscle postérieur qui ferme les valves , ils se rappro- chent l'un de l'autre, et s'unissent , en se renflant , pour former le deuxième ganglion : celui-ci est d'une forme bilobée ; il est an moins aussi gros que le cerveau , et toujours plus facile à distinguer* Il donne deux nerfs principaux de chaque côté , et les quatre ensem- ble représentent une espèce de sau- toir : les deux antérieurs vont eu remontant un peu du côté de la bouche ; et après avoir décrit un f M' 1 INTRODUCTION. 39 arc , ils pénètrent dans les bran* chîes. Les deux autres passent sur les muscles postérieurs , absolu- ment comme ceux du cerveau sur l'antérieur; et après lui avoir don- né quelques filets , ils se rendent dans le manteau dont ils suivent le bord, jusqu'à ce qu'ils se joi- gnent à ceux du cerveau , ce qui en fait un cercle continu. On ne sait point encore d'où viennent , dans ces animaux , les nerfs des viscères. Dans les acéphales testacés, dont le pied sort par une ouverture tou- jours ouverte de la coquille, et les tuyaux par l'extrémité opposée, c'est-à-dire, dans les solens et les pholades, la bouche est moins pro- che d'une extrémité, et le cerveau par conséquent. Les nerfs qui sor- tent de celui-ci font donc un trajet Coquilles. II, 4 'i û I {■ ;)i i 3o INTRODUCTION. plus long, avant de diverger pour aboutir au manteau: en revanche, les cordons du collier en font un bien plus court avant de s'unir. Il y a un assez grand espace , sur-tout dans les solens , entre la niasse des viscères située dans la base du pied, et le muscle postérieur. C'est dans le milieu de cet espace , entre les branchies de l'un et l'autre côté ,, qu'est situé le deuxième ganglion* Il est rond , et beaucoup plus visible que dans les autres espèces : les nerfs qu'il donne sont, au reste, absolu- ment les mêmes. Dans l'huître qui n'a point de muscles à la partie antérieure , le cerveau se trouve , ainsi que la bouche, sous l'espèce de capuchon que le manteau forme vers la char* nière : ses nerfs vont immédiate- ment dans le manteau lui-même» i- INTRODUCTION. 5l Le ganglion est situé sur la face antérieure du muscle unique, im- médiatement derrière la masse des viscères. Les nerfs qu'il fournit, sont les mêmes que dans les précé- dans. Dans les analifes et les balanites , qui sont peut-être plus voisins des crustacés, et sur-tout des monocles que ies mollusques , le système nerveux tient une sorte de milieu entre celui des mollusques ^ et ce- lui des crustacés et des insectes. Le cerveau est placé en travers sur la bouche , qui elle-même est située dans la partie du corps qui répond au ligament et au fond de la coquille. Il donne quatre nerfs aux muscles placés dans cette par- tie et à l'estomac , et deux autres qui 5 après avoir embrassé l'œso- phage^ se l'endent dans cette par- 1! .^.•>*-~.. ! I r t f Sa INTRODUCTION, lie alongée du corps, qui porleces nombreux tentacules cornés, arti- culés et ciliés , que Tanimal fait sortir de sa coquille. Ces deux fi- lets , après avoir formé un gan- glion au point de leur rapproche- ment, marchent serrés l'un contre l'autre entre ces tentacules, en for- mant , pour chacune de leurs pai- res, une paire de nerfs correspon- dans ; mais on ne voit point de ganglions sensibles aux endroits où ces paires de neiTs prennent naissance. . . , . Il rfésulte donc, de ce qui a été dit dans les deux articles précédens et dans celui-ci : Que le système nerveux des mol- lusques consiste en un cerveau pla- cé sur l'œsophage , et ei;i un nom- bre variable de ganglions , tantôt rapprochés de ce cerveau , tantôt "''r*-. *■••» ' r-'n^ INTRODUCTION. 55 ^pars dans les différentes cavités , ou placés sons les enveloppes mus- culaires du corps ; que les ganglions sont toujours liés au cerveau , et tantôt épars dans les différente» cavités , ou placés sous les enve- loppes musculaires du corps ; que ces ganglions sont toujours liés au cerveau et entr'eux , par des cor- dons nerveux, qui établissent un& communication générale entre ce» diverses masses médullaires; que les nerfs naissent tous, soit du cer- veau , soit des ganglions ; enfin , qu'il n'y a aucune partie qui puisse être comparée à la moelle alongée ou épinière. Beaucoup de mollusques n'ont point d'yeux, et ceux qui en ont^ les ont petits. Ils sont, comme on Ta vu, ou placés au sommet des cornes,^ ou à leur côté externe , et n'ont !9^ rir; ."3K**-. Il * h 34 INTRODUCTION. point de paupières. Dans l'hélice des vignes , les yeux sont dans le premier cas , et le tube peut ren- trer en entier dans la tête , ou en sortir en se déroulant. A chacun des muscles destinés à rentrer l'ani- mal dans sa coquille , sur le bord externe , s'attache le muscle parti- culier d'un des yeux. Ce muscle pénètre dans l'intérieur delà corne, et va se fixer à son extrémité; en sorte que lorsqu'il se contracte, et encore mieux lorsqu'il est aidé par la contraction du grand muscle du corps , il tire cette extrémité de la corne en dedans, comme lorsqu'on veut retourner un bas. Des fibres annulaires^ qui entourent toute la longueur de cette même corne, la déroulent en se contractant suc- cessivement, et reproduisent ainsi l'œil en dehors. Les autres gasté- la INTRODUCTION. 3^ ropodes ne diffèrent de celui-ci, que parce que leurs yeux ne peu- vent pas rentrer en eux-mêmes , qu'ils sont obligés de suivre le» mouvemens de leur tète. Les par- ties spécialement consacrées à la vision sont si petites , qu'il n'a pas encore été possible d'entrer dans l'examen de leurs détails; mais on peut supposer, par analogie, qu'ils s'éloignent peu de ceux des sèche» et autres grands mollusques , non testacés , que Cuvier a analysés dans ses leçons. Rien de positif n^est encore con- nu sur les organes de l'ouie, dan» les mollusques testacés. Les sys- tèmes qu'on a établis, à cet égard, n'étant fondés que sur des conjec- tures, ou sur des expériences indi- rectes et susceptibles d'être parfaite- ment expliquées par l'action immé- t i 56 INTRODUCTION. diate de l'air ébranlé , ne méritent pas la peine d'être ici discutés : il suffira de dire , que ceux qui ont prétendu que les vers enlendoient , ont tous varié sur le lieu où étoient situées leurs oreilles. Il est très- probable qu'aucun ne possède vé- ritablement ce sens , et que celui du toucher en tient lieu. \ Les cornes charnues des gasté- ropodes doivent, d'après toutes les observations , être regardées com- me le principal organe du toucher. Leur organisation a été décrite plus haut. Plusieurs espèces ont des appendices du même genre , tout autour du manteau ; telles sont les patelles, les haliotides , etc. Par- mi les acéphales , la plupart ont aussi de ces appendices , et même très -nombreux. Dans les espèces où le manteau s'ouvre tout entier. h' « / INTRODUCTION. 37 il y en a tout autour, et sur -tout vers l'auus ; telles sont les huîtres , les moules , les anodontes , etc. Dans celles où le manteau ne s'ou- vre que par un tube , les appendi- ces sont attachés au pourtour de son orifice 5 telles sont les venus > les cœurs, etc. : le tube lui-même leur fournit un excellent instru- ment du tact : les bras charnus et ciliés des térébratules ne sont pas moins propres à cet emploi; mais ceux des anatifes doivent être bien inférieurs à cause de leur substance cornée. On ne trouve de nez propre- ment dit, ni même d'organe qui pa- roisse clairement destiné à l'exer- cice du sens de l'odorat , dans au- cun animal sans vertèbres , et cependant presque tous donnent des preuves très-marquées qu'ils :\ 38 INTRODUCTIOK. possèdent ce sens. Les mollusques, qui respirent l'air , pourroient avoir quelquesensation des odeurs, mais au fond il n'est pas besoin de leur chercher d'organe particu- lier pour ce sens , puisque leur peau toute entière paroît ressembler à ime membrane pituitaire ; ayant la même mollesse , la même fou- gosité , étant toujours abreuvée par une mucosité abondante ; jouis- sant , enfin , de nerfs nombreux qui en animent tous les points. C'est principalement par ce sens que ces animaux reconnoissent leur nourriture , sur-tout les es- pèces qui n'ont point d'yeux. La plupart des mollusques gas- téropodes ont pour organe princi- pal du goût une langue cartilagi-* neuse, dont la structure n'a pas encore été décrite , mais qu'on sait ■ft.h' .»• '•«>^«Ha;4»>o«w^ INTRODUCTION. 3^ n'avoir de mouvement que ceux relatifs à la déglutition ; sa partie antérieure est fixée au-dessous de la bouche, et n'a nul moyen d'en- tourer les corps sapides. Les mollusques acéphales ne pa- roissent point avoir du tout delan* gue. Peut-être le sens du goût est-il exercé par ces tentacules si sem- blables à des papilles , qui garnis- sent leurs manteaux aux endroits par lesquels y pénètre l'eau, et qui est le véhicule de leurs ali- mens ? Le corps des gastéropodes est divisé en trois cavités :1a poitrine, l'abdomen qui ne fait qu'un avec la tête, et la place des organes de la génération. Il communique au dehors par quatre ouvertures : la bouche située entre et sous les cornes ; l'orifice de la génération I jimam^ ■«f .< t 11 II « > 1^ 4o INTRODUCTION. SOUS la grande corne droite ; l'orl-» fîce de la respiration au côté droit du limbe ; et l'anus derrière le précédent; ces deux dernières ou- vertures s'ouvrent et se ferment à la manière ordinaire , par des sphincter et des muscles longitudi- naux 5 les deux premiers , au con- traire , le font en se retirant en dedans , ou se déroulant en dehors de la façon qui est si connue pour les cornes. Les gastéropodes terrestres^ et les gastéropodes aquatiques , pré- sentent bien quelques différences qu'on verra détaillées dans le grand ouvrage de Cuvier, mais le sys- tème général d'organisation est le même , et ce qui va être dit du gas- téropode , de l'hélice des vignes , conviendra à tous les animaux ^ ' l'orî- iroit re le îS ou- ment ,r des îtudi- i con- nt en Lehois î pour es 9 et pré- sences [grand sys- est le [u gas- \gnes, taux INTRODUCTION. 4l céphalés , vivans sur la terre ou dans l'eau. Lorsque l'orifice de la respira- tion est le plus ouvert , on n'ap- perçoit qu'une cavité arrondie dont les parois sont blanchâtres et ridées fort irrégulièrement. Pour en bien voir l'intérieur , il faut faire une section , par le haut de l'orifice, le long du bord supérieur du limbe et en travers des fibres qui le re- tirent ^ on soulève le plafond de cette cavilé , et on voit qu'il est occupé par les organes de la respi- ration ; à son côté postérieur rampe le rectum , qui fait saillie dans la cavité ; enfin , le plancher est une cloison musculeuse qui la sépare de la partie antérieure de l'abdo- men situé au-dessous. On coupe ensuite ce plafond le long du rectum, et on l'élève pou^r Co(^uilles. II, ê \\ ■% ir- ,^'»^ ^i.>iiir.i«i«i»»**««»<»y*;-^>!>^!gajBit.y^- ,_, ^.Ji t 1 II ; !$  4a INTRODUCTION. mieux examiner le cœur et les poumons. Le péricarde est au côté gauche ou antérieur de ce plafond^ presque sous la partie postérieure des fibres du limbe ; il est rempli d'une liqueur claire et on voit le cœur se mouvoir au travers. Dans la systole il recule vers les parties postérieures , et prend la forme d'une pyramide dont la pointe est en arrière. Dans la diastole il avance un peu et devient ovale. 11 n'a qu'un seul ventricule re- vêtu intérieurement de colonnes charnues , toutes transversales et formant des arcs de cercle , dont la convexité est dirigée eu avant. Deux vaisseaux communiquent avec le cœur. Le postérieur ou la veine cave , vient du foie et de tous les viscères , sur lequel on peut suivre long- temps ses rami - '-A •*^I INTRODUCTION. 43 fîcations; il se rend p ^a pointe da cœur. L'autre vaisseau sort de la partie antérieure ; il a la forme du bulbe de l'artère pulmonaire des poissons épineux; chaque systole Talonge et le tire en arrière 5 il se partage en rameaux doiit on peut suivre les principaux jusques dans le poumon. Cuvier ne doute pas que ce vaisseau ne soit la grande artère ; il croit même avoir ap- perçu à sa base des valvules dont la direction ne permet pas de pen- ser autrement. Swammerdam assigne au sang une marche toute opposée , mais il est évident que son opinion est contraire à l'analogie , puisque dans tous les animaux ou la pe- tite circulation n'a pas lieu , le sang ne va aux parties qu'après avoir passé par le poumon* in f'f . ■>* :' ■'-'■^ ■** ^ - «--«.t» ^0>»"^".»«l • %«^;j,iB»«i.' ^V^-.-IKH^^^M.-atPl'iJBJ,^* 44 INTRODUCTION. Cuvier n'est pas plus d'ace ovd avec ce grand Anatomisle , sur la partie qu'on doit appeler poumon ; il pense que ce qu'il appelle sac calcaire est le véritable poumon. Il occupe un espace triangulaire fort alongé , derrière le péricarde ; est revêtu d'une peau très-fine qui l'enveloppe de toutes parts , et à laquelle sa substance adhère. Au microscope , ce corps paroit un lacis d'une quantité innombrable de vaisseaux ^ tous sortant de la grande artère , et se croisant dans tous les sens , par paquets de dix à douze parallèles. On peut s'as* surer de la, nature de cet organe dans la limace rousse , où elle est plus évidente i là , le poumon en- toure le cœur comme un cercle , et on voit clairement que l'artère s'y subdivise à l'infini. Ses vais- ' * •^T.^ INTRODUCTION. 45 seaux sont rayonnans comme dans les branchies des poissons. Donc , lin organe qui lui est commun a vee un animalàcoquille nepeut avoir, dans celui-ci , les fonctions de ré*- servoir ; ainsi , Fopinionde Swam^ merdam doit être rejetée.. Guvier avoue qu'il n'a pu dé- couvrir le véritable vaisseau aor«- tiqué. Il ne sait si c'est le tronc de la grande artère ^ dont les pulmo- naires seroient de simples ra- meaux , comme cela est dans les reptiles et les serpens ^ ou si l'aorte se forme de la« réunion des veines pulmonaireacomme iLarrive dans lés poissons^ tant épineux que cartilagineux ; IL dit êtro assez porté-pou r cette dernièi e opinion , parce qu'il a vu un vaisseau sor- tir de la. pointe anlérieure du pou^ mon» â •f " *.lfc^,»p-*^ t«^ ! il ' 46 INTRODUCTION. Pour poursuivre la disseclton d^une manière méthodique et voir successivement les connexions et la situation naturelle de tous les viscères, il faut enlever tout-à-fait le plafond de la cavité thorachi- que. On dépouille la partie spirale de la membrane fine qui la revêt; on développe un peu cette spirale et les parties qui la composent , et, enfin , ayant séparé le rectum du plancher de la cavité thorachique sur lequel il rampoit, on fait, à ce plancher, une section longitudi- nale qu'on continue sur le limbe , le cou et la tète , jusqu'au-dessus de la bouche ; alors ^ on a toutes les parties contenues dans cette se- conde cavité parfaitement déve- loppées , et on voit qu'elle occupe la tête , le col et tout l'intérieur de la spire , et que Tintéritur de ^^ -p-._* INTRODUCTION. 4/ la spire étoit posé sur sa partie moyenne. Les parties de la nutrition sont la bouche , le pharynx , Toeso- phage y restoniac , le gros boyau 6u second estomac , et l'intestin grêle, auxquels il faut ajouter le foie et les glandes salivaires. La bouche , dont il a déjà été question plusieurs fois , est une masse charnue ovale , qui contient une cavité irrégulière plus étroite en avant ; les chairs qui Penve- î'oppent sont formées de fibres de directions différentes , qui en produisent les dilatations et les contractions. Son extrémité anté- rieure est en outre munie d'un sphincter annulaire qui la resserre fortement. A là partie inférieure de cet anneau s'attachent trois fais- ceaux musculaires \ les deux laté* '[ \ 4 r . » '^ "^ r ' 48" I N T R O D U C T I O HT. raux vont s'implanter aux parlîesF la térales du pied ;ils retirent en de- dans cette extrémité d« la bouche, et commencen>t la rétraction de- cette partie, qu'achèvent deux muscles beaucoup plus grands qui ont leurs attaches fixes à la colu- melle et s'insèrent à la partie- pos* té rieure inférieure de cette masse charnue qui constitue la bouche ;• ces deux muscles retirent en même temps toute la tète de l'animal en» dedans. Le troisième Êiisceau mu s-^ eulaire du sphincter et le faisceau^ moyen, vont s'attacher à un véhi- cule dont on parlera à L'article d& la génératâon^ Un peu en an'ière du sphincter y. dans le haut ,. est un osselet ©n de- mi- cercle , applati verticalement ,. sillonné dans le même sens , et ilentelé sur son bordconcave> c'est ■'-r> ■» -,►:'; «^ ^:_^i-f ^■sr- ";'.T.-'. INTRODUCTION. % ce dont il a déjà été question soua le nom de dent supérieure. Le plancher de la cavité ovale est garni d'un cartilage triangu- gulaire, dont la pointe est dirigée en avant. Il est marqué transver- salement de stries fines , sur cha- cune desquellesilseplie aisément. Sa partie postérieure est creusée en manière de cornet, à-peu-près semblable à l'éperon d'un orcliis , et dont le bord antérieur peut se déployer de manière que le carti- lage triangulaire est tantôt plus long , lorsque le cornet est raccour- ci ; tantôt plus court , lorsque le corcelet est alongé. Ce cornet, en s'alongeant , se porte en arrière ; il a, pour cet effet , ur? muscle at- taché à sa pointe , qui s'implante dans les grands muscles du pied; alors , le pli qu'il fait avec le car- " ■ * ■.■-^' j^ i! J •f 5o INTRODUCTION. tilage triangulaire est fort obtus; au contraire, lorsqu'il se raccour- cit, sa pointe se porte en avant et en haut, où elle est tirée par deux petits muscles , un de chaque côté , qui vont s'attacher aux parties la- térales de la masse de la bouche ; dans ce dernier état, non-seule- ment l'angle que fait le cornet avec le cartilage force cet angle à saillir contre le palais. 11 a déjà été question précé- demment de cette partie, sous le nom de mâchoire inférieure, mais il falloit revenir sur sa descrip- tion , pour faire sentir ce qui va suivre. Les organes de la bouche ont des différences marquées dans les coquillages marins qui vivent de chair , et les terrestres qui vivent d'herbes. Ces différences ont déjà -s..... MÉHÉM^- J»' INTRODUCTION, 5l été mentionnées, et on ne peut en parler ici plus en détail , faute de matériaux; mais ils existent, et en grand nombre , dans les cartons de Cuvier, qui n'attend que des cir- constances plus favorables pour en faire jouir le public. ' Voici , maintenant , comment se fait la déglutition dans les coquil- lages terrestres* J orique l'osselet dentelé a coupé un ■ - la de feuille , le sphincter fer- me l'extrémité antérieure de la bouche ; les fibres propres à la ca- vité orale poussent cette feuille en arrière ; le cornet est tiré en ar- rière y et le cartilage triangulaire s'étaut baissé, la feuille passe des«* sus 5 alors , le cornet est retiré en avant , l'angle qu'il fait avec le cartilage triangulaire devient ai- .«•ir I ^ ^ fl I. I 5tt INTRODUCTION. gu, s'élève, et pousse la feuille jus* i^ues dans l'œsophage. '*• " * ' Ce mécanisme singulier est plus sensible dans les sèches , où non- seulement les cartilages sont beau- coup plus grands , mais où ils sont encore armés d'un grand nombre d'épines recourbées en arrière qui poussent le manger avec plus de force , et l'empêchent absolument de revenir. La raison de cette dif- férence est, sans doute, que dans les sèches , le manger monte ver- ticalement de la bouche dans l'es- tomac ; au lieu que dans le lima- çon , il va le plus souvent horizon- talement. La pesanteur ne s'oppo- sant pas à sa marche , il n'étoit pas besoin de moyens aussi puissans pour la déglutition. Tout le canal alimentaire est très- fin , à-peu-près transpciient 5 par-ci ■w ^?te- •uiîit ■*■ ^ ■fcdP V, ■J'W ,.- , »,1 INTRODUCTION. 53 par-là on apperçoit des traces de fibres circulaireSé Sa première di- latation , qu'on peut appeler esto- mac , est située à-peu-près sous la poitrine ; elle est attachf*e par deux plans de fibres aux deux grands muscles du pied , et peut par conséquent être tirée en dedans en même temps que toutes les au- tres parties. • ' Après Pestomac , vient un boyau presque aussi gros que lui , qui monte dans la partie spirale du corps et se contourne autour du premier pas de la columelle ; il se termine par un gros cul-de-sac du côté duquel sort Pintes tin grêle; celui-ci , après avoir r^escendu vers la poitrine , et s'être replié deux fois sur lui - même entre les divers lobes du foie, se termine au rectum qui rampe dans la cavité Coquilles. II. 6 s , 'A ».-Uti:3^.^-:L-^^ ^ ; ; Il 54 INTRODUCTION, de la poitrine et va s'ouvrir à l'a- nus, petit oriÊce ordinairement caché au bord postérieur de l'ori- iice de la respiration. ^ ♦ * . Les glandes salivaires sont au nombre de quatre : deux grandes aux côtés de l'estomac, oblongues^ blanchâtres, de l'apparence d'une graisse molle ; elles donnent cha- cune un canal étroit , qui se pro- longelelongdel'oesophage,€tvient s'ouvrir aux côtés de la cavité ovale par trois subdivisions. Les deux autres glandes sont situées sur les embouchures de ces ca« naux. . ■• '■ '' Le foie , ou pancréas , est celui de tous les viscères qui occupe le plus de place. Il est divisé en qua* tre lobes ? trois antérieurs , entre ' les circonvolutions de l'intestin grêle } le quatrième contourné en ' J' •■ II .A iP^-i :■>,. ■; ¥-'•' INTRODUCTION. 5& spirale remplit seul les trois pas du sommet de la coquille. Sa sub- stance est d'un* brun verdâlre très- foncé , divisée en une infinité de lobules , et parsemée de quantité de vaisi>eaux sanguins. Chacun de ces lobules a un petit vaisseau dé- férent^ tous se réunissent en un canal commun pour chaque lobe ^ et ceux-ci en un gros conduit qui s^oi.vre dans le cul- de-sac du gvo» boyau à côté de Forigine de l'in- testin grêle , par une ouverture dont le diamètre est au moins égal à celui de cet intestku La liqueur qui s'y décharge est d'un Vf t fon- cé, et c'est saiis douteà elle qu'est due la couleur des matières que contient l'intestin grêle, qui sont d'un beau vert , tandis qu'elles étoient d'un brun jaunâtre dans^le gros boyau.. I V: •^ <^ r-.-^'- . '4^1'*' ■<\.M0fBnmxt^ 1- 56 INTRODUCTION. Les organes de la génération sont la verge et la glande sémi- nale pour le sexe masculin. Le réservoir de la pourpre , l'ovaire , l'oviductus, et la matrice , pour le sexe féminin ; enfin , trois autres parties dont on ne peut pas dire qu'elles apparti tonnent à un sexe plutôt qu'à un autre : les vaisseaux fibreux , la bourse du dard , et la cavité commune. -^ Toutes ces parties sont situées ordinairement dans la cavité ab- dominale , et débouchent média- lement ou immédiatement dans la cavité commune de la généra- tion. Cuvier nomme ainsi un sac charnu situé au côté droit de la tète, et qui a son orifice sous les cornes droites. Il est fait de ma- nière à pouvoir se renverser au- dehors pour l'acc'ouplemeat j alors^ W\ aiioti sémi- 1. Le raive , ourle lutres s dire L sexe seaux , et la dtuées lié ab- aédia- ; dans ;néra- n sac de la \ns les le ma- 5r aU' alorSk I 'I INTRODUCTION. Sf sa surface interne devient Texter*- no , et on y voit les orifices parti- culiers des diverses parties. Ils sont au nombre de trois : un pour la verge, le second pour la bourse du dard , et le troisième commun au ré&ervoir de la pourpre , aux vaisseaux fibreux et à la matrice,^ dans le fond de laquelle s'ouvrent l'oviductus et la glande séminale. La matrice est un grand vais* seau dont les parois sont épaisses , mais molles et presque mucilagi- neuses , froncées en petits festons et pliée en outre ^ deux ou trois fois. Il est situé dans le côté droit du corps depuis la cavité com- mune jusque vers le milieu du gros boyau. Sa couleur est blanchâtre^ quelquefois , après l'ace ouplemen t ^ on le trouve fort renflé et conte- nant des oeufs* , . -#:' ;..- .. ,^, \'\ 1 5d INTRODUCTICTîT- La glande séminale est placée air bout de la matrice , dont elle sem- ble faire la continuation , entre le gros boyau et un des lobes du foie. Elle est blanchâtre et très^molle; en* divisant sa substance on voit dans son intérieur un vaisseau ramifié' qui lui sert de canal déférent, et s'ouvre dans le fond de la matric ^ë Pour le voir plus distinctement , il faut prendre le moment oirla glande a été gonflée par l'accou- plement y comme ou le dira plu» Das*' , . \i.-î -t ■■■■•• ■ L'ovaire est un paquet ovale de petits grains, liés par des vaisseaux qui semblent &rmer une espèce- d'arbre- ; il est placé dans une* échancKure da dernier lobe da> foie* .'•':•■■■■■ ^ : ■ • L'oviduetus' est un canal mem>- bianeux , ondulé ,. plissé ^ noué en. p II eair em- ?c le foie. dan9 nifié- t, et ent , Diï la cou-^ plu» e de aux [pèce- une- du* > N T R O D U C T r O K.' ^[f forme de chaîne, qui s'ouvre dan s )« fonddelainatrieeàcôlé deTori- fice de la glande fténrinaic» Dans le canal de la matrice , un peu avant son entrée dans la ca- vité commune, sont deux très- petits tvous qui fournissent une liqueur d'un blano de lait ; ce sont les orifices des vaisseaux fibreux. Cuvier nomme ainsi deux vési- cules membraneuses oblongues , dont le fond se partage en quatre eu cinq>canaiix^q.ui, eux-mêmes, »e subdivisent en nombre de vais- seaux menus, fourchu S4>u trifides, tous aveuglesi Sr on comptoit les dernières ramifications^, il y en auroit plus dè^cin^ante de chaque côté.- SwammerdîEim pi^nd ces erganes pou r des teslic u l^s , mai s eomme ils n'existent pas dan» la Kmace rjousse , leurs fonctions ne té INTRODUCTION. peuvent pas avoir ce degré d^im- portance. Ainsi donc , après l'ex- clusion des vaisseaux fibreux, il ne reste que la glande blanchâtre à qui on puisse attribuer la sécré- tion de la semence. C'est pour cela que Cuvier l'a appelée glande sé^ minale , quoique Swammerdam l'ait tantôt nommée l'ovaire, tan*- tôt le sac de la glu. Au-dessous de ces deux petita trous, est encore l'ouverture du réservoir de la pourpre. C'est un canal membraneux 9 marchant à côté de la matrice , aussi long qu'elle , et s'y attachant légère^ ment. Il est terminée par une ves-* sie que remplit tantôt une liqueur d'un brun rougeâtre ,■ tantôt une substance de même couleur , mais à demi desséchée , et de consistance de fève cuite* L'opinion de S wam^ INTRODUCTION. fît merdara que cet organe est le même qui, dan^les rochers, con- tient la liqueur pourprée , paroît assez probable à Cuvier , mais ce dernier croit qu'il a une fonction bien importante dans l'accouple- ment , celle de recevoir la verge et de tenir lieu de vagin, du moins sa longueur, dans chaque espèce, est proportionnée à celle de la ver- ge ; el il croit s'être assuré dans des accouplemens observés , que ce ca« nal la reçoit effectivement. 11 a un muscle particulier , dont il a été fait mention plus haut , qui va de la vessie au sphincter de la bouche. . La verge tient au bord de la ca- vité commune 5 elle est très-lon- gue et menue , plus épaisse vers son orifice , blanche, et mart^iii;© de stries transverses 5 elle flotte librement dans la grande cavité u Bû INTRODUCTION. ^ abdominale, et l'animal ne peut s'en servir qu'en la retournant par un mécanisme analogue à ce- lui de ses cornes, et dont la répéti- tion si fréquente dans toute l'éco- nomie du limaçon , a sans doute droit d'étonner. Ce déroulement , que Cuvier a observé plusieurs foia lors de l'accouplement , s-o- père par les fibres circulaires. Les plus proches du bord se contrac- tant, forcent le bord de saillir un peu au-dehors ; la seconde rangée se contractant à son tour force la première à saillir, et cette manœu- vre se répétant, la verge, la cor- ne , çt tel auLre organe se déroule entièrement , mais beaucoup plus vite qu'on ne peut le dire. Quant à la ré trac lion > elle se fait par deux muscles qui viennent s'attacher à la verge, Tune^ dcA parties droites iii<(..i ij «iij j^>'iii ti i^*^' "'""^ '^'^ * . .,~,,ii:ymw • Cette verge n'eist nullement per- cée ; elle n'a aucune communica- tion avec les organes qu'on suppb- seroit pouvoir lui fournir une li- queur quelconque, enfin , on a va qu'elle s'introduisoit dans un canal tout différent de la matrice et de l'oviductus. C'est ce qui fait naître l'idée que la fécondation ne s'opère pas à la manière des quadrupèdes , par l'introduction de la liqueur séminale d'un individu dans le corps de l'autre , mais que les <)eufs ii'm individu sont fécondés par sa •«ÉM«|NP l„«B. ' i|l 1 1111,11. •mmr 'm, ' 'wi. l f ] 1 h €4 INTRODUCTION. propre liqueur, et que raccouple* ment ne sert qu^à produire une certaine irritation qui provoque une sécrétion plus abondante de èette liqueur et fait en même temps détacher les œufs de l*ovai- re. Cette idée, que Cuvierjie don ne que comme un peu hasardée , pa- roît d^accord avec une autre obser- vation : c^est que la glande sémi- nale 9 au lieu de diminuer par iâ copulation , augmente > au con- traire, de volume au double ou au triple; c'est;» sans doute, ce qui Va fait prendre h Swammer- dam pour l'ovaire , mais elle ne contient jamais d'oeufs ; on n'en trouve que dans la matrice , où ils sont venus par l'oviductus , et où ils ont grossi lorsque la liqueur que la glande y verse lea a im- prégnés et fecondésé , ,/ i.^u-kni'\> )uple* e une ^oquD ite de même .*ovai- donae B,pa- obaer- sémi- par ÎA 1 cou- ble ou te, ce nmer- dle ne n'en où ils et où qufeur a im- .<■».;,£. ri^vii-^^'^lv :[i:''^r: 'A S-v, '■■ ' + 'il •■ fis" ■ •A '%■ V:r I . t:! „ ^^fl .1 I .i ^^1 :l*^P vr * - -.v^:f^ f , ;»*♦■•- 1*^'' * j' ft . î -■ r ■ t-*\% ■A- '\ .>'Si«^' ,]^;|^4;|*'" ^>-v*. #*^^ îti^*i.î*^#l^* » • — '-^ »■ — ^*. -. » >5 «• . ■'I>'- '^- .., '.' ■• ■ ' ■J )\ ail- tr.:f^f^ (î'*sfl-|,'S^*» tftrî'ïli,-: »:e . A*^^^M Tirr.ii'-»' roi.n Pa^^^ Pi . • Y: /•M vteur J)e^0ve^ d^' t/. J^aBtit 'jVufy>. Anatomie de l'Hélice des Vig'iies ou Grand Escargot ■iè^" *■ mt mmm •;«»• %- h- ■ m-' 9. ■ }, ■ w *-'■■" <%'.■- -^^M^ ■. ■^T- ■ ,' ■ ft • v.» •" ■.,^:-- :.^ R 1' ; i ■m:.'v ^#^ ':7:i.'-,-:'-v^v::-.:,^^-';,;^- ■■' :t',' V ^../%:' •■,/.y-:.i_-^ ■ ■■■itl.'^w*»''^*''' <♦'',/ A -:ï I I INTRODUCTION. 65 Il reste à décrire la bourse du dard , organe particulier aux co- quillages terrestres. C'est un si- nus de la cavité commune , de for* me parabolique , à parois charnues, très - épaisses. Dans son fond est un petit tubercule, auquel tient la partie nommée dard ou épée; elle a , en effet , la forme de cette ar- me , mais à quatre angles au lieu de trois , est très-acérée , de sub- stance calcaire , dure et friable. L'hélice des vignes en fait usage , comme on le verra à son article , un peu avant l'accouplement. Il retourne en dehors sa bourse, et s'il peut atteindre sor ^marauc , il lui fiche le d:..u iians la peau , sans choix de lieu , où il reste après s'être rompu. Il faut que la production de ce dard soit astez prompte , car le même individu I ) L,. rvm MlH r 59i« [ î •s î \ S \ 66 introduction; peut en émettre plusieurs dans le cours d'une journée. Cuvier ayant examiné un second dard formé peu d'heures après l'émission du pre- mier, vit qu'il étoit un peu mou et que sa base filoit comme de la cire à cacheter. On ignore entière- ment l'usage de cette arme ofien- Dans les acéphales , la masse du corps est contenue dans le manteau et est composée du foie , dans le- quel se fait la plus grande partie des circonvolutions des intestins , du cœur et des muscles qui ser^ vent à fermer les coquilles. Les branchies sont entre le corps et le manteau , et formées par uno du- plioature de celui-ci; elles res- semblent à des manteaux infé- rieurs et enveloppent le corps de la même façon. La bouche est 4 A M) . .1.VV.~^.''. .^J *.i- ms le lyant iépeu pre- mou de la itière- o£fen- ssedu liteau ns le- partie stins , i ser^ Les et le x) du- res- infé- ps de e est INTRODUCTION. 6/ toujours à l'extrémité du coi^s opposée à l'anus et à la trompe , derrière le pied et contre le dos du manteau. La trompenemènepoint à la bouche ^ mais l'eau qu'elle at- tire se répand entre les lobes da manteau et sur les branchies. Les branchies sont les mêmes dan 8 tous les genres d'acéphales. Quatre feuillets formés d'une duplicature de la membrane interne du man- teau, et courbés selon le contour ûe la coquille, les composent^ le long de leur base , règne un t aisseau auquel en aboutissent une infinité de parallèles qui la traversent de cette base au bord flottant. Cuvier n'a pu découvrir si le sang va do oe grand vaisseau dans les petits , ou s'il a une marche contraire ; c'est le dernier cas qui lui paroît leplusvraisembiable:alorslegrand }\ t .-.. m^-. .-II^*^.:^ .^ _ .^^ *^..^ -^ « ■ - .-JÎIJ)^ .If- > -m 'X r 68 I NTÏIODUCTI ON. vaisseau iroit se décharger dans Id cceiTr. • n ■•" ' "vK-v ^ ■ 'v^ ■■ D:(iij la moule des étangs , ou anodonte anatine , le cœur est ex- trêmement grand , et a deux ap* pendices dan.»- 1 ...qu'ils le sang passe à chaque systole ^ comme toutes ces parties sont aussi trans- parentes que du verre , il n'y a rien desiagréablequede voir, à chaque battement , les valvules s'ouvrir pour laisser passer le sang dans ces appendices : on en découvre nar- faitement le jeu à la vue simple , lorsvju'on a ouvert le péricarde. Cuvier n'a pu s'assurer si ces ap- pendices fournissent le sang aux branchies , ou si , comme il le pense , ils sont de nature aorti- que , et l'envoient à toutes ley par- ties. C'est ce point iniéressant qui achèvera de faire connoître à fond 1 INTRODUCTION. 6j la nature des animaux à sang Diane* f M*53>»'fi!îi- (i:i <'-r%i-- \"\iiL «h Ce qu'il y a de plus singulier dans le cœur de l'anodonte , c'est que le rectum passe au travers. Kien n'est mieux constaté que ce fait : on le retrouve dans la bu- carde , et même dans la pholade ; mais il n'en est pas ainsi dans l'huître. Son cœur est dans une eavité particulière , entre le foie et le muscle, et, comme à l'ordi- naire^ derrière les branchies; ses appendices sont bruns, et parois- sent glanduleux. Il a certaine- mement d'autres vaisseaux qui lui viennent du foie et du muscle, et s'inscrent à la partie qui est oppo- sée à l'appendice. Les valvules n'ont pas encore été observées. Les organes de la nutrition ne présentent pas non plus de gran- •■^■«^ mK.rîDiiw ... ■> -, j w. ,; I' i 11 fÉf I N T R O D U C T I 6 N. des variations dans les acéphales ; ils sont trop importans pour que la loi de la subordination des ca-> raclères leur permette de varier d'un genre à Tautre. Toujours une bouche sans dents ni langue , ou* verte à une extrémité ; un œso- phage court: un estomac creusé dans un foie brnn^ glanduleux, sans lobes; un intestin faisant ses circonvolutions, en partie dans ce foie , en partie dans la masse du pied , et se terminant à l'anus. Ce- pendant on observe quelques dif- férences , relatives sans doute à la nature des alimens. L'huître a un deuxième estomac , à parois épais- ses y à forme conique ; son canal n'a pas deux fois la longueur du corps : celui de la moule fait ses plis en longueur ; il est plus de trois fois plus long que le corps : I y INTRODUCTION. Jt celui de la bucarde oât entortillé y comme un peloton , dans la masse charnue du pied ^ il égale au moins six fois la longueur entière du corps. Dans tous , la partie voisine du pylore est plus grosse , et con- tient une matière transparente, semblable à de la gelée refroidie ;. le reste est plus mince, et contient une matière terreuse et opaque. Il n'y a aucun canal particulier pour le foie , mais il verse sa liqueur dans l'intestin par une infinité de pores» ,^,.i> ^,^;. !\y.r .'î xi%ijf), ^«tr-^ Les acéphales sont le seul ordre- d'animaux dans lequel l'organe pulmonaire serve en même temp» de matrice : ce fait est même très- peu connu y quoiqu'il ait été an- noncé , il y a près de cent ans, par Foupart.Il décrit les branchies- sous le nom à' ovaires, parce que ^ ■^r- .^V>^'* HP "-^ •^.,.;_ *♦'• - -.;..»;*^ ..,.'"■""'- -*i^*'- '} J j; fi I 72 INTRODUCTION. dans le temps qu'il fit ses observa- tions , l'intervalle des deux lames qui composent chacune d'elles 3 étoit rempli de globules qu'il prit pour des œufs. Depuis , bien des Naturalistes ont révoqué ce fait en doute, et on compte parmi eux le professeur Kielmeyer de Tubingue. Cepett- dant, l'observation de Cuvier met l'observation de Poupart hors de doute. Il a trouvé > dans l'épaisseur des branchies de la moule d'étang , non pas des œufs ou des grains dont la nature pourroit paroîlre ambiguë , mais de petites moules y toutes écloses et bien vivantes , recouvertes de leurs deux valves > dont on ne peut méconnoître le mouvement volontai?'e, lorsqu'on les observe au microscope. Cha- ç|ue moule en contient beaucoup ^/^••^ t: l':ff^ ' f ' \ 1 '*^'*e^* ' JÎ', f *k /• ' 4 ' H' « l'^.i ;•--*_■';" 'i "n t H >' H o y^' t' ■r. H ila.Mfi Jli V 5<*»ï»^i îjii {J: (if ;.^.^ oî>* bui l^^'/iH* (U-ii 'v,uh lie ] \' ntru fk'i-. ^;ninrau3î.«. A r> h V ^ I, /'cri' r«*Vf»q\:;^ co laii-fn (3^» ilîjj' a L' •3 { ci. »?'.- '^t.'i ) ■; v.^.. :■* df> >^ tïM^^.*. ?r-l : !J. 'U.fj 0. »" 15; i.i « » » j / 4 j ; ; ii P . (f ue 'i, ♦^•' î.» «.< -T ;* ' ». /i ;^'>.4« «jr. Il) s f ;i'/r' *»5 :-i{j{IO*i 1 f! i^ ! .■ ,..,V' ) .. ^ /■■î> AuiUoimc de I^AnoAotite, CygMio ou ]Mo\ilc dos EiAOfi^s H. ^^'^ ""-J)P^ INTRODUCTION. f^ de milliers. Leurs valves ont une figure et des proportions un peu différentes de celles des adultes; et ranimai qu'elles renferment est si gélatineux , qu'on ne l'apperçoit presque pas. Les anciens philosophes , tels qu'Aristote et Pline, ont prétendu que les coquillages étoient produits du propre gré de la nature ; les uns d'un limon plus bourbeux, comme les huîtres ; les autres d'un limon plus sablonneux , comme les autres coquilles. Ils ont ajouté que la for- mation des coquillages provenoit , partie de leur gré, et partie d'une certaine faculté quîémanoit d'eux et de leurs semblables. D'autres philosophes en ont at-^ tribué l'origine à une matière cor- rompue, formée par le concours fortuit de quelques atomes. Aris* i 1 \1j' II T* 74 INTRODXJCTIOW. tole nes^écarte pas beaucoup de ce sentitnenL, puisqu'il n'accorde qu'à trois genres de coquillages la fa- culté de s'engendrer, les buccins, les pourpres et les huîtres. Aldrovande dit que les coquil- lages qui ne produisent pas de frai , croissent de leur propre rolonté , parle moyen des parties terrestres remplies de vie qui se trouvent dans la mer. Il seroit ridicule aujourd'hui de vouloir combattre de pareilles ab- surdités : les coquillages , comme tous les autres animaux, sont pro- duits par des êtres de leur espèce ; mais ils présentent, dans leur re- production , des phénomènes di- gnes de toute r#»dmiration des con- templateurs de la Nature. Dans les uns , le sexe est distin- gué. On voit des individus mâles ; -nvr .") ; " "' INTRODUCTION. '/5 et des individus femelles, dans les buccins, les sabots, les volutes, et probablement plusieurs genres voi- sins. Dans les autres , le sexe est réuni, et on les appelle, en consé- quence, hermaphrodites. On peut distinguer trois sortes d'hermaphroditismes dans les co- quillages ; savoir, i°. celui où les animaux ne laissent voir aucun or- gane extérieur delà génération, et où , sans aucune espèce d'accou- plement, ils engendrent leur sem- blable. Il est principalement attri- bué aux bivalves qui se fixent , telles que les huîtres. 2"*. Celui qui , l'éunissant en lui les organos du mâle et ceux de la femelle, ne peut se suffire à lui-même , mais a be- soin du concours de deux indivi- dus qui se fécondent réciproque- ment et en même temps; l'un séf- 1' 9 M I lî I * j M I 76 INTRODUCTION. vant d^ mâle à l'autre , pendant qu'il fait , à son égard , les fonc- tions de femelle. Cet hermaphro- ditlsme se voit dans les hélices , dont on décrira l'accouplement à leur article, 5*. Celui qui , possé- dant les deux espèces de parties génitales , a besoin de la jonction de deux i ndi vidus , mais qui ne peu- vent se féconder en même temps ^ à cause de l'éloignement de leurs, organes. Cet accouplement a lieu dans les bulimes , et on le décrira également à leur article. On y verra que si un individu fait , à l'égard d'un autre , les fonctions de mâle , ce mâle ne peut être fé- condé en même temps par sa fe- melle, quoiqu'hermaphrodite; il ne peut l'être que par un troisième individu, qui remplit, à son égard, la même qualité ; et que c'est pour I i INTRODUCTION. 77 cette raison que, dans la saison des amours , on en voit souvent un grand nombre ace Duplés en chape- let , les uns à la queue des autres. Les animaux des extrémités seuls ne sont pas en même temps fécon- dans et fécondés, mais l'un est actif comme mâle, etFautre passif com- me feraiille. ;] 11 'i? manqueroit plus aux co- quilles , pour réunir toutes les es- pèces d'hermaphroditismes, que de pouvoir s'accoupler à eux-mêmes, et être en même temps père et mère du même animal. La chosç n'est pas impossible, puisque plu- sieurs sont pourvus des tr;;;anes nécessaires ; et peut-être quelque observateur y découvrira- t-il un jour cette sorte de génération , qui aie doit pas paroître plus étrange que celle des bivalves et autres Coquilles. II. â i' 78 INTRODUCTION. aaimaux , qui se reproduiront sans accouplemenl , et sans aiioun des organes requis dans les autres ani- maux pour opérer la génération. Dans les coquillages dont le sexe est partagé , Tou vertu re de Torgane est placée sur la droite de ranimai. Dans les hermaphrodites de la troisième espèce, chaque organe a son ouverture distincte , l'une à l'origine des cornes , et l'autre beaucoup au-dessous ; toutes deux du côté que tourne la spire, par conséquent à droite dans la plu- part des espèces , et à gauche dans c|uelques-unes. On verra , dans les généralités mises à la tète de chaque genre , tout ce qu'on sait de particulier sur le mode d'accouplement des espèces qui le composent , et on y renvoie le lecteur. t INTnODUCTION. 79 Les coquillages difl'èrent encore beaucoup dans la manière de l'aire leurs petits : les uns sont vivipares , comme la plupart des bivalves et quelques uni valves; les au ^ sout ovipares. Parmi les ovipares ,1 1 a dont lestieufs sont recouvert . a une croûte , à la manière des œufs des oiseaux et des reptiles : tel est l'iié- lice des vignes. Il y en a d'autres dont les œufs sont environnés d'une espèce de gelée , qui les unit les uns avec les autres, à-peu-près comme les œufs des grenouilles ou de cer- tains poissons : tels sont ceux des bulimes et des hélices aquatiques. D'autres , comme les buccins et genres voisins , font des œufs pla- cés dans des espèces de sacs mem- braneux , ovoïdes ou sphériques , quelquefois solitaires ^ et ordinai- ^,Mitil»i^^;m^ w"<^tWi0^ f .•'^- IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l m ,,n 1120 110 11.25 1111.4 I 1.6 ^ ^^ S vV^ / Photographie Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MS80 (716) «72-4503 5^> k^ vV ^ ', i So INTRODUCTIOîf. rement réunis en une masse que les anciens appeloient/àva^o^ par- ce que leur assemblage imite en quelque sorte celui des alvéoles d'une ruche : chacun de ces sacs contient plusieurs petits qui en sortent dans leur maturité. ^^ Le nombre des petits est très- considérable dans les bivalves 5 il va jusqu'à plusieurs milliers, com- me on l'a vu pour la moule des étangs; il est beaucoup moindre dans les uni valves operculées, et encore moindre dans celles qui ne le sont pas. Les petits des coquillages vivi- pares sont revêtus de leur coquille en sortant, et même bien avant de sortir du ventre de leur mère. On voit également la coquille déjà for- mée à ceux des ovipares , avant i ' ,J\ fti'îls se spie»t débarrassé^ de lax gelée qui les ejiveloppoit»^ %i> bn.i Dans les coquillages qui spn^ destinés à changer de place | la co<" quille naissante est &)rt nette en. dehors; au lieu que daiis ceux qui,, comme les huitresy, doivent rester fixés pendant toute leur vie ^ elle est d'abord couverte à'ane matière mucilaglneuse, capable de là col>- lei: aux différen» corps- auxquels elle peut toucher.^ C'est par ce moyen que se fait la première adhésion qui se foi^tifie ensuite par les sucs pierreux, qui servent à Faccroissement de la coq^illeèu,?^ Quelques coquilles bivalves sTas- sujettissent, au fond des eaux, pai? différens fils , qui sont ou distin-^ gués , comme daiia les moulesy ou réunis^ comme dans l'arche de Noé. Ces fils, qu'on appelle ••- rtkfrf©-aK»'«!a«l'4»,i««siii:;-»X;»:;iiii',; 82 INTRODUCtIOK. hysaua ^ partent de l'origine du pied de l'animal; ï\s sont d'une nature analogue à celle des che- veux ou des fibres nerveuses des quadrupèdes. Les coquillages qui ont de ces fils^ lorsqu'on les a cou- pés ou qu'ils se sont rompus par accident y les reposent par le pro- cédé qui a été décrit plus haute H ^ Explication âé la ptàricfiè aqïii te^ •■ présente V anàtomie deV escargot ' ou hélice des vignes ( la partie antérieure du corps ouverte > et - les viscères développés). Copie sur un dessin de Cuçier. - .?'l|irï'la jouche. ' î^^^ .i^â.:ifeb.i'?t'-''- -...ij^-îf l'estomac.i''H>.. ^ /vf4i4-iî^3*iùiliii.^ . -B^*^ le second estomac* ■ - ^'t^ ; ■^ 'ê^# le sphincter de la bouche; ' ' E l'intestin grêle» V . ,,: ^-^ri • \ ;i.-».» •;îi<. ■a v;.^ INTRODUCTION. 83 e muscle du réservoir de la pourpre. G. glandes salivaîres. 5^^, ^ g secondes glandes salivaires. li les lobes du foie. '^ M la cavité commune delà gé- nération, y ^ : N la matrice. P la glande séminale*. / ^ " Q rovaire. r .„, ^. l'oviductus. ^i ', r les vaisseaux fibreux. > v, s, le réservoir de la pourpre. u la verge. ,. ,, W. la bourse du dard. ^ >4 ^ .^ jKT muscles i:étracteurs.du pied. Y muscles t|:ansversaux du corps. ; > y muscle de la matrice. : <" Z. muscles rétracteurs des cor* .\ ^ .-i" nés. f.u\^y. > à u 0 INTRODUCTION» z muscle de la verge poui* la faire sortir. ,iHx¥mt^^-- 1 muscle de la verge poui* la faire reatrer. - ^^^ *. 3 la bourse du dard» ^^| ^| o 5 la dard rompu., ^^.^^j |, Explication de laplanoHe o , quire^ présente Vanatonùe de Vanodante ana^/Aze^ vulgairement moule d'é^ tang : le lobe droit de son man" teau enlevé* Copié sur un dessin de Cuvier». , '/.'^-n^^i, i ^^ ^.^'^ ^ >■ - a. a, a. a* contour de la coquillte» h* b. lesmuscles ^ui ferment la co- quille» e. deux des lobes triangulaires qui entourent la bouche^ T^ d. lepiecL '-^-^'^ ^"^^'^■^'^^^•^***'^ ' e*e.e* les branehies^ quî contien- nent les petits dans leur inlé^ '' i'' "JV TNTR OD UeTtOK. S^ rieuv* Ce sont les deux du côlé droit. f, corps glanduleux blanc , qui pourroît être le testicule. ^ t g. une des oreillettes dans son état de dilatation» " h, les valvules qui font communi* cation avec le eœur. ^.^^ ^^j ;v. ^ z* i» le cœur» -v,-:.f^4Vfc/V»'A^v'*.?f;*V-»'?f_*'i •< l. le canal intestinal qui traverse le cceur^ depuis^ jusqu'en ky cea parties son t daris le péricarde qui a été ouvert» . L le rectum, m. l'anus. / »• les tentaéules du bord posté- rieur du lobe gauche du man- teau» o, o. o. le reste de ce lobe. i p. l'endroit où est la bouche, r * g. le lieu de l'estomac entouré pac le foie» * ^•M: .m ■i,ùi^iàs^Èài' S6 INTRODUCTION. r,r,r, lignes ponctuées, qui dési- gnent le» circonvolutions du ca- nal intestinal dans Tépaisseur àvt pied et du foie , avant d'arriver au péricarde h. * , . c La plupart des animaux des co- quilles sont bons à manger, mais on ne fait généralement usage que' de ceux que leur grosseur et leur abondance rendent les plus dignes de la préférence de Thomme: ainsi parmi les coquillages de mer des côtes de France, on ne recherche guère que les huîtres, les moules, les patelles, les haliotides, les pei- gnes, les cames, les boucardes, etc. et parmi les terrestres, quelliélice des vignes et celui des jardins. On fait rarement emploi des coquilles fluviatiles , quoique bonnes , sur- r-J'f." INTRODUCTION, Bj tout lorsqu'elles vivent daii6 les eaux courantes. On servoi t beaucoup de coquilla- ges dans les repas des Romains, qui les regardoient comme propres à ex* citer aux plaisirs de l'amour. Var« ron,dans son Traité des choses rusti^ quesy enseigne là manière de les en- graisser, pour les rendre plus agréa- bles au goût. Le luxe de ce mets de« vintsiprodigieux,qu'onfutobligéy au dire de Sénèque, de le prohiber par une loi spéciale. On les estime peut-être moins aujourd'hui^ mais on sait avec quelle passion quelques personnes aiment les huîtres prin* cipalementjetquelssoinsl'onprend à Marenues et aille.u:3 , pour leur donner le goût et la couleur la plus convenable aux consommateurs ; soins qui seront décrits en détail à leur article, :-^i : n';^ ^.i^^- - ^ ; ! ï 88 introduction; ; La manière d'apprêter lés co* ^uillagea, dans les. cuisines , varie moins que leurs espèces. Fresque toujours on les fait cuire dans l'eau , après les avoir bien lavés à plu- sieurs eaux , et on leur fait une sauce avec du beurre , des herbes, des oignons , de la chapelure de pain , du sel et du vinaigre : rare- ment on les fait frire; et il n'y a que les peuples sauvages qui les mangent simplement rôtis sur les charbons* Les escargots s'apprê- tent de même. Les huîtres^ i^omme on sait , se mangent crues , et même vivantes , avec un peu de poivre, r jîn;.ou'f»i^^i? *^T.^ .in^i ni^f^'irc : ■; Les médecins regardent la chair des coquillages en général y comme se digérant facilement , aidant mê- me à la digestion des autres ali- mens 9 mais engendrant un mau* le- 11- INTRODUCTION. 89 vais chyle, el donnant quelquefois naissance à des maladies cutanées. Us les regardent aussi , sur- tout mangés cruds , comme portant aux plaisirs de l'amour ; aussi les rejet- tent-ils de leur matière médicale^ excepté les hélices terrestres ou es- cargots, dont ils font prendre des bouillons pour appaiser la toux, et remédier au feu de la poitrine dans la pulmonie. Ils emploient aussi , comme absorfoans, les écailles d'huî- tres , de moules , etc. après les avoir calcinées et pulvérisées. =; * Les anciens , outre la nourri- ture , tiroient encore d- autres utl* lités des coquilles. ?^>^^^^ ^" ' ' ^' l^ loi de l'ostracisme , chez les Grecs, vient d'oWp#»«d» , qui signi- fie une coquille , parce qu'on s'en servoit pour écrire le nom de celui dont on proposoit l'exil. *"''- Coquillea. II» 9 m ^ i '^' ,7 ^O INTRODUCTION^ Les Romains se servoient du rocher trompette ^ sous le mom de buccin, comme nous nous servons de la trompette pour appeler les soldats aux combats. ^. .. Les Tyriens et les Carthaginois teignoient la laine avec une li^ queur tirée de coquillages du genre cocher, ou des genres voisins, qui ont été appelés pourpres , du nom do la couleur qu'ils fournissoient. On a mentionné le procéd.é qu'ils employoient , ou du moins qu'on croit qu'ils employoient, à l'article rocher. On ne tient plus d'étoffes de cette manière en Europe; mais dans le Mexique , on fait encore usage , pour la teinture, d'un co- quillage de même genres ^ . «^- i'^* ^ Tout le monde sait que les per- les ont été , et sont encore l'objet des désirs des femmes, chez tous I li - a i .,♦• /là.; r. \ -< .. r?^,.,. . En Sicile et en Calabre , on file la soie ou le byssus j de la pinne de la Méditerranée , et on en fait des gants , des bas et des étoffes d'une finesse et d'une souplesse re- inarquables*^ ^dî?);v-^ '>•■,<:':.!! ^ï.',- ^^t-'*' '■ -■ En France, on brne les grottes et les fontaines avec différentes es- pèces de coquillages. Dans tous les pays peu peuplés , et où les coquilles abondent par conséquent , et même en France , on fait de la chaux avec les co~ quilles , soit pour la bâtisse , soit ^^ ..U .•■.^^..I4i!>', ^iw- ."(,« .'-■/.'•■'■■■■''>-'-^''j?fV"'!*^'-f^. ■"-*fl'*r"''?n' INTRODUCTION, 9-^ pour l'engrais des terres, et ou a observé que cette chaux était ^ré* férable à la meilleure possible faite- avec des pierres calcaires. , ,> v .--» £n Angleterre, et dans quelques autres pays , on emploie les ani- maux des coquilles pour engrais , eu les jetant sur les terres cultivées à leur sortie de la mer. Les coquilles peuvent être di- visées, quant aux lieux qu'elles habitent, en terrestres, fluviatiles ou marines , ce qui indique que les unes vivent sur terre et les au- tres dans les eaux douces ou terrestres d'Espagne, de Sicile, de^ Sardaigne , d'Italie , et même des parties méridionales de la France,, n'arrive sans quelque espèce nou- velle. Cet oubli des coquilles ter- restres vient de Thabitude où Ton est de dédaigner les objets les plus ordinaires , ceux que Fon foule aux pieds chaque jour, pour s'attacher avec enthousiasme à d'autres ob*- jels de la même nature , que l'on^ auroit dédaignés de même si on se fût trouvé dans les contrées où ils ;iont contmuns. Les coquillages terrestres les plu» commun» sont les plus utiles à connoître,. puisqu'ils servent d^ nourriture dans quelques centrées,. ;/■ •,:t*^id^-Jit' I, : et qu'ils nuiseat f lus ou mams à Fagrieultuve» Les lieux lesplus favorables à la^ multiplication dea coquillages ter- restres, sont les endroits frais et huinidesqui se trou vent situés à la proximité àes^ eauiL courantes ; c'est -là qu'on en doit faire la re- cherche- Beaucoup se réfoglen^: aussi dans les vignes , dans les vieilles murailles y les plus petites espèces se eachen. ..^iù'>.. tT-)^;?;.-v»-;^j.^io.-*ç' * rv î" ■>:.»(»• -'y;. \T!''. -' ■ INTRODUCTION. 9r ' obser On i trouve dans les rivières , dans les ruis- seaux, dans les fontaines^ dans les lacs , les étangs , les mares , les marais bourbeux ; quelques-unes s'enfoncent à une certaine profon- deur ^ dans le sable, dans la vase , tandis que d'autres vivent dans le fond de l'eau , adossées à quelques corps solides, et à la portée du ri- vage où elles viennent' pâturer quelquefois. C'est depuis la fin du printemps jusqu'à la fin de Tété qu'on \es trouve le plus aisément. Aux approches de l'hiver, elles se cachent à des profondeurs consi- dérables , dans le sable ou dans là vase , et y restent sans mouve- ment j usqu'au retour des chaleurs. Il est bon, en général, de ne pren- di*G que celles qu'on trouve vi- f i ^ INTRODUCTION. vantes , afia d'être assuré qu^elles appartiennent à cette division. Les coquilles marines sont , jus- qu'à ce moment , celles dont on possède le plus grand nombre, cela est dû tant à la facilité de leur recherche et de leur transport^ qu'au haut prix qu'elles ont quel- quefois dans le commerce. Ce- nombre seroit encore plus consi- dérable ^i ceux qui les apportent étoient généralement plus ins- truits des moyens de se les procu- rer 5 une personne ne trouvera sur un rivage que quelques coquilles mutilées , tandis qu'une autre y fera une récolte des plus abon- dante. Les coquillages ont, dans la mer ^ des ennemis nombreux qui vivent à leurs dépens, mais la na- ture leur a donné diverses indus- tries pour se garantir de leur vora- .s «,-^, >»»•■■ -' I N T R O D U C T I O M, 99 cité; ainsi , les uns se cachent dans le sable , les autres dans la vase ; les uns s'attachent aux rochers , les autres à des poissons ; enfin , les uns creusent les pierres ^ et les autres les bois les plus durs. Ainsi, si la côte est garnie de rochers, il faudra rechercher dans leur intérieur les pholades ; dans leurs fentes les moules , sur leur surface les patelles, etc. ; si elle est sablonneuse ou vaseuse , on cher- chera d'autres espèces dans Tinté- rieurdusableoudelaboue, parles moyens indiqués ci -après y si elle est boisée, diguée, on trouvera sur les racines des arbres, sur les pou- tres , des anatifs , des balanites , des huîtres , et dans leur intérieur des tarets. En général, c'est l'habitude eji la réflexion qui doit guider le *r \ Al 1;' \{ i , if :\ f'' T.^-t^ f«'"'*F""TP''' l V 100 INTRODUCTION. Naturaliste dans ses recherches ; mais, pour réussir complètement , il ne doit pas s'en rapporter seule- ment à ses lumières, ildoitconsul* ter lea pécheurs, les matelots et autres personnes qui connoissent les localités , qui savent enfin pé- cher les coquilles selon la pratique u pays. V Il y a plusieurs manières de p^ cher les coquilles ; la plus simple et la plus généralement employée est de suivre le flot lorsqu'il se re- tire , et de prendre à la main toutes les coquilles qu'il laisse sur la grève. C'est sur- tout ainsi qu'on obtient la plupart des coquillages qui se fixent sur les rochers, tels que les huîtres , les moules , les patelles et nombre d'autres. Il en est encore i^'autres qui se trouvent dans leur voisinage , sans qu'on les voye et m ^ Il > J ■^ f !-'l . V/fA'T'"'- :|i INTRODUCTION. 101 ^u'il est cependant intéressant de se procurer ; ce sont ceux qui se cachent dans le sable , et ceux qui font des trous dans les rochers ou dans le bois. Pour avoir les pre- I in i ers il faut casser la pierre ; fendre le bois pour avoir les se- conds. Il faut remarquer les en^ droits où le sable est percé de trous , ceux où il est labouré , ceux d'où jaillit de Teau , ou dont il sort des bulles d'air , et avec une bêche à fer étroit , creuser jusqu'à ce qu'on parvienne à l'animal ; c'est ainsi qu'on se procure les solens, les buccins, les venus, et en général le plus grand nombre des coquilles. Il est quelques côtes où la mer est si calme , si transparente et si peu profonde , comme dans la mer Kouge, lamer Adriatique , le golfe Persique , autour des petites île^ Coquilles* II. V ! 10 .1. ^^iSiVS:.., iS^m î il: ■ i'.- ■t.; i '■'•' / 1^1 loa INTRODUCTION. éloignées des conliuens , que l'on peut pêcher ainsi sous l'eau , même en plongeant , et alors on fait tou- jours des récoltes abondantes et intéressantes-^ mais , malheureux sèment pour les Naturalistes , ces circonstances ne sont point com- munes , et il faut avoir recours à d'autres moyens industriels pour pêcher les coquillages qui ne s'ap- prochent pas assez des côtes pour êlre exposés à rester sur la grève, ou ceux qui se fixent à des profon- deurs que la mer ne laisse jamais à découvert. Pour se procurer ces derniers^ on employé un râteau à dents longues et courbes , auquel tient un manche proportionné à la profondeur de l'eau ; dessus les dents de ce râteau est fixé un filet en forme de sac qui va s'attachera quelque distance sur le manche , fj^* i il> V^i ^f INTRODUCTION. 103 en suivant la direction de deux tringles de fer courbes , qui par- tent des deux extrémités du râ- teau : des pêcheurs montés sur une barque, ratissent le fond de la mer, et ramassent ainsi les coquillages qu'ils.retirentparlemoyen du filet. Un instrument analogue à celui- ci est employé plus généralement : oh l'appelle la drague. C'est un triangle de fer , variable dans ses dimensions , mais ordinairement beaucoup plus large que haut ^ derrière lequel on attache un filet ^ la base de ce triangle est coupée en biseau , pour pouvoir mordre sur le sable , et un morceau de cuir lui est attaché pour empêcher le filet d'ê tre trop tô t déchiré.On promène ce triangle au fond de la mer par le moyen de cordes attachées à ses angles et on le tire lorsque ! )■ Il ;;- .- x:i^yk> -.-.f. , M 104 INTRODUCTION. le filet commence à devenir trop lourd. • V ' ' . Les filets ordinaires employés à la pèche des poissons , rassem- blent souvent un grand nom ri^e dé coquilles qu'on rejette rjtii.u.,*; j- mentdanslamer;en'*ori'éfrvTence, un amateur ne doil ( as négliger de suivre les pêcheurs lorsqu'il veut s'en procurer à peu de frais. On ne parle pas de la pèche des moules à perles sur les côtes de la Perse et de l'Inde ; on ne parle pas non plus de celles des huîtres , des moules et autres coquillages d'un emploi journalier dans les al i- mens , attendu qu'il en sera ques- tion à leur article particulier. Les plus rares de toutes les co- quilles marines sont celles qui vi- vent, duïi'^ ?e.« plus grandes profon- deurs m h. l'.cr , ei que par cette I V T K 0 D U C T I O N. 105 raison l'industrie de riiomme ne peut que très-rarement atteindre. Cependant , comme on renconlra souvent en pleine mer , des bancs considérables de fucus flottant sur sa superficie , on ne doit pas né gliger de les visiter toutes les fols que les circonstances le permet- tent , parce qu'on y trouve indu- bitablement des coquilles atta- chées, telles que des térébratules , des anomies et même des huîtres» Bosc rapporte qu'il est très» avantageux d'avoir à bord un filet ou un sac de canevas attaché à un cercle de deux à trois décimètres de diamètre , et solidement atta- ché à une longue perche , pour ramasser non -seulement ces fu- cus, mais encore des coquillages qui nagent sur la surface de la mer , dans les temps de calme, «t il 11 n '< -^ lo6 INTRO DUCTI O TT. auprès desquels passe le vaisseau sur lequel on se trouve. '" Muller n'a jamais négligé de vi- siter l'estomac des oiseaux marins qui lui étoient apportés^ et Othon Fabricius l'estomac des poissons. Ils ont trouvé , l'un et l'autre, de cette manière , des espèces de co- quilles fort précieuses. Bosc^ qui n'a pas non plus négligé ce moyen , assure qu'il mérite la plus sérieuse attention , et qu'il eût fait de très- importantes découvertes si , dans sa traversée d'Amérique , il a voit pris plus souvent , dans la haute mer ^ des requins , des dorades et autres gros poissons. Enfin , ceux qui habiten t les ports de mer ne doivent pas négli- ger de vi si ter la quille des vaisseau x qui arrivent d'un long voyage , attendu qu'on y trouve presque INTRODUCTION. 107- toujours des anatifs , des balaiii- tes , des moules , et autres coquil- lages du nombre de ceux qui s& fixent. ' Quant à la récolte des coquilles^ fluviatiles et terrestres, elle est trop simple ou trop facile pour mériter qu'on s'y arrête. Il suffit de se rappeler ce qui a été dit à l'ar- ticle de l'habitation des coquilles pour guider les recherches du Na- turaliste dans quelque pays du monde qu'il se trouve. Mais il ne suffît pas de trouver des coquilles , il faut aussi savoir les choisir; toutes ne méritent pa» également la peine d'être envoyées des pays éloignés, car il arrive très-souvent que des envois de cette nature ne dédommagent pas des frais de transport qu'ils coii- tent. Le premier soin, c'est que les ! 1 'VI icS INTRODUCTION. coquilles qu'on ramasse soient en- tières, c'est-à-dire qu'elles n'ayent ni fêlures, ni troncatures dans au- cunes de leurs parties ; que les épineuses ayent leurs épines , les écailleuses leurs feuillets ; que sur- tout les ouvertures des univalves soientbien entières, car c'est d'elles qu'elles tirent leurs caractères* Il faut aussi que celles qui sont oper- culées aient leur opercule. Il faut avoir les deux valves des bival- ves et toutes celles des multival* vcs. Il est bon que toutes soient en* core recouvertes de leur épidermè ou drap marin. Souvent elles va- rient plusieurs fois , jusqu'à ce qu'elles aient pris leur accroisse- ment complet, comme on le verra à l'article des strombes, des olives et autres. Ainsi , il est encore bon d'en prendre à différens âges ou M INTRODUCTION. 10 En général , il faut mettre les pe- tites avec les petites et les grosses avec les grosses, même séparer les univalves des bivalves , attendu qu'elles se placent souvent avec difficulté, à raison de la différence de leurs formes ; la caisse qui les contient doit être solide ; et on doit t i y\) H- •] 'm, Il ai 1^ iî\ lia INTRODUCTION. prendre les précautions convena- bles pour .qu'elles ne soient pas ouvertes avant d'arriver à leur destination. . .,> . On a vu qu'il y a voit des co- quilles, telles que les olives, les c5nes , les porcelaines, les peignes, les venus, etc. qui se trou voient dans la mer , aussi nettes ^ auçsi polies et aussi brillantes qu'il est possible de le désirer , mais que la plupart sont couvertes d'une fange qui empêche de jouir de la beauté de leurs couleurs , et même de la précision do leurs formes ; cette couche étrangère s'appelle drap marin. Il est utile souvent de les décrasser. Le meilleur moyen est de les faire tremper dans de l'eau de lessive chaude , à i5 ou 20 de- grés , et ensuite de les frotter avec une brosse de crin plus ou moins '\ : i INTRODUCTION. llS rude ; et si ce premier travail ne réussit pas*, avec un morceau de bois tendre imbibé d'huile et sau- poudré d'émeri. Il faut préférer toujours les moyens les plus doux , ^t sur-tout repousser les eaux for- tes , les roues à polir , les limes , qui changent leurs formes et mê- me leurs couleurs , et qui n'ont été que trop souvent employées pour tromper Tacheteur inexpéri- menté. On peut voir dans Dar- gen ville la liste de quelques- unes des coquilles qu'on est ainsi dans l'habitude de dénaturer ^ pour augmenter , en apparence , la richesse des cabinets àes ama- teurs ignorans , et dont le résultat €st une vérilable perte pour la science. Toutes les coquilles , on le répète , doivent être conservées telles que la nature les produit ; en Ç^([uilles. H, II I II ^'} ^vn \ t • \ ^-\ M / •l V ll4 INTRODUCTION. conséquence , on doit bien se gar« der d'employer Fémeri pour les espèces qui sont velues , écailleuses à leur surface ; leurs poils , leurs écailles leur ayant été donnés comme moyen défensif contre les attaques de leurs ennemis,et étant essentiels , aux yeux des vrais Na- turalistes. Il ne faut pas non plus altérer l'ouverture ni la charnière des coquilles, sous prétexte de ca- cher un défaut , de faire dispa- roître Tes suites d'un accident , attendu que c'est de ces parties que l'on tire les caractères des genres , et qu'un seul coup de lime peut les faire passer d'un genre dans un autre. ., ,^ .. . ; . v - Lorsqu'une coquille est cassée et qu'on délire d'en rassembler les parties , le meilleur moyen est le blanc de plomb fondu dans l'huile INTRODUC :ON. Ii5 grasse ; on peut aussi employer la chaux unie au blanc d'œuf , et la matière glutineuse du froment : en général, un vrai Naturaliste préférera plutôt voir dans sa col- lection une coquille défectueuse qu'une plâtrée et fardée. Les coquilles nettoyées ne de- mandent plus qu'à être nommées et placées dans le coquillier. Sans doute on peut ranger les coquilles de toute manière , selon son goût et sa commodité , dans des armoires vitrées , sur des tablettes inclinées , dans des tiroirs , ou dans des boîtes portatives ^ raiais on appelle coquillier des tiroirs dont les dimensions peuvent va- rier , mais qu'il est bon de choisir voisines d'un mètre de large , un demi-mètre de long et un déci- mètre de profondeur, réunis dans ; f : Ïl6 INTRODUCTION. une cage formant un paral]él(v- gramme plus ou moins long , plus ou moins large , selon la chambre où il doit être placé , et d'environ un mètre et demi de haut. Les ti- roirs inférieurs seront plus hauts que les autres pour renfermer les grosses coquilles , et la table supé- rieure revêtue d'un rebord de la même hauteur que le plus profond tiroir et garni d'un châssis propre à recevoir de larges vitres ; cette partie supérieure est destinée à recevoir aussi les grossea coquilles., sur-iout celles que leur forme élé- gante f ou le brillant de leurs cou* leurs rendent le plus susceptibles de frapper les yeux des curieux. On peut aussi y placer les genres les plus remarquables sous ces mê- mes rapports. Quelques personnes divisent cette table supérieure en ■> |'(,"1«-;ï;(' INTRODUCTION. 11^ autant de cadres qu'il y a de rangs de tiroir», et commencent dans ]eur enceinte l'arrangement d'un genre qu'ils continuent dans les tiroirs inférieurs.^ Cette manière mérite d'être adoptée , oar ou voit ainsi , d'un seul coup-d'oeil , sans être obligé de tirer des ti- roirs , quel mode d'arrangement on a suivi ^ et dans quels tiroirs on doit ckercher tel ou tel genre. Il n'est pas besoin de dir« que le châssis doit' être garni de charniè- res qui permettent de le lever pac parties, pour pouvoir mettre ou ôlerles coq pilles- qu'il. recouvre» Comme beaucoup de coquilles sont très-fragiles, et que les chocs qu'elJes« pourroient éprouver par &uite d'un mouvement trop brus- que des tiroirs»pc>urroient les en<- dom mager y qyie ,4'tiiie autre par t^ Y--.'-. ■fc-., ^.'-^-jr, . ■-.'^iî(à.J")rfitK^ , ) ll8 INTRODUCTIOlf. le même mouvement ne manque- roit pas de déranger ou subite- ment ou progressivement Tordre de distribution des espèces qu'on a adopté y il faut , ou placer les co- quilles sur un lit de coton gommé > ou dans des cadres de carton pro- portionnés à leur grosseur ; le pre^ mier moyen est préférable pour l'agrément de la vue , le second remplit mieux son objet : c'est à l'amateur à choisir. ^.;- ■ '^t» Quoi qu'il en soit, les coquilles doivent être rangées , dans les ti- roirs , par ordre de genre et d'es- pèces , c'est-à-dire qu'on mettra les premières coquilles du premier genre de la division qu'on a adop- tée, dans le premier tiroir d'un des côtés du corps parallélogram- miquedes tiroirs, et qu'on placera successivement les autres dans les / il' i INTRODUCTION. II9 tiroirs inférieurs , et quand ils se- ront pleins , dans le tiroir supé- rieur voisin , et ainsi de suite , en allant de gauche à droite. Chaque coquille^ pour l'agrément du coup- d'œil , doit être suffisamment es- pacée de ses voisines, et mise dans la même direction , qui ne doit ordinairement être autre que celle en longueur.^ ••^•'^'■'^^ A-^.^m^^^mk^m^^,''^'^ Au-dessus de la première co- quille d'un genre , on doit placer un morceau de carton sur lequel sera écrit, en gros caractère et avec propreté , le nom du genre et les lettres initiales du nom de l'auteur dont on adopte la méthode; ainsi , si c'est Linnseus on mettra: Conus. Linn. ; si c'est Lamarck , x>n mettra :Anodon le. Lam.Wi^M* dra toujours , lorsque l'espace le permettra ^ mettre beaucoup de , 120 INTRODUCTION. distance entre les genres, soit pour ragrémentducoup-d'oeil, à qui on ne doit rien sacrifier , mais qui ne doit pas être négligé par les gens de goût ^ soit pour empêcher les confusions lors de quelque déran>- gement accidentel , et mieux que tout cela pour pouvoir placer , sans trop de remuement , les esh- pèces nouvelles qu'on acquiert. Les auteurs, en général, ont eu soin de décrire à la suite les unes des- autres, les espèces qui ont le plus de rapport les unes avec lesautres, dans chaque genre de sorte qu'il n'y a pas à choisir; lorsqu'on a adopté une méthode > il faut la suivre avec exactitude y et mèm« nr'inlerealer les espèces qut n'ont pas été connues de Tau*- teur de cette naéthode , qu'en les^ ]^laçaiit à côté de l'espèce connue- ■v# i .♦.*' • — ^•9 1 N T R O D U C T I O N. 121 qui lui ressemble le plus. Les va- riétés ne doivent aussi jamais êlre séparées de l'espèce principale à laquelle elles appartiennent- Outre le nom du genre, il faut aussi écrire celui des espèces ; les uns veulent que ce dernier soit mobile comme le premier -^ le» autres qu'il soit collé sur la co- quille même. Ces deux méthodes ont leurs avantages et leurs incon- véniens , qu'on pense bien ne pas cependant mériter la peine d'être discutés ici. Les coquilles ont l'avantage sur toutes les autres collections d'His- toire Naturelle, de pouvoir se co»- server sans soins trop répétés ; il suffit de les débarrasser ^ de loin en loin ;, de la poussière qui auroit pu les recouvrir , et de veiller à ce qu'elles ne se dérangent pas ds: ■* -• .,'i-f- i 122 INTRODUCTION. l'ordre dans lequel on les a placées. Dargen ville, et son continua- teur Favannes , ont employé un grand nombre de pages pour men- tionner et décrire tous les cabinets de coquilles de l'Europe. On sent combien cette nomenclature est ridicule dans un autre lieu qu'un journal. ( Il n'y a que Qo ans que Favannes a publié son premier volume, et aucun des cabinets in- diqués à Paris , excepté celui du Muséum d'Histoire Naturelle , n'existe en ce moment. ) Mais on ne peut trop recom- mander la formation des coquil- liers ; c'est le seul moyen de faire faire des progrès à la science. N'eût* ou que les coquilles terrestres et fluviatiles des environs de sa de- meure , que le vrai Naturaliste doily applaudir.il est sur- loutd'un ^v.** H f 't- r^'^-' '--^B^^gAittfliÉi INTRODUCTION. 123 très-grand intérêt de rassembler le plus possible de coquilles fos- siles^et ce sont souvent des circons- tances passagères ^ telles qu'une' fouille , un éboulement qui les procurent. Les grands collecteurs, placés dans les villes, ne peuvent les espérer que du zèle des petits auxquels ils donnent des coquilles marines importantes en échange , et c'est ainsi que s'établit ce qu'on appelle la correspondance. Autrefois chaque possesseur de collection de coquilles ne mettoit d'importance qu'à avoir des es- pèces qui ne fussent pas dans les autres cabinets ^ et on en a vu pousser l'égoïsmeetlafolie jusqu'à acheter fort cher certaines coquil- les rares , uniquement dans l'inten- tion de les briser et d'en priver leurs concurrens. Aujourd'hui ce .^ I2^k INTRODUCTION. détestable espi^it n'existe heureu- sement plus. Chaq ue amateur cher- che à avoir le plus d'espèces possi- ble^ mais loin de casser, ce qu'il appelle ses doubles , il les conserve aussi précieusement que les autres pour pouvoir les troquer contre les espèces qu'il ne possède pas encore. Ce nouveau système de conduite est une des principales causes de l'accroissement rapide qu'ont pris les cabinets dans ces derniers temps , et par conséquent des pro- grès qu'a fait la science, à Paris, entre les mains de Bruguière, La- marck et autres. On ne peut donc trop recom- inander ici à toute personne qui veut entreprendre de faire un co- qu illier , soit sous le point de vue de l'étude, soit sous celui de Tagré- ment, de ne point repousser les qui co- vue INTRODUCTION. laS doubles qui tomberont sous sa main, et de chercher par tous les mo3^ens possibles à multiplier ses correspondances au -dehors. Le commerce d'échange est beaucoup plus convenable pour des savans y que celui qui se fait par l'intermé- diaire de l'argent , car il met entre eux des rapports de bienveillance , tandis que la concurrence dans le^ achats en met de rivalité* ^ '^ Jusqu'à présent il n'a été ques- tion que des coquilles qui se trou- vent, avec leurs animaux, sur la terre ou dans les eaux, soit salées, soit.douces; mais il en est un grand nombre d^espèces, que l'on dé- couvre souve it en immense quan- tité, enfouies dans la terre , loin de la mer , et à des profondeurs con- sidérables. On les appelle^^^z'Z^^. L'inspection des coquilles fos;^? ^ If y A Cpqu^le4. II. i^ .*i^ ia6 INTRODUCTION. les, et leur comparaison avec celles actuellement existantes dans les mers, prouvent évidemment, à tout homme non prévenu , qu'elles ont été formées par des animaux de même genre , quelquefois de même espèce, qui dévoient aussi, par conséquent ^ avoir la même manière de vivre. ' - Depuis le renouvellement des lettres en Europe, on a beaucoup écrit sur la cause qui a voit enfoui de si grandes quantités de coquil- les marines dans l'intérieur des ' continens, mais les préjugés reli- gieux ou la crainte qui en étoit la suite , iù'a pas permis de partir d'une base philosophique, et on n'a enfanté que des systèmes plus ri- dicules les uns que les autres ; la plupart fondés sur ce qu'on appelle le déluge de Moyse. 'ï ''i-K;. fi s* '• * * ^*- «►■ -. ■^***i' INTRODUCTION. 127 On n'entreprendra pas ici de combattre ces systèmes , on les abandonne à l'oubli qu'ils méri- tent. On se contentera de poser des faits et à^en tirer les conclu- rions les plus immédiatement ap- plicables à l'objet qui intéresse en ce moment. • ^^ -- "-" OvL trouve des coquilles , des empreintes de poissons , de plan- tes, elles dépouilles de très- grands quadrupèdes enfouies dans la terra au milieu des continens, dans les plaines et sur des montagnes très- élevées. La plupart n'ont point d'analogues vi vans connus, et ceux qui les ont ne les présentent que^ dans les pays les plus ch^.uds du globe. Ainsi Cuvier , dont les recher- ches sur les os des anciens quadru- pèdes ^ ont si fort éclairé la géo- V\ ..\^Jl)a,'ilai^ Muni >_u...._T^\i. 138 INTRODUCTION. logie, parmi vingt-deux espèces, n'en trouve qu'une dont le genre vive en Europe ; et parmi lea autres , il en est de plus grosses que l'éléphant. , •; i Ainsi B. de Jussieu , parmi les empreintes de fougères qu'il a ob- servées dans les schistes des envi- rons de Lyon , n'en a pas reconnu une seule propre à l'Europe (i). Ainsi tout observateur qui fouil- lera les couches sablonneuses de Courtagnon ou dje Grignon> sur cent espèces de coquilles qu'il y I i: i i (i) Les empreintes de plantes d'Europe , que Faujas- Saint -Fond vient de trouver «oiis un volcan du Vivaiais , ne détruisent pas ce fait ; car , quelle que soit la masse qui les recouvre , la nature de la pierre qui est une marne schisteuse , et sur-tout Pinsecte aquatique ( hydropJjillus carabo'ides) quiles «ccompagne , prouvent^vidcmment qu'elles ont été formées dans un lac d'eau douce. , ( •■z'—ttx^'if:' INTRODUCTION. lag trouvera , n'en reconnoitra pa» aeux qu'il puisse assurer apparte- nir à des espèces actuellement vi- vantes (i). , i , . ,.-. Il est aujourd'hui généralement reconnu que le globe terrestre , ou au moins toute la partie de sa croûte que nous connoissons , a été formé dans l'eau; qu'il est le produit de la précipitation des différentes mo- lécules pierreuses que cette eau te- noit en dissolution; que ces molé- cules se sont successivement pré- cipitées ; que la première précipi- tation adonné naissance au granit qui forme la masse de nos plus ■ I - ''— I _ _ L ■ imi. .Il I - ■■■ I -f (i) On peut voir f page 126 et suivantes de Touvrage de Faujas- Saint-Fond , sur les fossiles de la montagne Saint -Pierre de Maestricht , le Catalogue des coquilles fos- s les, dont on connoît en ce moment les analogues vivans. Ce Catalogue n*en poste le nombre qu'à quarante une espèces. j [ »5o INTRO I>UCT I a!T^ liantes montagnes , qui ne recou- vre aucune autre espèce de pierre^, et qu'on regarde en conséquence comme la base sur laquelle reposent toutes les au très | que la seconde a fourni le gneiss toujours voisin du granit qu'il recou vre presque cons- tamment ; que la troisièmea donné naissance au schiste, et la quatriè- me aux pierres calcaires primiti- ves. Il est encore généralement re- connu qu'on ue trouve point de coquilles dans le granit^ qu'on eu voit très- rarement dans le gneiss , mmsqu'on en trouve souvent dans certains schistes , et très- commu- nément dans certaines pierres caU eaires primitives•^ , , ., On- peut donc concfure cte là qu'il n'y a voit point d'animaux ni de végétaux lorsque les eaux étoient pliis élevées que les plu» - 1»-«4».-k«tt,~«^ ■ I* ''t»^- INTRODUCTION. iSi hautes montagne» aciuellea; qu'il» n'ont commencé à exister que lors- que la plus grande partie des mo- lécules pierreuses en a été préci- pitée, et que les eaux se furent assez retirées pour laisser à dé- cou \rert les sommets de nos gran- des chaînes , tels que ceux des Alpes, des Pyrénées ^ des Carpaek, ele. Une longue suite de siècles s'est sans dôuteécouléeensuite sans grande^dimmution dans leur mas- se , et c'est pen7 U H l34 INTRODUCTION. mens , souvent infiniment petits , ont été liés par l'action des eaux qui en ont dissous une petite partie. La situation en couches de ces roches calcaires , annonce que leur masse a été formée , a différentes époques successives, soit par l'effet des courans, soit par des retraites successives et momentanées des eaux. On rencontre encore dans la plupart de ces roches, calcaires, des coquilles très-entières dont on peut déterminer le genre et l'es- pèce, mais que l'on peut rarement en ôter sans les briser.' Celles qui s'y sont le mieux conservées sont les vis , que leur forme circulaire et la solidité de leur composition défendoient le plus du froissement produit par les vagues, et de l'af- faissement produit par la masse qui les a recouvertes. Ordinaire- fi' INTRODUCTION. l35 ment cependant on n'y trouve que )e moule intérieur , ou le noyau qui s'éloit formé par l'introduc- tion dans la cavité de la coquille , de pierre calcaire boueuse; le test ayant été par la suite dissous par les eaux pluviales chargées d'acide carbonique, qu'on sait avoir beau- coup d'action sur les substances calcaires. Le quart de la France , et peut» être le quart du monde, est cou- vert de montagnes ou de collines ainsi composées par des débris de coquilles; ainsi, qui peut juger de l'immensité des êtres qui ont con- couru à leur formation, et de la longue suite de siècles pendant les- quels ils ont dû y travailler I Cook et autres voyageurs ont remarqué que toutes les îles de la mer du Sud , entre les tropiques , v;iv I n •*) A, -y- w»i'i> I H.IIII ;l %i II 'i "ï 1.1 I l36 INTRODUCTION, sont entourées d'une ceinture de madrépores, ou de récifs de corail, pour employer les expressions des marins , qui augmente tous les ans en largeur , et prolonge ainsi le diamètre de ces îles dont le noyau est presque par-tout volcanique.il paroît , d'après les rapports de ces voyageurs., que cette augmenta- tion est sensible au bout d'un petit nombre d'années , et qu^elle ne s'ar- rête en hauteur qu'à la ligîi acs hautes inareesordinaires.il ,.>: fa- cile d'appliquer ce fait à ce qui a été dit précédemment, et d'en ti- rer des conclusions propres à ex-! pliquer la formation des mon- tagnes. ■ • • Outre les coquilles , que l'on trouve dans les pays primitifs , et dans les montagnes calcaires , on en ti'oave encore dans les plaines^ "■**' - - -3*..^ ,1 ijS» '* î« ^ *^"**^ -T**" -f* Jfei i f ^ , ; . . .. ^ i^^Li^tt^^ . . .iSfci-'isMJi.. f t;.^ *..-', X. , n** ^éf'; INTRODUCTION. l3^ simplement disséminées parmi le sable ou l'argile, et conservant toute leur intégrité, et quelquefois même leurs couleurs. Tous les faits observés semblent indiquer que ce? dernièïes sont dues à une très-nouvelle et peu longue invasion de la mer au mi- lieu des continens ; qu'elles ont été déposées à différentes époques et toujours par la retraite presque subite, mais non tumultueuse^ des eaux. On peut, sans-doute, demander pourquoi les coquilles fossiles de cette dernière formation ne se trouvent pas répandues par-tout où le niveau de la mer a dû altein- dre?On peut répondre qu'il est probable qu'elles se sont accumu- lées dans de grands golfes ; mais on manque de données topogra- Coquilles. II, i3 II il' -* -X.; ^i<^■ if ■ j38 INTRODUCTIO L* phiques pour appuyer cette ré- ponse de preuves posilives. Les deux plus grands amas de coquilles de celte nature que Ton couiioisse en France , sont ceux de la ci-devant Touraine et ceux de la ci-devant Picardie ; le premier s'étend depuis Sainte-Maure jus- qu'à Mautelan; dans cet espace, qui est de neuf lieues , on ne trouve que des coquilles ou des fragmens de coquilles sans aucun mélange de terre ou de sable. On appelle ce détritus de coquilles falun ^ et ou l'emploie à marner les terres. Quelque célèbre que soit ce can- ton p il n'a pas encore été suffisam- ment bien décrit, et on ne peut en parler plus longuement ici. Il n'en est pas de même du se- cond, beaucoup moins abondant vn coquilles, mais beaucoup plus \ •"wwiMiaMEil INTRODUCTION. l59 étendu , puisqu'il comprend près de 5o lieues quarrées , c'est-à-dire qu'il se montre depuis Villers-Coleret» jusqu'à Laon^ d'une part, et de- puis Montdidier jusqu'à Reims, do l'autre ; c'est dans cet espace que l'on trouve ce village de Courta- gnon , qu'un amateur qui y de- meuroit , a rendu célèbre parmi les oryctiographes, par des envois nombreux de collections des co- quilles fossiles qu'il y ramassoit. Ce terrein, que Bosc a parcouru plusieurs fois , est une plaine élevée peut-être de 20 à 5o mètres , au- dessus du niveau actuel de la mer ; il est sillonné , en tout sens , par de profondes vallées , ainsi qu'on peut le voir sur la carte de Cassini. Presque dans toute son étendue on trouve , en le fouillant , plu- sieurs couches de coquilles ma- • \ H)' ^. I! ■'il irl l4o INTRODUCTION, ri nés et fluvîatiles alternant avec des bancs de sable , d'argile et de tourbe. ; • » <. : - Roland de la Platière et Poiret , qui ont chacun donné un mémoire sur la tourbe pyriteuse qu'on y trouve , Tun dans l'édition des Arts et Métiers de l'Académie , imprimée à Neufchâtel en 1780 ; l'autre dans le journal de Physique en l'an 9 , se sontaccordés sur ela , quoique leurs observations aient été faites dans des lieux éloignés , et que le second n'ait pas eu con- rioissance du travail du premier. Voici la note d'une fouille faite à Rollot, près Noyon : Teri'c végétale, ... . 2 pieds. ' Banc d'argile ,., .»., 2 " iiTll )l>l||iiUCTlON'. l4l .? ; . i 4 pieds» . Banc de coquilles ma- ^r. : - ; , Fines entassées, brisées, m r] agglutinées , mais dans lesquelles on reconnoît - des cames, des huîtres, * ;•; des vis, le solen, etc. 3 Banc d'argile ...... i Banc composé d'ar- ^ ;^^ ^^ ,,i gile^de sable, decraye^ ^ oi;- de tourbe, dans lequel < , ' on trouve des coquillec» , ,« flavialiles bien conser- .,{ vées , telles que l'hélice corné, l'hélice des ma- rais , l'hélice vivipare. lO Jj 1 Dco oancs alternatifs d'argile et de tourbe, tt ) formant ensei^ble. . . . 8 Un banc de marne* • 4 Et toujours le galet en dessous. \^ ii I b " i: M I) H V l4a INTRODUCTION, On n'a pas fouillé plus loin. II résulte de cette observation que la mer a , au moins deux fois , à des époques peu éloignées Uuné de l'autre , couvert ce lerrein ; lorsqu'elle a formé le galet , etlors- qu'elle a déposé les coquilles; que dans l'intervalle, il y a existé un marais d'eau douce, *qui a fourni de la tourbe etdes coquilles fluviatiles. Roland ne parle que des coquil- les brisées et agglutinées, mais dans beaucoup d'endroits , à Cour ta- gnon par exemple , lés coquilles marines sont à la surface même du terrein et dans une couche de sa- ble superposée au premier banc d'argile. ^ - ' ' '' Bosc a observé, aux environs de la Bove , et aux environs d'Anisy , villages situés positivement au mi- lieu du canton des coquilles , que INTRODUCTION. l45 les coquilles que l'on rançon troit à la surface, étoient différentes de celles qu'on trouvoit dans le sa- ble , et encore différentes de celle* qui existent dans le banc dont parle Roknd : il a fait la même re- marque àGrignon. r ; ..! On peut donc présumer que toutes les coquilles marines qui se trouvent ainsi en nature dans les plaines , sont nées dans une mer très-postérieure à celle dans la- quelle les montagnes calcaires se sont formées. Cependant les coquilles que Ton trouve à Courtagnon et à Grignon , n'existent pas plus dans nos mers actuelles que celles qui ont forme les plus hautes montagnes secon- daires de l'Europe. Que de réflexions amènent tous ces faits I Cl J .1 II 1 ■': , i.- ! tf m ir f Il ■ \ I i; 1 14 INTRODUCTION. • Les coquilles fossiles , appelées pélasgiennes, ne devroient jamais se trouver que sur les montagnes schisteuses ou calcaires primitives, et en efiFet, c'est^là qu'on les ren- contre le plus abondamment ; ce- pendant , on en voit souvent dans les pays à couches. Les craies de la ci-devant ^Jhampagne, et celles de Meudon près Paris, offrent des belemnites et des oursins ^ les ar- giles de la ci - devant Tourui ne, des ammonites. Ces coquilles y ont-elles été amenées par les allu- vions ? Voilà ce qu'on ne peut dé- cider encore , et ce que l'observa- tion seule pourra nous apprendre. ' Bruguière a dit que les coquil- les qui , comme les vis et les huî- tres , vivent dans les fonds va- seux , se rencontrent bien plus fréquemment fossiles et entières , q P le > a o d< 81 f. u k ^ VA SSSBSSSS INTRODUCTION. \^5 que celles qui préfèrent les fonds pierreux. On sent , en effet , qu'el- les on t dû plus facilement échapper à la fureur des vagues. Cependant, on rencontre très-communément , des térébratules , des anomies fos- siles, parmi les coquilles pelas- giennes; des patelles , des moules , parmi les autres; toutes vivant or- dinairement sur les rochers, et d'es- pèces si fragiles , qu'elles n'eussent pu résister au plus petit frotte- ment produit par les vagues. On peut donc conclure de ce fait , et de celui si constant de la régularité , du parallélisme des couches calcaires , que la mer a abandonné subitement le conti- nent de I'£urope, et que sa retraite n'a point été très- violente. . Lescoquillesfossiles sont plus ou mçins altérées selon les lieux où 1. ;; ■ ? ,/ II -t ■ ) l46 ÏNTROiUCTION. elles se trouvent. Beaucoup n'ont perdu que la partie animale qui entroit dans leur composition , et quelques - unes conservent même leurs couleurs ; ce sont celles des couches sablonneuses de dernière formation. Les plus altérées de toutes sont celles de seconde for- mation , ou des pierres calcaires secondaires. Les coquilles pélas- giennes sont toujours remplies d'une boue devenue pierreuse , à laquelle leur test est intimement uni , mais ce test est ordinaire- ment entier. Quelquefois celles- ci sont devenues py riteuses , sou- vent qnartzeuses, par une opéra-' tion difficile à expliquer. Les se- condaires ont bien souvent aussi un noyau quartzeux, mais ici ce n'est que l'introduction d'un guhr siliceux dans leur concavité. La . ;■ . > ^ "••â^'lijf Bilglilil » a INTRODUCTION. 14/ coquille est restée en nature cal- caire ou est détruite. Les coquilles fluviatiles sont aussi susceptibles de se conserver en niasse dans les couches de la jLcrre , mais les lieux où on les ren- contre sont bien moins fréquents que ceux où Ton trouve des co- quilles marines On a déjà parlé d'une couche près de No} on , oii on en trouve inférieureni c;at à des coquilles marines, i^a monta^^r^e gypseuse de Montmartre , et au- tres de même nature aux envi- rons de Paris , montagnes dont la formation n'est pas encore ex- pliquée par les géologues , en pré- sentent plusieurs couches d'espè- ces diiFérrntes. On y recounoît des hélices planorbe, des hélices corné , une couche entière d'une telliae inconnue et au-dessus uns 1 if r ■; I Il 7 '■ ■ f il. I l48 INTRODUCTION. espèce d'huître qa'on ne peut comparer à aucune autre ; en- iin, dans les grès fissiles, qui sont au sommet, des vis et d'autres co- quilles marines dont il ne reste que les empreintes ou le moule in- térieur. "'"'• "•'■'-■ Presque tous les auteurs anté- rieurs à Linnaeus ont séparé les coquilles fossiles des autres coquil- les, en ont fait mention particu- lièrement dans leurs ouvrages. Tout ce qu'on vient de dire fait connoître qu'elles ne doivent pas en être distinguées. Ainsi on les trouvera décrites dans les genres auxquels elles appartiennent. On avoit pensé à donner ici le catalogue des endroits de la France où l'on trouvoit des coquilles fos- siles , mais ces endroits sont si Il ombreux danç les montagnes voi- i ' INTRODUCTION. l49 si lies des chaînes granitiques et dans les couches calcaires , qu'il eûl fallu faire la topographie de la France entière. On se contentera donc d'exhorter ceux qui habite- ront les lieux où on en trouva de bien conservées, d'en faire la re- cherche et d'en envoyer des col- lections aux naturalistes de Paris ^ qui étant déjà fort riches en co- q u illes marines , pourront faire des comparaisons avantageuses aux progrès delà science. 11 faut avoir attention de les choisir bien entiè- res «t de les conserver avec soin , car comme elles sont ordinaire- ment très-fragiles , qu'elles se déli- tent même souvent, elles deman- dent plus de soin que les coquilles Uiarines. Lamarck, à la suite de son noii- Yei ouvrage intitulé Système des Qoqinlles. II. i4 f^ la f 11 .^^ : ^ 1 ' : 1 l ; ï < i l5o INTRODUCTION. animaux sans vertèbres , a mis un article sur les fossiles , où il avance quelescirconstancesamènentpour les êtres vivans une diversité d'ha- bitudes qui les conduisent à des changemens dans leur organisa* tion, et qu'insensiblement toutac* quierl une nouvelle forme qui pro- duit non-seulement de nouvelles espèces , mais encore de nouveaux genres , de nouveaux ordres. -= , Cette idée est grande sans doute, elle mérite toute l'attention du philosophe , mais elle n'est pas ap- puyée de preuves directes, et il est moins naturel de l'admettre que de supposer l'anéantissement de quelques espèces , supposition à laquelle rien jie répugne. • î^» 'j ;; i ûi/ii ■f.. t > ,' ' • » ' \\ mis un avance ntpour té d'ha- t à des 5[anîsa« toutac* ui pro- iivelles i veaux doute, on du )as ap- , et il nettre enient ^sitiou :«i>:J*ft- _ ._, it. V 5 K l * ..rf^^*»-*^ 1 i 1 s ■ V 1 ..( ; V J ; ;U .,,/ ■■ , 'I HISTOIRE NATURELLE i,r '•'%■• DES COQUILLES. M . DES COQUILLES EN GÉNÉRAL. »j- ■ < B.;; 1 .-?i ^^"if Tous les Naturalistes ont divisé les coquilles en trois classes ^ les multi val- ves , les bivalves et les univalves. Ces classes sont si bien caractérisées par leur simple énoncé , qu'il ne semble pas pos- sible de les confondre : ainsi, il n'est pas nécessaire d'en parler plus au long. Les auteurs ont beaucoup varié sur l'ordre où il convenoit de traiter des coquilles; les uns ont commencé par les multivalves , les autres par les unival- ves : chacun a fondé son arrangement sur des motifs pris du système qu'il s'étoit fait sur la série la plus naturelle des êtres animés , et sur la place qu'y M >} \ S..1 j II I :r p^*'"*^'"«»~'-*j«=>j«iliP'"*A»-"?*- vtt»A^tm %-,i^ .■,^:- 4,' W- " 1 'fafî-'V Tom. II. pag. i5i. COQUILLES MULTIVALVES. Point de charnière. Une charnière. Oscabrion. Anatif. Taret. Fistulane. Aiioinîe. Calcéole. TABLEAU DES C ifJftVfe?« COQUILLES BJYALVBS. ""^rllRH COQUILLES INrQUlVALVES. COQUILLES ÏQUlVALVES, .. /i'J' L' J'I,.. .lJ!f— ^ •.^— .^1^-,^ Lr ri faille. liyale. Orbïcule. Corbule. Pandore. Houlette. Lime. Peigne. Placune. Perne. Avicule. Marteau, Vulselle. Huître. Gryphéc. Plicatule. Spondyle, Came. Acarde. Hadiolite. il^rodone. Mye. Glycimère. Solen. Telline. Cyclade. Vénus. Onguline. IDunace. . Carditte. Hippope. Triclacne. Bucarde. Mactre. Crassatelle. Trigonie. Hiateile. CucuUée. Arche. Nucule. Mulette. Anodonte. Moule. Pinne, Non sp En calotte. Patelle. Oscane. ;. V ..*- _!fl».' ==;p DES COQUILLES. ES. ITNILOCULAIILES. Non spirale. En calotte. En tube» Spirale, Patelle. Oscane. Vermiculaire. Silicaire. Arrosoif. Ouverture entière et sans canal à sa hase. Carinaire. '■T^Iiotide. Stomate. Argonaute. Concholépas. Nérite. Natice. Hé'icine. Hélice. Volvaire. Bulle. jantbine. Turritelle. Cyclostome. Bulime. Sabot. Toupie. Ouverture échancrée ou canaliculée à sa hase. Cérite. Pyrule. Rocher, Rostelaîre, Strombe. Buccin. Casque. Vis. Pourpre. Volute. Ovule. TarrJère. Porcelaine. Cône. multiloculaib.es. Nautile. Orbulite. Ammonite. Planulite. Camérine. Rotalite. Turrilito. Baculite. Spirule. Orthocère. Hippurîte. Beiemnite. - n- . -^•'* *~**mf- *»"'f— y:M • '"'■x i *, » I, I , LM ( u ' l52 HISTOIHE NATURELLE ' dévoient tenir les coquillages. Ici , oi!i on considère les coquilles d'une ma- nière isolée des autres classes du règne animal, cette question devient presque indifférente ; et en conséquence, on sui- vra Tordre indiqué par Linnaeus et Bru- guière , uniquement parce qu'il est le plus généralement adopté , c'est-à-dire qu'on commencera par les multivalves. I ■ t • V : r l-Tj;'-- -i •? . .. ( ■V ^ /» ■ r .*^■ •^t. . 1 ' >• ... , ,, .., r .' ■ ' , r..,,,-ij • ? ul -n--,--»^ >■■['!•■••; !«''•( !Mai = >> jyEB COQUf^LLJÎS» tô5 J)E& MULTJVjâLVEÈ^ tK y.":^ .. QuoKju'^AiNsr. qu?il »^ éié dit plur haut ,|eâ trois claies des qqquikes soient bien caractërisëes , oa n'est pas-d'accord «ur les-gpnres qui doiveiiÇ er^rcT dans la c]a^se des muUivalvQs. Lamarck pense que \e» pUcUidos-, lefrvtaEots et.~M-'-~^"'^-->^''''''''^'^^^ .-,»«t^„i^ .lixaaiÉ^'' vV W^JÊt J54 HIStOIRE NATURELLE mis. D'ailleurs , adoptant l'idëe de La- marck , il faudt'oit supprimer entière- ment la classe des multivalves, car les deux seuls genres qu'il y laisse , les ana- tifes et les balanites, sont formes par des animaux «étrangers aux mollusques , et qui pourroient faire seuls une classe voisine des indiairés de ce Naturaliste. On croit donc devoir placer ici > à la suite les uns des autres , tous les geflres de testacés qui ont plus de deux valves , en commençant par les o^^cabrions, et finissant par les anomies. ' -^ '''^"^^ ' ^^'*' Les caractères dans les multivalves «e tirent, trntôt dé la pcition des val-^ ves, tant6t de leurnOtti! e, tantoi de leurs rapports, ainsi qu'on le verra dan» l'exposition ci-*aprë8 de» genres de cette division '*î ''*■**' '-*'''-i''''^'li*ii« -'tiriv^o^i iiii^ ,\ > » ' 1» Mvv 1^' ,*i*-''>i«f — »«W"' !. j*^*/ ..i^ :,.. .,- *.« /•■•■' DES OSCABRIONS. l55 OSCABRION, Cmiton, Linnœus. Coquille multivalve , elliptique, composée de plusieurs valves transverses , imbri* quées , et réunies, à leurs extrémités, par un ligament circulaire^ te> î '-'îr* '^^^ t Uwi»;. ^.Ii£s oscabrions sont aux testacës ce que les tatous sont aux quadrupèdes , et les cloportes aux insectes , c'est-à-divc qu'ils sont organisés de manière à pou- voir se mettre eft boule , en se repliant sur eux-mêmes. u*,'.X7t -•t^'/i».r. .,'» K J ,}J> i »j,». Lies coquilles de ce genre sont géné- ralement oyales, composées par six, sept ou huit valves , en recouvrement , et at- tache'es sur un ligament un peu plus large qu'elles. La forme de ces valves varie selon les espèces, mais la première est constamment la plus petite, et la der- nière la plus grande. Les intermédiai- res sont généralement plus larges que longues ; toutes sont d'une substance plus voisine de la corne que du test des I m \r}\ Cr. S \f l5G nfSTOIRE NATURBLLE ftiitres coquilles , ctextretiieincnt soli- cle. Le ligament Ibrme, int^Çrieurement, cleux saillies ou côtes rapprochées , presque parallèles , et se réunissant avant d'atteindre les extrémitës. Cestà ees côtes qu'est attache le corp» de ra- nimai , qui est de même forme , et u» peu plus petit que son test. Cet animal est applati en dessous^ et fadt voir à* s» partie antérieure un trou rond qui est 1» bouche^puis un espace ovale, fortalongé, de couleur différente du fond, qui in- dique l'abdomen ; ensuite un autre trou qui est l'anus. Xtos parties latérales du. corps ne tiennent pas à la coquille , et quelques observations de Bosclui font soupçonner qu'il y a sur «es partie» quclqjaes tentacule» riétractiles». .^ n-^^i Ces animaux.s'attachent aux rocher»»- aux vaisseaux , même, fcéquemmeat aux poissofis- et aux autres testacés ,^ peut-être par le moyen- des. tentacule» Utérdes-queBosc leur soupçonna'^ ilu'yr apas;» dii.moîusy de moyens apparens^et V... .■..'*i I .1 ^^1 f ■ u '^1' 1 1 in 1 1' \ l5S HISTOIRE NATURELLE blessas, sont restes sept à huit jours clans cet '.'tat, ^xj ^ m^^i >^*(t^fi-*^> • » • *[;,■'■%' ■ _ . < i Lamarck a 6té les oscabrions du nom- brp de coquilles pour les placer parmi les mollusques nus. On ne peut se di«.> simuler^ en effet , que les yalvcs dans ce genre , sont enchâssées dans un muscle qui forme repliement le corps de l'animal , ce qui ne se voit dans aucun autre genre -, que le test de ces valves est d'une substance intermédiaire, entre la calcaire et le gluten animal, comme il a été observé précédemment; mais cela ne suffit cependant pas pour l'imi- ter ici. Le vrai est que c'est un de ces genres intermédiaires qui peut pres- que indifféremment, êtrç placé dan» une division ou dans une autre. On le laisse ici , parmi les multivalves , plutôt pour se conformer à l'usage gé- néral que pour des raisons contraires aux idées de Lamarck^ . . , < On ne fait aucun usage des oscabrions, qui , nulle part, ne sont fort abondans. C d< Cl Ji ' 1( ■—- :^;C-7*Î" DES OSCABRIONS. 169 Cependant , les actes de l'académie de Copenhague disent, que les pêcheurs de Norwège en mangent la chair toute crue pour ëtancher leur soif, et que c'est un bon remède pour le mal de mer ; mais , comme on appelle aussi de ce nom , dans le Nord , le pou de ba- leine , le pygnogonum halenarum de Fabricius, il est incertain si c'est de lui ou du véritable oscabrion qu'ils ont voulu parler. La plupart des espèces d'oscabrioiis dont il va être question ont été figurés par Bruguière , dans les planches fai- sant suite à l'Encyclopédie , par ordre de matières ; mais le texte , qui y est relatif, n'ayant pas été imprimé, on n'a pu les citer. ^^^^^^^•;*v, > j 1 ^ » . / l .a ' ^ Oscabrion hérissé, ' Chiton hispidus. A six valves striées et un peu iierissées. Schroet. Conch. 3. tab. 9. fig. 18, Se trouve dans la iner d'Amérique, % \ . ï -f! ■ \ I •i II i I ' f; f-i ■f m I ' -m ( ^l'j r^; . >0o HISTOIRE NATURELLE •' ' ■ ■ i- f -* ■,■■,'■ "^ f -, ■■ < Oscabrîon tul)erculé, / i Chiton ïuberculatus, A sept valves , le corps tubercule. ^ Schroet. Conch. 3. tab. 9. fig. 19. ' Sfi trouve dans la mer d'Amérique.-' , , .Oscabrîon à pointas, * ■ : / i i ■ . Chiton aculeatits. ' . i i A huit valves striées , le corps épi- neux. Rumph. tab. 10. fig. 4- Sèba. 1. tab. T)!. iig. 4. Chemn, Concli. 10. tab. 175. iig. 1691- Ht 1692. Se trouve dans les mers d'Asie. ; ^- > ■■.,-,,.. 0«cabrîon épineux, Chiton spinosus, A huit valves unies; le ligament épi- neux; les épines aiguës^ testacées et ar- ticulées. Bniguièie^iôumû d'Hist. Nat, 1. pi. 2. ' Qn ignore sa pairie. DESOS^ABRIONS. lôg * Cependant , les actes de Tacadëmie de Copenhague disent, que les pêcheurs de Norwège en mangent la chair toute crue pour étancher leur soif, et que c'est un bon remède pour le mal de mer; mais , comme on appelle aussi de ce nom , dans le Nord , le pou de ba- leine , le pygnogonum balenarum de Fabricius , il est incertain si c'est de lui ou du véritable oscabrion qu'ils ont voulu parler. i»« w^^»,-; : , . ,. ^- I Muséum 5. tab. i. fig. i3. Ëphem. Cur. nat. 1727. tab. 1. fig. 1 » a. Se trouve dans les mers d'Europe ^d'Asie et d'Amérique. Oscabrîon rouge, Chiton ruher. A huit valves , en arcs , un peu striées ; le eorps rouge* Chemn. Conch. 8u tab. 96. fig. Ô12 et Si3« Se trouve dans la mer du Nord. Oscabrion blanc > Chiton aihus, A huit valves unies, le corps blanc. Chemn, Conch. 8. tab. 96. fig. 817. Se trouve dans la mer du Nord de l'Burope^ Oscabrion cendré, Cliiion einereus. A huit valves unies , carinées ; le corp» rougeâtre, le bord légèrement cilié. JBorn. Mus. cass. vind. test. tab. 1. fig. 3^ Chemn, Conch. 8. tab. 96. fig 818. Se trouve dans la mer du Nord de TKurope* Oscabrion bicolor, Chiton hieolor. A huit valves épaisses; le dehors vert,,lr ' dedans blanc , et le bord noir. Çhen^n. Conch. 8. tab. 94. fig. 7§4. On ignore sa patrie. Il ] ' f' r» i ' ■I l6'2 mSTOTRE NATURELLE Oscabriort cérasîn, Chiton certtsinua. A huit valves unies , couleur de cerises ; le bord avec des dents blanches. '% .-i ? Chemn, Conch. 8. lab. ()4. fig 796. ,. . On ignore son pays natal. Ose. magellanique, Chit, mageilqnicus. A huit valves épaisses , convexes, cV un brun noir } des fascies noirâtres au milieu du dos, et (les stries latérales, jaunâtres. Séha , 5. tab, 1. fi^. i4, i5. Chemn. Conch. 8. tab. . fig. 797. Se trouve au détroit de Magellan. Oic^hrmnhnxa, Chiton fuscus. A huit valves brunes, très-unies, le dedans è,os bords et les dents blancs ; des tâches triangulairesnoiressur ledos,et des fascies obscurément jaunes sur les côtés. Chemu, Conch. ^. tab. 95. fig. 799, 800. Se trouve dans la mer des Indes- Oscabrion macule, Chiton maculatus. A huit valve.s très-unies, le derians vert , les bords chargés d'écaillés cendrées , le rai- lieu antérieur des ralves tacheté de brun de chaque coté. Chemn. Conch. 8. tab. gS. fig. 802- Se trouve dans rOcéàu américain. Oscabr. marbre, Chiton marmoratus, A huit valves très-unies , variées de blanc et de noir; les valves du milieu vertes au centre. Chemn. Conch. 8. tab. q,5. fig. 8o3 , 8o5. Knorr , Verg. 4. tab. 17. fig. 3,4. Se trouve dans l'Océan américain. DES OSCABRIONS. l63 Oscabrîon granule , Chiton granulatus, Bniii , applati , des rangées de points éle- vés , les bords épineux ; des cercles alternes blancs et noirs. Chemn. Conch. 8. tab. 96. fig. 806. Se trouve dans l'Océan américain. Oscabr. couleur de poix, Chiton piceus. A huit valves unies^ couleur de poix, va- riées de blanc et dp noir. Chemn. Conch. 8. tab. 96. lig. 807, 810. Se trouve dans la mer Rouge et dans l'Océan américain. . Oscabrîon indien , Cfiiton induft, A huit valves d'un cendré blanchâtre ; 1« bord écailleux ; les valves du milieu finement ponctuées. Chemn. Conch. 8. tab. 96. fig. 811. Se trouve dans la mer d'Amérique. Oscabrîon petit, Chiton minimits, A huit vr.ives glabres , noires , farineuses çà et là. Chemn, Conch. 8. tab. 96. fig. 8i4. Se trouve dans la mer du Nord. Osca brîon punaise , Chiton cimex. A huit valves , la carène transparente f fasciée ; les valves des extrémités finement ponctuées. Chemn, Conch. 8. tab. 96. fig. 81 5. Se trouve dans la mer du Nord. i •• .iâ^sT'" li> \ t il' t64 HISTOIRR NATURELLE Oscabrion cloporte, Œiiùn aaeltuf» A huit valves convexes , noires , avec cha-' cune une tache jaune dans leur milieu» Chemn. Concn» 8. tab. q5. tig. 816. Se trouve dans la mer du Nord. Oscabrion gëaut, Chitongigas, A huit valves épaisses, convexes, blan- ches; la première valve crénelée ,, la der- nière dentée, les intermédiaires émarginées^ Chemn, Conch. tk tab. 96^. fig, 8»^ Se trouve a» Cap de Bonne-iiispérance* - Oscabtîoft vert; 0iiton thataasinus, A six valves unies,, ovales, vertes, ^vec vne ligne plus claire en dessus ; le uocd! mince , transparent. Schraet. Litlérat. 4. tab^i. ûg» i. On ignore sa patrie. Oscabrion d'Islande, Ckitonlalandicus^ Fresque cylindrique,. à huit valves fine- ment ponctuées de noir ; le bord cendré-. Se trouve dans la mer du Nord; Oscabrion porte-cri iv Okiton erihitus^ A sept valves chargées de poils courta et serrés. Brit, zooL 4- tab. 3&. fia-. 1^ Se tro'Uve sur les potes d'Angreterrev O^cabr. oiar^n^, Chiûom ntarginatus* A huit valves y le bord échancrè, relevé ,. wnî. Brit, zool. 4i tab. 35. fîg. », Se troufe-sur le»^ côtes- d'AngJletefsre-. ' ~î*"**- '" »E8 OSCAIMIIONS. t^ Oscabriou uni , Outon lœvis, h huit vaWes trèa-unies ,. une liguA dotr* sale élevée. Brit. zool. 4. tab» 56. fig. 3^ Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Oscabrkm. voilé, Chitonamieukttu»» A huit falves réniformes » très - fragiles p co^'Vîr'. ? d'un. cuir hérissé.. Fallaa, ,nov. act. Petrop. 2< taix 7. fig. a6, 3o. "^e trouft sur Us c&te» ocieiitales de \^ turteriek V5 » :. 'M mlMé l66 HISTOIRE NATURELLE ii ANATif^'K, An^tifa , Bmguière, Coquille mnltiTalve , cunéiforme , compo* sée de plusieurs valves inégales , réunies h l'extrémité d^in tube tendineux, fixé par •a base. Ouverture sans opercule. IÎes anatifeâ , vulgairement appelles conques anatifères ou pousse -pieds , doivent leur nom et leur celëbiité au préjugé qui, dans les temps d'igno- rance , les faisoit regarder comme don- nant naissance aux canards. Anas en latin. Quoique tous les anciens Conchylio- logistes les eussent regardées comme dif- férentes des balanites ou glands-de-mer , Xiinnœus , déterminé sans doute par le rapport apparent des animaux qui les habitent, les a réunies dans un même genre , sous le nom de lépas.Bruguière, et après lui Lamarck , les ont de nou- veau séparées , et leur ont restitué leurs noms primitifs ^ celui de Linnseus ne f j '• T^-^ ^'1^' 7-i'"' '" *■ ,♦ >■ '" ■ ce* " effrt, k DES ANATtFES. 1Ç7 pouvant être conservé , sans occasion- ner de la confusion dans la tiomencla- ture , attendu qu'il avoit déjà été donne aux patelles par les Naturalistes fran- çais. ' as possible de désapprouver 3ton , lorsqu'on considère les qui les caractérisent. En a.iiatifes sont composées de ciiiq valves principales , et quelquefois de plusieurs autres petites, non articulées mais réunies les unes aux autres par une membrane qui borde leur circonfé- rence ; elles sont applaties et portées sur un pédicule tendineux , flexible , sus- ceptible de se contracter et de s'alonger, tandis que les balanites sont composés de six valves triangulaires , fortement articulées, par le moyen de sutures tes- tacécs , attachées par une base de même nature aux corps solides ; qu'ils sont coniques et ont un opercule , de quatre pièces mobiles , qui manque totalement aux anatifes. ,» IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // > ^^^ t^i- Aie M ^If /. f/^ 1.0 l.l UÂIM 1)0 |Z5 2.2 iim iu .^ Il Mi. Ui !:?^|J£llii •^B^iiBM» IIII^S^^^S III^^BSSE ^ 6" ► 7 f /^ y Hiotographic Sciences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. US80 (716) 872-4503 h car, malgré Fanalogie qu^un premier' ooup-d'œii peut faire trouver entre les animaux de ces deux genres, on rev Qonnoit , en les examinant avec soin^' qu'il existe des différences remarqua- bles entr'euXt -- - r,^;-, «.-.^^^ . . ■*■ ^,. L'animal des anatifeil a bien les teii'^ tacules inégaux et ciliés que Bosc à,- Nconnus dans les balanites, mais ilà sont placés différemmient. Leur boucbe* est simple , et ils n'ont point la trompe rétractile que le même Naturaliste a observée dans les mêmes balanites. . Cette trompe remplace , dans ces der- niers , la flexibilité du ligament des- anatîfes, qui leur permet d'aller cher- cher leur nourriture à une certaine distance. .^ ioi-x .- '♦ .Ji-'iiwtmmUfc'^i^ ^.■».-ifr^«>» , A^-rf*».»^. l#,»^^ t***-* ^H»^l» IflVf^j, DES ANAT1FR8. 169 Les anatifes sont plus souvent so^ lîtaires que les balanites ; elles aiment ^e prëfcrence les endroits battus par les vagues. Boscaobservë que celles qu^ ëtoient fixées au navire qu'il montoit en revenant d'Amërique^ avoient cboi- n la ligne de flottaison et le gouver- nail, ce qui les mettoit souvent dans le cas de se trouver hors de l'eau , par relTet du roulage et du tangage. Il lui a paru qu'elles se nourrissoient des ani- malcules marins qu'elles dëterminoient à s'engouffrer dans leur bouche par le moyen de leurs longs tentacules ciliës qui se déroulent et se roulent comme ceux des anatiies. :^. 1.. ^,.1^.% Suivant Lister , les auatifes ont deux organes blancs, semblables à des boyaux ondulés / qu'il regarde comme les or- ganes de la génération, mais cela n'est pas bien certain : ce qu'on sait posi- tivement c'est qu'elles sont hermaphro* dites et ovipares ; comme les balanites ï^ :!i 11 170 HISTOIRE NATURELLE et le plus grand nombre des animaux marins. i'?: ; v^^i;Xi,?*^3il?'*^it'^.j\> f-i^u^^iu ». Des cinq valves de U coquille des anatifes, les deux plus grandes , légère- ment concaves^ représentent un trapèze dont le côté opposé à l'oblique est fixé au sommet du 'pédicule j les deux moyennes , un triangle alongé, placé sur le côté oblique du trapèze ; et la cin- quièmc; longue, étroite , courbe et con- cave , part du sommet du pédicule , un peu au-dessous de la base des grandes valves, du côté le plus petit du trapèze , et s'étend , en s'unissant à toutes les val- ves, presque jusqu'au sommet. Lès qua- ' tre autres valves s'oùvrant du côté qui est oppo«"î à cette dernière, tournent né- cessaire nt autour d'elle, mais leur ouverture est toujours très-peu consi- sidérablè ; c'est un simple entrebâille- ment qu'il semble même que l'animal né peut prolonger au-delà de quelques instans., sans reprendre de nouvelles ' forcés" , de sorte qu'il ouvre et ferme !,." -, k: „ ^*T" des ;rme DES AN AT 1 F ES. 17I ses valves , et fait sortir et rentrer cou- tinuellement ses tentacules. '" *> ?^ ^*". *'■ On n'a point d'observations sur le mode d'accroissement des anatifes y mais si on en juge d'après leur inspection , on sera porté à croire que les ligamens se séparent à certaines époques , et que l'animal augmente ses quatre grandes valves dans la ligne oblique du tra- pèze ; de sorte que les deux extrémités de la coquille , c'est-à-dire le sommiet et l'angle de la base opposée au côté courbe , sont les parties les plus an- ciennes. La valve courbe s'augmente dans ses deux côtés en même temps. Le pied croît probablement delà même manière que le corps de l'animal. On mange les anatifes dans quelques pays , mais c'est plutôt dans la per- suasion que cela dispose aux plaisirs de l'aniour , que par tout autre motif; car ils sont généralement trop petits pour être recherchés , lorsqu'on a , comme, cela arrive toujours sur les bords de la mer ^ Coquilles. II. 16 M ■%:- k i 172 HISTOIRE NATURELLE une grande quantité d'objets propres à servir de nourriture* . - ./':,- .. -- Broguière a divisé les anatifes en deux sections ^ savoir : celles dont les coquilles n'ont que cinq valves, et celles qui en ont plus de cinq. Il a fait graver^ planche 166 de l'Encyclopédie par or-^ dre de matières , toutes celles qu'il a pu voir en nature , ou dans les au* teurs qui en avoient traité avant lui ; mais le texte relatif à cette planche n'a pas encore paru , et on ne peut citer ici SCS fiffUreSt'^i' .i^l-^' * ?- • ^rt^-: ^■>'^"« ïï«^9<;^sv. ■^fy^. s ri -'«■.' '4,îM Anatife velue, Anatifa yilloaà,^ Comprimée > cinq valves lisses, pédicule long et velu. Se trouve dans la Méditerranée. -/ Anatife lisse , Anatifa Icevis, Comprimée , cinq valves lisses , pédoncule long et ridé. Gualt. tab. 106. fiff. 2. Favanne, tab. Sg. Ilg. C. et tab. 74. fig. F. i. Dargenville , pi. 5o. fig» F. Martini, &. tab. 34o. iig. Ôô^ «t 855. ',' . ^^ et fos- sile en Suède, .t;^.:^;vv^* : "v'^'^v, ■::;■■„ ■:- '-'^. . Anat. -péULg^enne , Anatifa scalpellum» Comprimée > treize valves lisses et inéga- les ^ pédicule écailleux> en forme d'entun-^ noir. ' • Gualt^Test, tab. 106. fig. C. Martini, 8. ▼Jgn. 17. fig. A. a. Se trouve dans les mers du Nord. ^ - Anat. ponce-pied, Anatifa poUicipês, Comprimée^ valves inégales > nombreuses et lisses ; pédicule écailleux et ridé. Lister, tab. 43g. fig. 280. Dargenville , pi. 26. fig. £. et ^omorphose , pi. 7. fig. 6. Fapanne, pi. 5g, B. 1. et 74. fig. G. i.Mar- tini,S. tab. pi. ioo. fig. 8âi , 852. Voyez la figure pi. 1. Se trouve dans toutes les mers de llEu- fope, # ;H : ^^*~ •<•*',**•*** ♦" ** ■«'•• ■''•*-«i.-«.«i»«*«.-«» -1* ^ <».~ - •■?*-»-,*, ,^».»... 1 7 > iiistoihe naturelle Anatife couronne, Anatifa mitella» Un peu comprimée ; valves inéeales^ nom- breuses et striées; pédicule écailleuz. ;> «,!>« Rumph. tab. 47. fig. M. Pavanne ^ pt. Sg. fig. B. 2. Chemn. 8. tab. 100. fig. 8^9^ 85o. Se trouve dans la mer des Indes. A ■ ! -; Anatife oreille , Anatifa auriia. Membraneux , la bouche à huit valves den- tées. Séba, Mus. 3. tab. 1(1. fig. 5. Martini, Conch; 8. tab. 100. fig. 857 et S/iB. M. Se trouve dans les merA du Nord et d'A» nièrique. \ f-t%n\f ■ iw\-nm., ■^':-ff ■-' » "'•■ Bruguière n'a pas osé réunir cette espèce avec les autres anatifes , et Vsl <)(fcrite à leur suite. Bosc, qui Ta ob- servée dans sa traversée d' Amérique en France, assure qu'elle n'en difiR^re que par l'absence des grandes valves , remplacées par une membrane de même nature que le pédicule. ,'.»..,-». • i. ,.; .'.4 'sv/f^r^ kI v: :» -s' 'i J»-^,. îi- <.J«-5-^ ?--f .r.r.i. ^r^i .-^aarwAiftuM ..«4W DES BALANITES. 17^ BALANITE, BdLAJStua, Bruguière* CoquîIIo mùlmalre , conique , nxëe par M base'i et composée de six ralves articu- lées; l'ouverture fermée par uu opercule de quatre valves. !L I N N ^ u s avoit réuni , sous le nom de lépas^ des coquilles extrêmement différentes par leur forme et leur cou- texture, mais dont les animaux étoient presque semblables. Bruguiëre^ et après lui Lamarck , ont senti la nécessité de les séparer , et les ont en effet divisées en deux genres , Tun sous le nom dé balanite^et l'autre sous celui d'anatife; ils n'ont point conservé le nom de Linnaeus , parce q^u'il a été, bien avaht lui, donné aux patell^^s par les Natura- listes français^ et que jela n'eût servi qu'à jeter de la confusion dans la no- menclature^'-.-fev - ':«r\. ■ 'An^^^m-^'^^^ ':te%.4.= Lesbalanites dont il est ici question, appelés glands^le-mer en français, sont ' H / ! yf^>-^' ...**«' '".'. ' .' , ',.„'-l.î»^afeà*<^'****'-''it -;?-ji'^;.- ... -_-irJi>T -■■ '%=^.lvà-sEi4>ÈÎ'l^riiéî'i;-^iii^S^lL^i.'-5âMlï'iâ^.-.^'!.A" •^f^i^^i^-m^tm iff I ■ »t) — i ''" M V ' \ il I : 17^ HISTOIRE NATURELLE des coquilles gënëralement coniques 1 toujours attachées par la base aux ro« c]]ers , aux bois , aux gros poissons , etc. Elles sont formées par la réunion de six valves triangulaires , dont les bases se touchent , dont les sommets sont écar- tés, et dont l'intervalle est rempli par un test de nature semblable , mais de contexture différente de celui des val^ ves j l'ouverture supérieure est fermée par im opercule , le plus souvent de quatre pièces mobiles. ' ^ ' Lesbalanites varient beaucoup, non- seulement entre les espèces, mais entre les individus de chaque espèce; ceux qui se groupent , sur - tout , étant gênés dans leur développement , ne présentent jamais deux coquilles sem- blables. ' La base des balanites prend la forme des corps sur lesquels^Ue est fixée ; le test dont elle est formée est toujours un peu rude , parce qu'il a dû remplir les plus petites cavités de son support. Itùùéfx»-' DBS BÂLANITBS. I77 Quelquefois , comme daiis le balanîte des^ tortues et le balanîte diadème , cette base n'est pas complète , elle n'est ibrmëe que par le pourtour de la coquille. Ces deux espèces, qui vivent sur des animaux , et sont toujours isolées , sont moins ir- régulières que les autres , et présentent quelques différences dans leur organi- sation. U.U' f»'» •■* Les six valves des balanites^ quoique à-peu-près égales dans leur hauteur, no le sont pas dans leurs autres propor- portions , elles ont presque toujours une forme et une largeur différente \ en général les trois antérieures et celles de derrière sont les plus larges ; elles sont fixées les unes contre les autres , à leur circonférence , avec le feuillet testacé do la base, et sur leurs côtés , par de vraies sutures écailleuses et ver- ticales; cette dernière articulation a lieu, de manière que les bords de la valve antérieure recouvrent les côtés 4e5 deux valves suivantes sur toute V \ ill \ v"i-iî»i|lSÎIli> »■ ■■ "-■IJ... •5**"W«*— * ^4^ \ \ 1 78 HISTOIRE NATURELLE leur longueur , que les bords posti^" rieur» de celles-ci couvrent les bordii antérieurs de la quatrième et cinquième, et qu*enfin les bords de la sixième sont couverts par les bords postérieurs de ces dernières. Si on examine l'intë- rieur de la coquille , on voit que clia- cnile de ces articulations est recouverte par un feuillet testacë, qui «sst colle sur les bords- d'une des valves , dans un s ens contraire à celui de la face externe du cône. ■'^'''' ' ?^^';-.'V:'^:""^' "^^'i '^-■'■■' LinnaBus et Bruguière ont donne à ces valves, qui ne sont réellement que des saillies du test , le nom de rayons. ' Le balanite verrue est le seul dont le cône ne soit composé que de trois valves. L'évasement qui résulte, au haut àù cône , de l'écartement des valves , forme l'ouverture de la coquille. Cette ouver- ture est fermée , comme il a déjà été dit > par un opercule mobile, composé dë^quatre pièces testacées, articulées les l ( 1 (>'■■■'',• Mi ^v^^'-» '^ v;»j£lN:^i*^„ Mt _. S ^'i^-.-*—- ^••TJ(„.'«-* "!• DES BAL AN I TES. 179 nnes aux autres par une suture en croix , et fixëes contre les parois internes de la coquille , par un ligament circu- laire qui se prête à leur mouvement , et les fait bailler vers le haut , quant ranimai veut dëvelopper ses tenta- cules , ou les étendre dans Teau, excepte dans le balanite des tortues où l'opercule n'est que de deux valves qui s'ouvrent sur le devant , positive- ment comme le couvercle d'une boite. La formation de la coquille des ba- lanites est différente de celle des autres coquilles. En effet , il résulte des ob- servations de Bruguière , que la base testacée augmente de volume par une juxtaposition qui s'opère sur ses bords ; les valves des cônes se détachent à chaque accroissement de la base , avec qui elles sont articulées , et le bas des valves acquiert une ou plusieurs cou- ches testacées qui se juxtaposant , de l'intérieur à l'extérieur sur les bords anciennement articulés avec cette base^ ..*3Sf*^ t » 'î t I \ > fi \ ! ■ l I 180 IIISTOIRB NATURELLE augmentent la hauteur du cône et sa circonférence inférieure proportionnel- lement à la nouvelle circonférence de la lame testacéo du fond. Gomme ce dé- veloppement de la coquille est nécessité par celui que le corps de l'animal a pris dans toutes ses dimensions , il ii'ensuivroit qu'il seroit gêné vers Tou- verture , si elle ne s'élargissoit dans la même proportion que le bas de la co- quille, et cela arriveroit effectivement si , par un mécanisme singulier , les val- ves du cône en se désarticulisant, n'ac- quéroicnt une augmentation de test sur les bords latéraux qui fût proportionnée à récartement des valves , et si la cavité de la coquille n'augmentoit dans toutes ses dimensions , excepté en hauteur ; car il est dign« de remarque que les bords de l'ouverture ne prennent ja- mais aucun accroissement en ce sens^ ; qu'ils restent à tous les âges tels qu'ils ëtoient dans la jeunesse. - Ainsi doue les coquilles des balanitcs, -•»»% ■ t)B8 B AL AN ITBS. iHl quoique paroissant ne faire ensemble qu'un seul corps, sont e£fectivement ar- ticulëes entr'elles par des stries parallè- les , horizontales , qui sont reçues dans des stries pareilles de la valve suivante > inais alternes avec les premières, de manière que les stries saillantes sont reçues dans les stries rentrantes. •' L'opercule grossit à son tour / il est toujours proportionne au diamètre de l'ouverture dont il doit fermer rentrée, et c'est sur les bords inférieurs des pièces que s'opère la juxtaposition de la ma- tière testacée.Il paroît qu'elle a lieu aussi sur le bout des deux val vespostérieurcH dans les espèces qui les ont terminées en pointe. ^-'-'^ '< ■" ' - ..''^ ;->--' Les balanites présentent encore une particularité remarquable dans l'orga- nisation dé la partie solide de leur test. On observe que leurs parois , tant de la base que des valves , Sont Com- posées de tubulures adossées les unes aux autres sur plusieurs rangs. Il n'est I M (' h H :i H ; { \. -M 182 HISTOIRE NATURELLE pas difficile, dit Bruguière, de reùdre raison de cette organisation , qui est propre à ces coquilles , et qui n'existe pas même dans les anatifes qui ont été confondues avec elles par Linnseus. Quoique tous les auteurs qui oAt parle des balanites ayent mentionné les animaux qui les habitent , on ne savoit encore rien de positif sur leur organisation lorsque Bruguière ëcri* voit leur article dans l'Encyclopédie méthodique ; mais Bosc les a observés depuis , sur les côtes d'Amérique , et il lournit des moyens de les faire con- noître ici en détail. :. * • ' L'animal des balanites , dit ce Natu- raliste, du moins celui du balanite courbé , est ovale j c'est une espèce de triton qui a vingt-quatre tentacules , disposés en demi - cercle j une trompe rétractile et une bouche operculée. Des tentacules, il y en a douze grands semblables, inégaux par paires ; placés en; dessus à la partie supérieure du de- m pa If »\^ .jgr. DES B ALAN I TES. lS3 nii-cercle, et douze petits dissemblables par paires , inégaux, et placés de chaque côté, aux extrémités du demi- cercle j tous portés sur des tubercules charnus qui font partie du corps de l'animal , tous articulés et hérissés de cils ; les ar- ticulations des grands sont ovales , alon- gées, égales presque jusqu'à la pointe dans chaque paire , mais inégales dans des paires différentes; elles ont en de- dans , selon les paires, de i4 à lO cils , placés du côté intérieur au cercle, dis^ posés en éventail, et inégaux dans leui* longueur , les plus petits inférieurs ; les articulations des petits sont diffé- rentes , selon les paires ; la première }>aire présente des globules égaux , deux fois plus gros que les articulations des grands, ciliés en demi -cercle *, la se- conde pairea des articulations applaties, beaucoup plus larges que longues , di- minuant de largeur aux deux extré- mités et ciliés comme les précédentes ; ces articulations sont obliques et for- Coquilles. II. 17 •i ! I \ 1 1 , m" t) *J^^- .M^h-'f^l^à . M 184 HISTOIRE NATURELLE tuent un ensemble un peu cohcave du côté de la bouche : enfin , la troisième paire est conique , ses articulations peu prononcées , et ses cils difficiles à ob^ server. • i^-- ^>" ^i»;^-;-,-^- ' De la base des grands tentacules > au-dessus de la bouche , sort une trompe cylindrique , beaucoup plus longue que les tentacules et le corps pris ensemble , striée circulair^nent , et susceptible de se contracter et de s'alonger à la volonté de l'animal; cette trompe paroît creuse , mais son ouver- ture est si petite , qu'on ne peut l'ob- aerver. ■•■!•• ' »^<5- J'>;.^ La bouche est placée entre les raci- nes^ mais un peu en avant ; des tentar cules inférieurs *, elle est formée par deux lèvres anguleuses^ tronquées, épi^ neuses, de contexture coriace, et par un opercule différent de celui de la coquille, ovale, cunéiforme, attaché à la base supérieure de ces lèvres par un pé- dicule ) cet opercule couvre ou découvre DES B AL AN I TES. l85 Fonvertui^e de la bouche , à la yolonté de l'animal. li'anus est place un peu plus bas que la bouche; c'est une ouverture dif-^ ficile à décrire. Le ôorps est un ovale , ëchancrë au- dessus de l'anus et étranglé au - dessous des tentacules ; il s'attache à la coquille par un manteau qui sort des environs deTanus et dans lequel il est libre; ou mieux , par les muscles de ce manteau, qui servent à ouvrir ou fermer les valves de Fopercule de la coquille. On voit les intestins à travers la peau du ventre , qui est demi-transparente comme toutes les parties de cet animal. Lorsque les balanites sont dans TeaU) ils font continuellement niouvoir tous leurs tentacules et leur trompe ;' le mouvement des grands est en spirale, et sert à arrêter , par le moyen des poils , les petits animaux marins qui se trou- vent dans leur direction ; les petits pa- roissent , par leur grosseur et leur force , ' 1, l\ ttfl .- fi W ! l ' ('• B ' ■ 1 \ i i fi / t ï ^} ' •• 1 ( ! \ f 1 il t is' < ( ' ! 1 ; 1 1 ^ f ' h\ 1' t il '. |:j l86 HISTOIRE NATURELLE servir de complément aux premiers , et empêcher la proie , qui seroit trop vi- goureuse , de s'échapper. La trompe , de son côté , va toujours sondant Teau dans toutes les directions. Bosc n'a pas été à portée de voir si elle absorbe l'eau ; si elle prend de la proie, ou si elle ne sert que d'organe au toucher. Il faut avoir observé les vers marins, pour savoir combien ils sont difficiles à étudier, non-seulement dans leurs moeurs , mais même dans leurs formes. La gravure du balanite, faite d'après le dessin de Bosc ; fera sentir ce qui manque à sa description. LéSifig. 2 , pi. i'*, montre la coquille fixée , et l'animal faisant mouvoir ses tentacules : elle est moitié de nature. JuB.fig. 5 , l'animal sorti de sa coquille et grossi. 1j& fig. 4 , les articulations des grands tentacules encore plus grossies , avec leurs poils. 'jr«»r 1>)KS BAI>ANITES» 187 LàB. fig. 5, un des petits tentacules intermédiaires , également très-grossi. • La fig. 6 , la bouche et son oper- cule. Les balani les sont très-probablement hermaphrodites et n^ont pas besoin da concours d'un autre individu pour pro- duire ; du moins leur état de fixité ne permet pas de teur supposer d'autres moyens de reproduction, La plupart vivent en famille, ou groupés Itîs un» contre les autres, mais aussi qu^^^ues- uns vivent très-solitaires. On n'en tire aucun usa^e relativement aux: besoins àea hommes.. Bruguière a fait graver, pt: t6i et *65 de FEhcyclopédie, partie des vers, tous lesbalànites qu'ir a. pu se procu- rer ou trouver dans les auteurs ; mais le texte relatif àr cette planche nfapas encore été imprime'^ BaJanite glîrnd , Bàlànits suîcaeua. Coni^^ ,. tronqué ^ matqiié de- atllans h i k v)SmQ*iA^^<^ ..kJ^^ (.f^fwSfiT^^^ a h i ', vi \ ( I / i8d HISTOIRE NATURELLE longitudinaux} le» rayon* striés transversa- lement. Lister » tab. 443. fig. a86. Martini , Conch. 8. tab. 97. fig. 820. Se trouve dans le» mers du Nord de VEa- rope. Balanite lisse , Balanua lœpis. Conique, lisse^ l'ourerture très-étroite; les rayons filiformes et profonds. Martini, Concb. 8. tab. 79^ fig. jiS. Se trouve dans la mer des Indcs^ Balanite strie ^ Balanus striatuti. Conique, marqué destries longitudinales ; les rayons étroits et lisses. Martini, Concb. 8. tab. 97. fig. 823. Lia- ter, tab. 444. fig. 287. .. Se trouve dans les mers d'Europe. Balanite courbé , Balanus curvatus. Conique, courbé, plus renflé d'un côté ; les rayons larges et finement striés en sau- toir. Voyez la planche \'^,fig, 2>3,4,5et6. Se trouve dans les mers d'Amérique, d'où il a été rapporté par Bosc. Balan. ba)anoïde, Balanua balanoïdes. Fresque cylindrique, lisse: l'ouverture large , les rayons profonds et lisses. Planqua ftah, 5. fig. 12. Dacosta, tab. 17. fig. 7. Martini, Conch. 8. tab. 79. fig.. 821. Se trouve dans toutes les mers d'Europe. ••■»«.- ^•J.4_»i»»" .«„»>,« /: DES BALANITES. 189 Balan. inWpe, Balanustintinnabulum, Ventru, marqué de stries longitudinal» ▼îolettes ; les deux rnlves postérieures de l'opercule pointues, les rayons striés trans- versalement. Lister, tab. 443LJîg. 285. Guallerit Test, tab. 106. fig. H. Dargenville , pi. 5o. fig. A. Favanne , tab. 59. fig. A. 2. Martini y 8. tab. 97. fig. 828, 83i. tab. 98. fig. 832. Se trouve dans toutes les nuers. Balanite fistuleux, Balanus fistulosua. Long , tubulé , strié \ les valves séparées enliaut, l'ouverture large. Martini, Conch. 8. tab. 98. fig. 83S. So trouve dans les merad'Burope. Balanite crëpu , Balanus crispatus. Conique , tronqué , garni au bas d'épines crépues. Favanne, pi. 59. fig. A. 9. Schroet, ein. in Conch. 3. tab. 9. fig. 21. On ignore sa patrie. Balanite ëpineux , Balanua spinosus. Fresque cylindrique, les valves inégales, garnies par-tout d'épines disposées sur qua- tre rangs; lesrayonsstrjés transversalement. Favanne, pi. 69. fig. A. 1. A. 9. Martini, 8. tab. 98. fig. 84o. et tab. 79. fig. 84i. Se trouve dans la mer des ludes. i i, 1' 1 '!■ if II i' I / . ^-■■>^*-» •^-^- -■iid--:..'-T.,..^,^...j - *— ^-»à-i^ -•:- -^. ■ -1 - ^.- y^.^g-,-.^J- i II 'U V90 HISTOIRE NATURELLE Bal. hëmisphérique,J9. hemisphericuf. Convexe , les six valves égales et bilobées \ l'opercule convexe. Martini f Conch. 8. tab' 98. fig. 835. Se trouve dans la Méditerranée. Balan. des Gorgpnes , Ralan, galeatus» Oblique , conique, la base en forme d'eii- toniioir , bordé en dessus par une côte ai- guë ; l'ouverture située en urrière. Schroet, einl. in Conch. 3. tab. 9. fig» 20. a, b. Se trouve dans la Méditerranée et dans l'a mer des Indes. Balan. ëcailleux , "Balanua squamosus* Conique , celluleux , garni extérieure- ment décailles oblongues et plates; l'ou- verture petite,. presque r^ndc Séba , 4. tab. 94. Schroet. Journal de Conch. 4. tab. 2. fig. 6. Fauannej pi. 69, fig. A. 7. Se trouve d^ns la mer des Indes.. Balanite diadème , Baibmus diadèmav Presque cylindrique ,.garni de côtes lon- gitudinales treiilifisées ^ les- rayons, striés transversalement. Lister, tab. 445. fig. 288. Guatteri , tab^ 106". fig. 9. FavannOt pi. 5g. fig. A.. ïo, Mar" iini^ii. tab. 99. fig. 843 et 844. Se trouve sur Ie«^ cétacés, dans lamerda- Nord de transverses. < Rumph. tab. 4. fig. K. Gualteri , tab. 106. fîg. M N. O. Favanne , pi. 69. fig. A. 4. A. .'>. Martini , 8. tab. 99. fig. 847 et 848. t)e trouve sur les tortues, dans la Médi- terranée et la mer des Indes. - , ' > Balanite perfore , Balanua perforatus» Domi-ovate , violet , marqué de stries lon- gitudinales ; l'ouverture très -petite , les rayons filiformes. Bonanif Mus. Kircher, fig. i5. Martini y Conch. 8. tab. 98. fig. 835. Se trouve dans la Méditerranée et sur les ibôtes d'Afrique. Balanite crénelé , Balanus crenatits. Feu conique, lisse ; base crénelée tout autour ; les ceux valves postérieures de l'o- percule prolongées eu forme de corne. Pennant f Brit. zool, 4. tab. 36. fig. &. Martini f Conch. tab. 97. fig. 826. Se trouve dans les mers du Nord de l'Eu- rope. Balanite ponctué, Balanus punctatus. Conique, mari^tié d(^ stries transverses^ mêlées de points blancs ; les rayons lisses. Martini , Conch. 8. tab. 97. fig. 827. Se trouve duna la mer des Indes. 1 "'•'» -r_--^ fix:: :> 199 HISTOIRE NATURELIE Balanite radie , Balanus radiatu9. Conique , marqué de sillons longitudinaux •t de ligues violettt's ; les rayons lisses. Martini f Conch. 8. tab. 99. fis. 84a. Se trouTe dans )a mer des Indes. Balanite verme, Balanua verruca, Âpplati , marqué destries lamell^fis -, l'ou- iperture carrée, Vopercule bivrWr. Pennantf Brit. zooL 4. tub. 58; fig. 7» Wartini, Conch. 8. tab. q^^ fi^ 8!"'4. Se trouve au détro'it de ^* igellau. Bal. patelliformc , BaL pc^ielliformis^ Applati , marqué de cinq angles très** aaillans ; l'ouverture pentagone. Spengler , 1. tab. 5. iig. 4. Martini ^ Conch. tab. «18. fig. 839. 5e trouve dans la mer des Indes. 1 \ n #? ic-'*'--»»- A .'*l.V^.. .*• . .'ffm-^SK^ aux i i ■in^ * ■>»^ -•*#•■.«■» •■(• -»• »fV*n t •* • • —,*■ r? 1sV f » M I » u- rès- nx r #it ,,♦*•*•♦' ,*^.'-i"r^^ **.# i'^ ««" '♦«t1?^^ î ;{*»?, .*■' 1^.^ i' ^ih ♦1^' 1^ ■4tft^4tr' 's**^t a!mhU: "/.^^rl./ ^ - ,.-; i' -■■>-«— •^•' ■fja ïw^rmu iUlS ' xn. j-hi.>'^\^-f n r4 , ■'■ V, ij. A > idiuèuî. It* .'*,"', '■'^^Kf '-*- .> îi^fir.'i;!*; Vi»:^'-,^;, ,ii?^u:iii-. y »;••«'»/ iu ; .K Jtri' ; » ii.-i. •\ Ni i^. ;<-.-i f *:■:}); ;»r ♦ ■ • ï<' 1 < « . ■ » ' <«. f^ih '^/■r .'.■;j- î,Kf* ■■"v ^»■ i f x.v'c *. ,.j <« -*^. h«:. 7« 'f ; 'lUif /- y r. '"»,*:- *•: i ■ • J ' ■«v>^ *..? . '. ' *#■« =?>;h «- i'»:"«î*'eê<*&- iï; iif*^5-~ ">*^ ■>■■■'-*• 7. w y A * ■-#. •-•* ^'"'* -""■»— —«iMWi «»■«»<»— îHlj» DES PHOL^DES. igS PHOLADE, Pholas , Linnœus. Coquille muUtvàlve , ayaut deux grandes ▼aWes trani^erses , baillantes , et une ou plusieurs petites valves articulées avec les grandes, et placées sur le ligament ou k la çhajrnière. Les pholades , que Ton nomme aussi dactyles , pitauts , dails , sont fort cé- lèbres par la faculté qu'elles ont de percer les pierres^ et de s'y loger à l'abri des attaques de leurs ennemis. Elles forment un genre fort naturel^ qui a quelques rapports avec les moules, dont deux ou trois espèces percent, comme elles , les pierres , et avec les tarets. Les pholades varient beaucoup par le nombre de leurs valves surnumé- raires ; on en compte depuis trois jus- qu'à six , et peut être plus , car leurs coquilles se trouvent rarement com- plètes dans les cabinets. Les grandes valves sont généralement minces, pres« que égales , plus longues que larges , t.: 4 19* HISTOIRE NATURELLE baillantes aux deux bouts, le bout su- périeur arrondi , l'inférieur échancré sur le devant ; leur surface est généra- lement striée en long et en large , et chargée d'aspérités semblables à ceUes d'une lime. Le sommet est placé presque au bout inférieur , il est peu saillant , mais il est bien indiqué par un repli des bords et par la charnière formée par un second repli plus grand, plus applati, et supérieur au premier j ce second re- [)li est percé en dessous , dans toute sa longueur , de trous coniques , dont quelques-uns le traversent et se pro- longent en sillons par-dessus ; c'est-là qu'est attaché un ligament de matière charnue , peu musculeuse , qui s'étend en dehors. Outre ces parties , la char- nière a encore en dedans une appendice un peu courbée, qui est quelquefois ca- naliculée. Il n'y a dans l'intérieur des valves, qu'une seule tache qui désigne l'attache du muscle qui y unit l'ani- mal. ■J '■ Ï)E5 PÔOLADSS. 1^5 C*èst sur le ligament que sont placées les valves surnuméraires , variables dans leur forme et dans leur position commô dans leur nombre. EUes sont générale- ment petites j triangulaires ^ égales y deux par deux , et l'impaire , lorsqu'il y en a une , toujours différente des autres. Leur contexture est beaucoup plus fragile que celle des grandes valves , et elles tombent dès que râ:iiimal est mort» ■ . " • ' '"'■ ^'î-*':-- ^-^■■'■' ■•• Lamarck ne regarde pas lesphokdeS comme multi valves, mais comme des bivalves , qui ont des valves surnumé- raires. En effet, elles ressemblent aux dernières bien plus qu'aux premières, par leur forme et la nature des ionimaux qui les habitent. ? /^Tif^h.;:^ L'i^nimal qui habite les pholades a un ma^nteau membraneux assez épais , semblable à un tuyau ouvert seulement aux deux extrémités ; tiomme celui du eolen. Il sort par l'ouverture supérieure de ce manteau ,^ deux siphons réunis, Coquilles. II* iS \ \\ 1^6 HISTOIRE NATURELLE dont rautërieur est plus grand quel'au» tre ; ils sont légèrement dentelés sur leurs bords , et servent l'un à Tentrée des alimens et l'autre à la sortie des ex- t^rémens, et à l'absorption de l'eau qui fournit l'air aux trachées , comme dans les autres, mollusques à coquilles. Le pied est court et conique. • . Ltes pholades ;sont hermaphrodites et vivipares, et n'ont pas besoin du con- cours d'un autre individu pour se repro- duire. Les petite» pholades placées sui' unrocherparlehasard, au sortirdu ven- tre de leur mère > y creusent un trou y Qu'ellesagrandissentjoumellementpen- dant toute leur vie, mais dont elles ne sortent plus que par l'effet d'une puis- sance extérieure. Lé trou communique toujours avec l'eau, et c'est par son ou- verture que l'animal fait sortir son dou« ble siphon. - . : Les anciens ont beaucoup disserté^ur les instrument que la pholade employoit pour creuser spn trou^ mais Réaumur j». 1^ N. » E s P H O L A D E S. Î97 par quelques observations faites avec sa sagacité ordinaire, a prouvé qu'elles n'employoieut d'autres moyens que le mouvement de rotation des deux gran- des valves qui font l'office de râpes et usent continuellement la pierre qui les entoure. - . ? , ' » Les pliolades percent les pierres cal- caires les plus dures ,.les autres coquilles , les madrépores , les argiles endurcies et le bois y mais c'est principalement dan» la craie qu'elles se plaisent et qu'elle» multiplient à un point prodigieux. On voit sur les côtes de France , aux basses maréesjdes bandes nombreuses de fem- mes et d'enfans, armés chacun d'un pic, briser les rochers , et en, tûrer les pho- lades, soit pour les manger , soit pour les employer, comme appât, à la pêche des poissons qui mordent à la ligne. Les pêcheurs appellent mâles celles qui peuvent entièrement se renfermer dans les grandes valves , et femelles celles qui, sont trop gi^osses pour Gcla.j mais il i 1 f ^ 198 HISTOIRE NATURELLE est probable (juc celte dilUfrence n'est produite <[ue par l't^tat de maigreur ou d'embonpoint auquel elles sont sans doute sujettes. On confit les pliolades dans le yinai-^ gre , pour Içs envoyer au loin. On en trouve dans toutes les mers o\\ les rochers sont susceptibles de les rece- voir , et de fossiles dans plusieurs pays à couches de l'Europe. Bruguière a figuré , pi, 168 et 169 de l'Encyclopédie par ordre de matiè- res , une partie des pliolades dont il va Être question ) mais comme le texte rc-> latif à ces planches n'a pas ëtë impri- mé y on n'a pu les citer comme cela eût ëté à désirer. ' Fholade dactyle , Pholas dactylus, Oblongue , réticulée par des stries ru- gueuses. Lister y tab. 435. iig. 276. Qua,ltçri , tab. lo5. Iig. A. B. G. D. Dargenville , pi. 76^ Iig. H. I. et Zoom. pi. 7. fig. Q. R. (Jhemn, 8. tab. 101. fig. 869. ^ ,,.,. Voyez fig. 1 , 2 , 3. pi. 8. Se trouve sur les CQtes des mers d'£urope^ DES P H O L A D K a. 1 99 Pliolado costato , Pho.aa coëtata* OvhIc , striée , avec (le« cote» élevées. Lister i tnb. 434. fig. 7.77. Cualteri, Test, tu1>. io5. iig. G. Cliemn. 8. tab- 101. fig.8C3. Se trouve dans les mers d'Amérique. Pholade striëe , Pholas airîatam Ovale, avec beaucoup dn rangs de stiiett* Gualteri t, Test. tnb. io6. flg. F. Chemru 8. tab, 102. iig. 864 , 865. Se trouve duus la Méditerranée et dans la mer des Indes. . Fholade blanche , Pholas candida, Oblongue , striée en sautoir , et muriquée de tous côtés. TéLstetf tab. 455. fig. 278. Gualteri , Test, tab. io5. fi,:;. £. Se trouve da^s les mers d'Europe tt d'A- mérique* Pholade julon, Pholas pusilla, Oblongue, arrondie, «triée en arc. Bumpfi. tab. 46. fig. H. Fetiuer, tab. lo* fig. 8. Jl dan son f pi. 19. fig. 1. Càemn. 8* tab. )02. fig. 867, 871. a. b. Se trouve dans l'Inde > en Afrique et en Amérique , Pholade orêpue, Pholas çrispata. Ovale , obtuse , striée et çrc|)ue \ la dent cardinale courbe* Lister, tab. 45C. fig. 279* Càemn^ Conclu 8» tab. 102. fig. «72 et 87^. Se trouve dans les mers du Nord^ '« • \ ! i . ■ y. •• '^f' . ! aïoo HISTOIRE NATtTREËtE. Pholade orientale> Pholas orientalté» Oblongue,1e bord droit, une moitié très*- unie t et l'autre striée et réticulée. Chemn. Conch. 8. tab. loi. fig. 860. Se trouve dans la mer des Indes. Ph. de Campèche , Ph, Campechiensis^. Aiguë, blanche j striée finement. £z;ïfer , Conch. tab. 432. iig. 275. Se trouve dans le golfe du Mexique.. Pholade en cœur^ Pholm cor data. Courte, renflée postérieurement avec des stries transverscs , élevées , et finement sil-^ lonnées.; l'ouverture en cœur. Schroet. eial. in Conch^ 3. t«b. 9. fig. 22 •t 24. On ignore son pays natal. Fliolade chilienne > Pholàa chitoensîs» Oblongue , applatie « des stries longitudi« sales écartées. Si Uouvc su clés -côtes du Chiite' ...s^ *.-. »...« - -K.* *.- DBS TA RETS. )1 "■'■'! > '■- ■•■■v * • TARET,, Tbrkpo. Coquille multivalve, tabulée, en massue, ouverte seulement à son extrémité grêle t renfermant , à l'extrémité opposée , deux valves échancrées , garnies d'une dent prolongée , attachées par un ligament ^ et ayant à son ouverture deux valves 9pa<^ < thulées, aoutenuAspar une attache contre le tube.. ■■ - -f'-', "•" ' '«'■'• t j ' ''i- lu E taret est le seul coquîllageclont la présence soit à craindre pour l'iiamme. C'est lui.' qui-, sous son nom-gënërique de Ter , dëtruit lés digues qui garan- tissent la Hollande ; attaque et n\et hors de sei^ice les yaisseans les plus soli- dement?construits.w • ■*- n ; - * ■ ' lie taret, pour prodtiire ces effets n'a ti^soiii que de temps. Best ponmi par la nature d'instrumens f»>opreaàpercer les bois lès plus durs, et ce n'est que peur une «urTeiltaîice- des plUs actW/e , et 8U. emp^yant des moyens d'îttdustrie ; I \ 2Q3 HISTOIRE NATURELLE très- variés , que l'iiomme, même , peut arrêter ou diminuer ses. ravages. Le taret ne perce point le bois pour ae nourrir , comme quelques auteurs l'ont prétendu, mais seulement comme les pholades et certaines moules , pour 8e loger et setnettre à Fabri des attaques de ses ennemis. Sa coquille est composée de cinq pièces fort inégales j la plus grande est un tuyau cylindrique , presque jamais droit y qui enveloppe et qui cache toutes les autres* Ce tuyau est percé à son ex- trémité supérieure , se prolonge et s'é- largit h. mesure que l'animal grandit ; il a peu d'épaisseur , mais il est très- dur \ sa surface estordinairement rendue lisse par un premier tuyau membra-* neux, que le ver a collé contre le bois après l'avoir rongé* Lie taret , autant qu'il dépend de lui , suit les fibres du bois dans leur longueur , mais cepen-^ dant il les traverse souvent, L'extré» mité inférieure de sou tnyan sort tou^ L- CS.. ■V > ^ * .^.,*rt. DES TARETS. aoS jours un peu au-deliors , et c'est par-là qu'il communique avec Veau. L'extré- mité inférieure^ qui est la plus grosse , se bouche lorsque l'animal a acquis toute sa croissance et ne sort jamais du bois. Les quatre autres pièces de la co- quille sont placées aux extrémités de ce tuyau , savoir , deux extrêmement minces, semblables aux deux valves desplioladeSj à son extrémité inférieure. Ces battaus ont cbacun la figure d'une demi-spbère , pointue à une de ses ex- trémités, et ils ne se joignent pas exac- tement; leur surface extérieure est hé- rissée de vingt-cinq rangs de petites dents assez semblables à celles d'une lime : c'est par leur moyen que l'ani- mal perce le bois. Au-dedans elles sont lisses, et ont une apophyse pour moyen d'attache des muscles de l'animal. Voye% pi. 8. fig, 5 et 6. On trouve à l'extrémité supérieur^ du tviyau ; les deux; 9.utres pièces qi\i { « V4 m i I Il 204 HISTOIRE NATURELLE ressemblent à deux petites palettes^ épaisses , quelquefois un peu creuses^ légèrement échancrëes y et portées sur un pédicule cylindrique égal à leur longueur. Ces palettes sont attachées au muscle supérieur du manteau j elles s'écartent lorsque l'animal sort ses sy- phons ; et lorsqu'il les rentre dans sa coquille , elles se rapprochent et fer- ment exactement l'ouverture. Ployez La seule partie que l'animal fasse sortir de sa coquille , sont deux syphons^ courts , cylindriques ^ réunis l'un à l'autre , longs de deux à trois millimè- tres j l'un plus grand , cilié en ses bords , sert à l'introduction des alimens ; l'au- tre , plus petit , à bords simples , sert à hi sortie des excrémens. Lorsqu'on casse la coquille du taret on découvre son manteau , espèce de sac membraneux , fort mince , qui en« yeloppe l'animal auqUel il n'est attaché que vers les deux extréniités. ''Il -k-f' DES TARETS. 2o5 lia transparence du manteau laisse Voir les organes de la nutrition et le pied^ qui est une petite niasse charnue analogue à celle des pholades. On ignore pourquoi Linnseus a dit que cet animal ëtoit une tërébrelle , tandis que cette description, prise dans Adanson, dont on connoît l'exactitude, prouve bien que c'est un ascidie. Les moyens de reproduction des ta- rets ne sont point connus , mais ils n'en sont pas moins grands, car on a obser- vé qu'il ne falloit qu'un petit nombre d'années pour les multiplier au point d'en rendre la destruction impossible. On ne parlera pas ici des nombreux procédés que l'on a indiqués pour faire périr les tarets, il suffira de dire qu'une digue attaquée ne peut être garantie de leurs ravagée que par sa démolition , mais qu'on peut, en charbonnant l'ex- térieur des pièces de bois , les mettre hors de leur atteinte , mieux que par tout autce moyeu. : i \i { - Hbfy HISTOIilâ IfAtURËLtË Quant aux navires , lés carénages > en bouchant les ouvertures des coquil* les , suffisent pour faire moudr les ani- maux qui les habitent j et , par consé- quent , il ne s'agit pour s'en préserver > que d'en faire de fréquens et de corn- plets> Bosc à observé que les tareis ne faisoient point de progrès inquiétant dans les digues du port de Charles'* ton , parce qu'elles sont construite^ avec des palmiers, dont le bois poreux ne leur permet pas un établissement solide. Les tarets ont été figurés par "Bru- guière , pi, 167 des vers de l'Encyclo* pédie par ordre de matières j mais le texte n'a pas été imprimé. Taret naval , Teredo navalis. X Mince, cylindrique, uni. Vallisn» Nat. 2. tab. 4. Gu'eti, 3. pi. ég. fig. 4, 5^ jidanson, pi. 19. fig. 1. Encyclop^^ pi. 167. fig. 1,3. foyez pi. 8. fig. 4 , 5 , 6 et 7* Se trouve dans toutes les nierai à i .i'J ;1 • r mfll'y- 'HVi j ' T'J Lit^vlîR. ■!(■#■ :♦*«* ti^ *f&W^»|^*î4•***■■t••^*^'*«**JbV/f»; -if* Jti 'v*tfc.; iri ; * mi '*V? ■».. .|fc?;i ».?Si ii) f*a < •t), .1 1 ' '<» ; \ •• i» ! V !t' i*"*.' <:,iJlH '-'i ^*vr^ ( V < ' t • tt/ ; • v^ '• ''-■vivi'. 4 !'•' t < » f î i, <■ \ i I ,ï r l'u (a.n: m; r ♦■/•»•} rr»nt ' »• -I r U » , .\ ♦ 3.^ 1»*' ■i.'ii f\ i VU •««►*.*> r^n* If m rt»N (>< f ^ .'IIHî". Mfl 1' *>( Jf«ii*M»« , ^^/. Uî- ,l.'.^ VtV,-'» tic Î'JÛU'% '. i-'H !'»* I •i" 1,' ; f î» .^^ ns' 4 ^J* ^-y p5 ,110 , nt.fj !/-. i .;?- -'t; a» fi .t^ sj. ■ r !". 'V ^ «j-tn-» ivitith I <-» »ivi;. f'of./I.Paj^. noô /y. J. Jifj'évr dei l)0vùftfé Jci^P' I . a . 5 . . , I^ Taret à palettes , Teredo bipatmulata» Deux bras ou palettes particulées , subpin* i;ées , situées à son extrémité inférieure. &6 trouve dans la mer. (Lamarck.) - r * SV' . « I ï < . '■ ' ■ • ' 1 ' -. ' '4 •/ J \. V y . i ; \ W Coquilles* n< *^ » j i ! ao8 HISTOIRE NATURELLE FISTULANE, Fistulana. Coquille tubulée , en massue , ouverte à son '• extrémité grêle, et contenant, dans sa cavité } deux valves non adhérentes. Ce genre a ëté établi par Bruguière, jBTir une coquille de Ceylan , qu'on con- noissoit, dans les cabinets, sûuslenom de massue d'Hercule , à cause de son tube qui est droit et plus gros à une de ses extrémités j laquelle avoit été pla- cée par Gmelin, d'api'ès Walch , parmi les tarets. Daudin ; qui a fait un travail Air ce genre, observe que les fîstulanes ne dif- fèrent réellement des tarets que parce que leur intérieur ne contient qu'une paire de valves , tandis que celui des tarets en contient deux. Ces valves sont disjointes , baillantes alternativement et obliquement ; leur charnière est sim- ple et sans ligamens. Ce Naturaliste est porté à croire q^ue les coquilles décrites /.-■, DBS FISTULANES* 90^ par Gmelin , sous le nom de pholat hians et pholas teredula , ne sont que les valves intérieures de deux espèces de fistulanes. Les fistulanes percent non-seulement le bois , mais encore les pierres , les ma- drépores, les coquilles , etc. Leur ma- nière d'être est peu connue , mais il y a tout lieu de croire qu'elle se rapproche de celle des tarets. Ainsi donc, ce genre,* inconnu des Naturalistes il y a peu d'années , con- tient déjà huit espèces , dont deux fos- siles ; savoir : Fistulane agrégée, Fistulana gregata. Ovale, alongée , réunie en groupe. Walch. Naturf. lo. tab. i. fig. 9 , 10. Spengl. Naturf. i3. tab. 1. iig. 1 , 11. et tab. 2. iîg. 12, i4. Schroet. einl. in Conch. 2. tab. 6. fig. 20. Encycl. pL 167. fig. 6 à 16. Guett. Mém. 3. pi. 70. fig. 6 , 9. Se trouve dans les bois, tombés dans la mer à Ceylan. Fistul, corniculée , FlstuL cornicula* Favanne, pi. 5. fig. N. 'K. ■ ^ .- » • ^ ■ '%. ,^. ^ ,, T» » »•'.-<,«,« i! 910 HISTOIRE NATURELLE Fistulane en massue, Pistulana clava* Longue, solitaire, droite. Encyclop. pL 167. fig* 17 à 23. Fistulane flacon , Fistulana lagenula^ La massue courte et contournée vers son petit bout. Encyclop, pi. 167. fig. a5. Fiatul. gcovL^pce , Fislulana glomerata, £11 massue courte , rugueuse et réunie à d'autres. Voyez la planche 6, fie. 5> 4, oiî on Ta fait représenter avec ses deux valves. Se trouve fossile à Benes près Paris. Fistul. olunatelle, Fistulana clunatella. Fresque cylindrique, recourbée; la base avec deux renflemens latéraux. Voyez ci-après la figure , pi. 6. Se trouve fossile. (Daudin. ) Fistulane tërëdule , Fistulana teredula, Pholas teredula, — Gmel.Syst. nat. pag, 3217. Pallas , nov. act. Fetrop. 2. tab. 6' fig. a6. A. D. Se trouve sur les côtes de Hollande, dans les bois enfoncés dans la mer. Fistul. des rochers, Fistulana rupestris, Pholas Jwans. — Gmel. Chemn. Conch. 10. tab. 172. fig. 1678, 1681. Spengl. nov. act, soc. 7>an. 2. fig. S à II. 8e trouve dans les pierres et les coquiUéa sur les CQtes d'Amérique. V' Liii»i*V-*' ■♦ ■ t -, ' ■ .*»'.' ;v 1 ^f ■ %^it#^ '^ï^-.it#^-^'^^^*' ■^■^ ».,;£* il.. . U. "i. '^^H ■.--* ' ' • • V.v • «■)( .■ «,)-'..-p'««- "♦■■ " >.,: "-j îîM. uvrr*M t\ï ï. .:« *c' •iM; • J1 V'k 0/i/r .«•I !,-. ■ . , f * -..si * f>-..^»i:<: TJ; v .< lal.it ^i. {1- , ,. .••. v?'^" - ■■ ^l■ :;■ .;!/ ,•..; \ ■' ' ■ i . : ( r. S-- f.. ''! '"' •: >r j'! (•") l'.^*-' ■•. ■•••j •. '!'■■* • ■■" ■ -i • •■ '.*-r* t) .. j •■ . ,. t, '. •: t ' ... .'. •- (;'" ' s- ; - ■ lur^ *)• 1 1 tu; r- '''■ ^' ■■■'■.■ 'i '' ' . . , » ' ■■ ■ ► ^ f . in i|: 1 i iVi ii f ) I .1 M •••-*-ili-«,î*"*((j,;4|JS',î»-*'lp rt»^j^ V' ■ -J^ m l \ i \l ai 2 HISTOIRE NATURELLE fieurs conchyliologistes , et en dernier lieu par Bruguière , comjne une troi- sième valve, tandis que Linnaeus, La- niarck et autres , ne le regardent que comme une espèce d'opercule. Ou peut^ en effet , soutenir Tune et l'autre opinion avec des raisons suffi- samment plausibles ; mais comme cette dispute ne serviroit en aucune manière aux progrès de la science , il est bon de ne pas l'entamer. En conséquence , on se borne à présenter les faits t>i opres à mettre le lecteur à portée de se . der de lui-^même. Les anomies sont donc composées do deux valves inégales, irrégulières j or- dinairement minces et fragiles , réunies par un ligament attaché à une char* nière sans dents , et d'un corps plus dur , plus épais , et d'une substance os- seuse , qui s'engrètue dans un trou ou une écliancrure presque toujours située à la bavse de leur valve inférieure , et qui est iixée aux rochers et autxes 4'l *♦. Àf •y 1 J. .à- -a . » — • ■ .'•» .."• k j r DES ANOMIES. 215 totp» solides qui se trouvent dans la mer. Quelques Naturalistes ont confond» les anomies , proprement dites , aveo les huîtres, parce qu'ils ne considé- roient que leur manière de vivre , la faculté qui leur est commune de s'at- tacher aux rochers , ou les unes aux au* très , et la forme extérieure de leur coquille qui est également irrégulièi'e ; mais , outre la différence de leur char- nière , celle de Torifice de la valve in- férieure et celle de la callosité qui bou- che cet orifice , interdisent toute com* paraison. Ce genre fait réellement le passage des bivalves aux multivalves -, il a été augmenté de onze espèces par Bru- guière , dans ses planches 170 et 171 du tableau des trois règnes de la Nature , faisant suite à l'Encyclopédie métho- dique -, mais le texte qui leur est relr tif n'a pas encore été imprimé. On ne peut rien dire de positif sur les ^^ I \ t ( 2l4 HISTOIRE NATURELLE animaux des anomies ; la description que LinnaBiis en a donnée dans son ca- ractère générique ne convient qu'à ceux des térébratules. On mange les grosses espèces, et on les regarde comme plus dolicates que les huîtres. Anomie écaille, Aiiomia squamula, . Transverse , ovale , plate et lis!»e ; un des côtés des valves plus saillant que l'autre. Martini, Conch. 8. tab. 77. fig. 696. Se trouve sur les côtes de la mer du Nord. Anomie capuchon ^^ Anomia cucullata^ Ovale, diaphane , blanche et lisse ; valve supérieure conique j sommet placé en ar- rière près du bord. Se trouve dans la Méditerranée. Anomie ambrée , Anomia electrica. Fresque ronde, jaune et lisse j valve su- périeure convexe^ Lister , tab. 2o5. fig^ Sg. Petiver, amb» tab. 20. fig. 8. Martini f Conch. 8. tab. 76. fig. 691. Se trouve dan$ la Méditerranée. Anomio violette, Anomia violacea. Ovale et violette; Viilve supérieure con- Texo ,. marquée à l'extrémité de rides irrégu- lières» Mwict^t fttnd* Teat. tab» a. fig. i3. Knarr^ - 1 i- ■'v; ^n-Srf»!'"- !*i-- !•..- — ....a^-'---*^'-'^- ■N»-tW.,-*>»f»^"*" - •- "^iRl^i^^ X- IX es lis es DES A,N O M I £ S. Ùl5 6. tab. g. fig. 5. Martini , Conch. 8. tab. 76.. fig. 694 , 695. Se trouve dans la Méditerranée. ^ Anom. pelure d'oignon,^/}, ephippiunu Presque orbiculaire , ridée et plissée , som- met de la valve supérieure obtus. Lister, tab. aoo. fîg. 38. Gualtéri, tab. 97. fig. B. Martini], 8. tah. 76. fig. 692, 693. jDargenpille , pi. 19. fig. C. Favanne ^ pi* 4i.fîg. B. Voyez la figure i^^ de la pi. 7. Se trouve dans la Méditerranée. Ànomie ponctuée , Anomia punctata, Orbiculaire et cornée ; les deux valves ponctuées diversement. Martini y Conch. 8. tab. 77* fi^* 698. Se trouve dans la mer du Nord. Anomie ëpineuse , Anoî.iia aculeata. Presque ronde ; valve supérieure marqué» de stries longitudinales , garnie de piquans ; sommet lisse et courbé en arrière. Chemnitz , Conch. 8. tab. 77. fif. 702. Se trouve dans la mer du Nord. Anomie tuilëe , Anomia imhricata. Orbiculaire ; valve supérieure marquée de stries longitudinales , onduleuses et traus- verses, très-fines ; bords crénelés. Chemnitz f Conch.S.vig. i3. fig, A.B.C.D. Se trouve sur la côte d'Afrique. Anom. patelliforme , An. patelliformis. Orale » convexe ^ diaphane et marquée de \ il î \\ U '.k •>; ai 6 HISTOIRE NATURELLE côtes longitudinales ; sommet lisse et coiir<* bé en arrière. Chemnitz, Conch- 8. tab. 77 fig> 700. Se trouve dans la mer du Nord. Ânomie striatule, Anomia striatula, Oblon^ue etovalej valve supérieure fine- ment striée; orifice placé presque au centre de la valve inférieure. Chemnitz, Conch. 8. tab. 77. fig. 697. Se trouve dans la mer du Nord. Anomie pectlnëe , Anomia pectinata^ Oblongue ; Valve supérieure convexe , marquée de stries longitudinales peotinées et presque tuilées. Chemnitz , Conch. 8. tab. 79. fig. 689 , 690. Se trouve dans latMéditerranée et la mec des Indes. Anomie onduleuse , Anomia undulafa. Fresque orbiculaire ; valve supérieure marquée de stries longitudinales , onduleu- aes f transverses et très - fines ; bords cré*; nelés. Chemnitz , Conch. 8. tab- 77. fig- 699, Se trouve dans les mers du Nord« ^j,*^. *-«fVj--^ '^i:»»*'^' -'*;'• ) 'r DES CÂLCEOLES. 217 C^CËOLE , Calcsola , Lamarch» Coquille bÎTaWe, régalière, à yaWes iné- gales; la plus grande en ibrme de demi* sandale ; la plus petite applatie t demi* orbiculaire , en forme d'opercule ; la charnière d'une à trois petites dents. \ Tels sont les caractères que La- marck assigne à un nouveau genre sin- gulier de coquilles dont on ne connoît encore qu'une espèce fossile^ trouvée en Allemagne. Ce genre semble faire un pas- sage entre les coquilles bivalves et les univalves , par la forme et la situation de sa petite valve qui est semblable à la porte d'un four. Martini est le pre- mi^iL qui en ait parlé ^ vol. 2. pag. 547, ensuite Gmelin l'a placée à la suite du genre anomie^ dans l'embarras de la mettre ailleurs^ et il l'a appelée anomia sandalium. Cette coquille est solide , épaisse^ de la grosseur du pouce *, son dos est applati; son lutérieur strié Ion- !< 1 1 / lï . i i 1 , \% ■ Il 'fi j! 1 ai8 HISTOIRE NATURELLE gitudinalement y et son opercule strie ooncentriquèment. Knorr l'a figurëe au tom. 3 , pl,»2oG , fig, 5 et 6 du supplëment de ses pétrifications. C'est «a figure qu'on trouvera copiée pi, 8 , f ■■. . '. «■ î li^ il i ! V ■ DÈS COQiriLLES. 31$ DES COQtriLLJGES BirAtVBS. Les coquillages bivalves sont ceux dont lii coquille est composée de deux pièces. Les cax'actères de leurs genres se tirent principalement de leur char- nière, c'est-à-dire d« Tabsence ou de la présence des dents , de leur nombre et de leur disposition : ils sont assez fa- ciles à saisir. Les animaux qui les habitent sont touG , à quelques-uns près, des acé- phales, mais de deux espèces. Les uns, ce sont ceux des coquilles libres , sont de véritables ascidies , c'est-à-dire qu'ils ont deux tuyaux très-rapprochés, dont l'un sert à absorber l'eau et l'autre à la rejeter ; les autres , ce sont ceux des coquilles fixées, sont voisins des téthysy c'est-à-dire qu'ils sont enveloppés do leurs branchies, et que leur bouche et leur anus ne sont point saillans. Ces d£rniers sont assez généralement vivi-» Coquilles. II, 3Q I. { i'i r .3 ^J .l .4 l j 1 1,1 ( aao HISTOIRE NATURELLE pares , et les premiers ovipares ; mais il y a des exoeptions qui seront men^ tionnëes à leur article. Les coquillages bivalves sont plus nombreux que les mutivalves et les univalves pris ensemble. C'est d'eux que les hommes tirent le plus d'avan- tages , soit relativement à la nourri- ture , soit relativement aux arts. Les genres de ^ette famille se sont successi- vement multiplies à meâure que les espèces devenues plus nombreuses ont permis de circonscrire leurs caractères dans des limites plus étroites ; ils ont été portés par Lamarck au nombre re- quis par nos connoissances actuelles , à très-peu près. lies Naturalistes ont varie dans leur opinion , sur Tordre à suivre dans l'ar'* rangement des genres. Cet ordre n'est pa^ aussi indi£Pérent qu'il pourroitle paroître à quelques personnes ; il faut qu'il soit motive, et on doit désirer qu'il soit en concordance avec la chaîne nar DES COQUILLES^ 39t turclle des êtres. Ici on a suivi l'ordre de Lamarck y fonde sur F^galitë ou Finëgalitë des yalves , leur régularité ou leur irrégularité. Cet ordre présente bien, par rapport aux animaux, quel- ques anomalies , mais par rapport aux coquilles, il est aussi régulier qu'on peut le désirer. Comme les anomies ont été placées parmi les multivalves, et qu'elles ont les plus grands rapports avec les téré» bratules , il a fallu , pour ne pas inter* rompre brusquement la cbaîne , com-« meiicer par ces dernières la série dea bivalves . et par conséquent prendre l'inverse de Lamarck; mais cela ne nuit point à l'ensemble* ' i\ i ! I ) i '' '*-*-«i^„ m-"^ Àl 6 V ï I Il i l : ( ' !f \ !^ ' fiOa HISTOIRE NATURELLE TÉRÉBRATULE, Terebratula. Coquille bivalve , régulière, à valves iné- gales , se fixant par un ligament ou un tube court ; lu plus grande valve perforée à son somniet, qui est proéminent et re- courbé ; charnière à deux dents. Les Oryctographes avoîent connu ce genre bien long-temps avant les Conchyliologistes , c-est-à-dire qu'ils appeloient de ce nom , ovi de celui de poulette , des fossiles bivalves dont le principal caractère est d'avoir le som- met d'une des valves plus saillant que l'autre , et de plus recourbé et percé. En efiet , les individus fossiles sont beau- coup plus nombreux dans les collec- tions que les individus marins ; long* temps même , on a ignoré que les pre- miers eussent des analogues dans les mers actuelles , et encore en ce moment a-t-on peu d'observations qui le conS'- tatent d'une manière positive* ij ^ Tl soinbloit icsorvë à Brnguièrtî cte débrouiller ]e cliaos dans lequel ce genre êc trouve , dans les écrits des Orycto- grapbcs français et étrangers. U avoit ramassé d'abondans inalériaiix à cet efiet , mais la. moi't ne lui a pas permis de les mettre en œuvre. Il ne reste plui de ses travai\x , que l'établissement des caractères distinctifs de ce genre, quiii a séparé des anomies , avec lesquelles il avoit été confondu par Jinnseus; i} a employé, à cet effets, le-j taractère» ti* rés de la régularité tes valves, «m l'ab- sence de toute es^Aèce d'opercul* , de la position^ du trou , de la forme de la charnière., et deJa manière dont l'ani- mal s'attache aux corps étrangei^ , ainsi qu'on peut le voir à l'article uinomie , de VEaicyclopédie par ordre de ma- tières^ Lama^'ct , marchant sur ses traces , îL aitissi sc^^tré les térébratules dss ano- z^ies, sous les m«iacs considérations. Oïl ne répétera pas ici ce qui a étf* ' I '1 '\l î\ w ii ' •1 ' ■■ ■ s^- ni; a24 HISTOIRE NATURELLE dit dans le discours préliminaire sur les coquilles fossiles pëlasgiennes , au nombre desquelles se trouvent les tëré^ bratnles j en conséquence , on ne doit point les chercher dans les pays cal- caires à couches ^ mais dans les mon- tagnes dites secondaires; elles y sont souvent excessivement abondantes , presque toujours libres ou agglutinées dans des argiles ferrugineuses, rarement engagées dans la pierre calcaire, encore plus rarement pyriteuses. Toutes les. grandes chaînes de montagnes de l'Eu-- rope , et probablement des autres par- ties du monde , en fournissent dans la partie moyenne de leurs flancs •, celles qu^on trouve plus bas , peuvent êtro suppose'es transportées par les eaux plu- viales. On en connoît depuis la gros- seur d^une tête d'épingle jusqu'à celle d'une tête d*homme et plus ; beaucoup conservent leur test, mais la plupart ne présentent que leur moule intérieur, et c'est cette circonstance qui rend *i ) DES TÉRÊBRATULES. 225 difficile la concordance des auteurs qui ont figura y sans distinction , les unes et les autres. Les aiiomies marines sont des co- quilles de consistance moyenne dont les deux valves sont inégales ; la plu» grande recourbée et percée, à son som- met , d.'un trou rond ou oblong pour donner passage au muscle ou ligament qu'on peut appeler de fixation. La char« nière est linéaire , proéminente , avec deux dents latérales internes. L'animal qui habile cette coquille est du geru^e lingule •, il est émarginé et cilié ; il a deux bras linéaires plus longs que le corps ) il n'a pas été figuré ; il se fixe sur les rochers , au moyen du ligament qui passe par lo trou de son sommet, mais il est libre de changer de place, et de venir, comme on dit qu'il lui arrive quelquefois, voguer sur la surface de la mer dans les temps de calme. On peut Yûir dans l'Encyolopédie > .^JitiSf^.- ■ «: iiî ■ ( I I W t Ti ''" '1^] ( ^6 HISTOIRE NATUKTiLLB depuis la planche 239 jusqu'à la plan-» che 246 , une suite de figures de tere'- bratules, tant marines que fossiles , prO' près à faire connoître les richesses de ce singulier genre , et à nous faire regretter que Brug^uière n'en ait pas publié le texte. On peut voir également planches 26' et 27 de l'ouvrage deFaujas-Saint-Fond, sur la montagne St.-Pierre à Maëstricht, une suite de téribratules fossiles, très- importante, mais qu'on n'a pu employer, &ute du.texte qui n'a pas encore paru. Terébrat. râpe, l^rehratula scohinata.. Presque ronde, unie; le dedans hérissé. Gualteri,Test. tab. 96. figr A.. Chûmnitz ^ 8. tab. 78. fig- 704. Se trouve dans Iahftiit« mer. Terébrat. oreillée, Terehratula aurita. Un peu uvale ,. striée , avec des oreilles. courtes. Gualteri, Test. tab. 96. fig. Bi Se trouve dans la mer duNord*^ Terébrat. obtuse, Terebraiula reâtts^^^ Un peu ovale > striée, obt" . So troave dwis U mer du Ayril^ S-««»^ -? "î DES TëRÉBRÂTULES. 22f Térébrat. peigne , Terehratula pecten^ Fresque ronde , applatie , fortement striée j une des vaWes applatie. Lister, Anim. angl. t«b. 9. iig. 49. Se trouve fossile en Angleterre et en France. Térëbratule striatule, Terehr, striatula.: Presque ronde,, striée j les valves presque égales \ leurs bords prolongés latéralement. Se trouve fossile en Europe. Térëbratule tronquée, Terehr, truncata. Fresque orbiculaire , finement striée ; la charnière tronquée. Lister , Concn. tab. 462. fig. 25. Chemnitz^ Conch.8. tab. 77. fig. 701, a. b. Se troure dans la mes du Nord^ de l'Eu- rope. Térébr. réticulaire, Terehr:r.etiGHlaris^ En cœur , striée en sautoir ; la valve la plu» courte très-renflée. Muséum tessiriictnum.,U\b. 5. fig- 5. Se trouve fossile en ^idJice et en Alle- magne. Térébratulfe plissée, Tereh. plicateUa\ En croissant, plissée,.à bords pioion^é« ; des sillons longitudinaux striv'::» ^ ceux du milieu plus larges. Se trouve fossile en Suisse et en France. Térëbratule frisée, Terehratula crispa., Xriang^ulaire , plissée i \t» bords prolai»- I m 928 HISTOIRE NATURELLE gés; des sillons rugueux ^ ceux du milieu plus larges. Muséum tessinianum , tab. 5. fig« 7. Lis-' tsr, Anim. angl. tab. 9. fig. 56. Se trouve fossile en France , en Suisse et en Angleterre. Térébr. iacuneuse , Terebrat lacunosa. Presque ronde , avec beaucoiîp de sillons j les valves plissées à leur extrémité ; la plus courte avec des enfoncemens , et quatre dents à son extréirité. Muséum tessinianum , tab. 5. fig. 6. his-' /0r, Anim. angl. tab- g. fig. 57. ^ Se trouve fossile en Europe. Terebrat. andouillëe, Terehrat, farda. Fresque ronde , à plusieurs sillons ; les valves avec huit dents à leur sommet. Se trouve (ossile en Suisse , eu Allemagne et en France. T» tête de serpent, T, caput serpentis^ Presque ovale, striée, velue j le trou du sommet alongé. Grund. Natarf. 2. tab. 3. %> 1 , 6. Born. Mus. cses. vind. tab. 6. fig« i3. Chemnitz , Conch. 8. tab. 78. (ig. 712. Se trouve dans la mer du Nord. Tërëbr. commune, Terebr. eommunis^ Presque ovale, unie, convexe; une dés valves avec trois H Pautre avec deux plis. Lister f Anim. auffl. tab. 8, fig. 46. KMin^ O&tr. tab. 11. Ag. 74^. -'-> .^ *<-r*-' ."«'■.V - DES TÉREBRATULES. SQ() Se trouve fossile eu France et en Âlle- inagne. Tërëbrat. angulease, Terebr. angulata. Les côtés de la base comprimée , les bords antérieurs plissés , le milieu tridenté^ Muséum tessinianum , tab. 5. fig. 4. Se trouve fossile en Europe. Térëbrat. liistérique , Terebr^ hysterica» Dilatée sur les côtés , unie , convexe , striée , presque à trois lobes , antérieure- ment comprimée ; les bords aigus. Muséum tessinianum, , tab. 5. fig. 4. Vorms, Mus. tab. 85. Se trouve fossile en Allemagne et en Franco. . , Tërëbrat. bilobëe, Terebratuîa biloba. Striée y à deux lobes égaux > Se trouve fossile en France et en Angle- terre. Tërëb. sanguinolente^ T. swiguinolenta. Couleur de corne , unie , convexe des deux côtés ; la valve supérieure échancrée et radiée sur les côtés ; le dos élevé , cou- leur de sang. Chemn. Conch. 8. tab. 78. fig. 706. Se trouve dans la mer des lades. Tërëbratule vitrëe, Terebratuîa vitrea. Ovale, venî ue , très -mince , transpa- rente f lieux rayons osseux à la charniàce d« )« vaiye inféiieure. %i \m n e3o HrSTOIRE NA.TUllELL!îl Chemn. Concli. 8. tab. 78. fig. 707 et 76g. Voyez la planche 7 j fig. 2 , où elle est re* préseulée dô grandeur naturelle. S»j troiivo daiisli Méditerranée. On Vd.^" pelle vr^.^jairement I« j)ou/cf/.|uemment Fossile en France. Térëbr. perroquet, Terehr, psiuacata, "Couleur de corne , finement et longitudi- nalement striée ; la valve la plus courte bos' sue, la plus grande applatie, le tron trian- gulaire. Lister, tab. 211. fig. 46. J)argenv>jii' a3. O. Chemn. 8. tab. 78. fig. 713. a , d , c. Se trouve dans la mer du Nord. Térébr. spondylode, Ter, spondytodes» Ovale ; le sommet avec une fossette lon- gitudinale. Ziwfcr, <3oncb, tab. 211. fig. 45. Klein ^ Ost. tab. 12. fig. 82,83. On ignore de quelle mer elle vient. Térëbr. ventrue, Terebr't ventriçom* Prciique ovale , solide , le sommet avec une fossette lonvjitudinale. Schroet, Journ. 2. tab. 3. fig. a^ 3«.' / ♦ On igaore sa patrie. ^ ^ tig DES C R A N I E S. â3l CR ANIE , CRdSiA , Bruguière, Coquille bivalve , régulière , à valves iné- gales^ l'inférieure presque plane et pres- que orbiculaire ; percée y en sa face in- terne , de trois trous inégaux et obliques ; la supérieure très-convexe, munie inté- rieurement de deux callosités saillantes. Les cranies ayoient été réunies , par liinnaeus , avec les anomies , avec les- quelles elles ont en effet beaucoup de rappprts , mais aussi dont elles dif- fèrent , d'une manière remarquable, par les trois trous de leur valve inférieure. Bruguière et Lamarck en ont formé un genre particulier. On ne sait rien sur les crames y qui ,^:..„.>«^f xnais très - rarement , de la mer des Indes , c: ' en trouve assez fré- quemment de fossiles en France et en Allemagne. Bruguière en a figuré quatre espèces dans so^i tableau des trois règnes de la Nature , faisant suite à rEucyclopëdie Coquilles. II. ai fi' I V 'I r .-^' 232 HISTOIRE NATURELLE par ordre de matières , desquelles trois sont fossiles. On a fait graver sur la planche 7 , figures 3 et 4 , l'espèce qui a servi de type à ce genre , Vanomia craniolaris de Linnasus , que Lamarck a appelée crama personata , cranie masque , à raison de sa ressemblance avec le mas- que de théâtre des anciens. Elle a été figurée déjà par Retzius , Naturf. 2 , tab. 1. fig. 2 y 3. Chemn. 8 , tab. 76 , fig. 687 , et Muray > Fund. Test , tab. 2 > fig. a^i. ,*Lt' '0 (^^.: M- ><' 'ii .>.t lumùi ■ > - ■ \i\v.i' » " •• f • U/Pi^'.'ji'^ 4Ï ;^, ^'ît 1% V •V '«^^»^^l6«sptW*Si^«****-''^******'^''''"' '""^ ^v JtJBl... -^ y.Jl«,,*i.«rO*rîWWl:S(*/IS^«V*,».^. . 3^.- i' fel". h" ' ,\. J- !•. ' l, ''i . ' ■' V ir >..•.■ ..i- 1 ■J' < il'; " • . \v li -h'.. ) •'• If fi ét-::h À 1 •> 'h i 1- u »!' ."Jr,. '...«■ '^- .': ■^îi ro/ . /r . pqç . a32 PI. 7 IJiVeire de/ , D^vhrwe t/cu^ . \ . L'Anomie pelure d'oio^non a , La Terebratule vitrée . 3 . La Cranie masoue . 4; . I.a Placime placenta. . I i À *-nçcftrfUJii» tm .■»4. •jRt-jK "-^imÊ^ % f\ 1 1 I **iir--»,n'r^ .»^t.-.--.*Mi>«^- :îW.r. -.flSfer^w*"*- .i: ■- H,-J roi.jr.j^a4/.^S2 Tl^. 8. 4- J • L'Orbici:Ie . 6 ... La Corbiilc ujiie '•»ai»-'<»*» PI. s . ) f 3 il K-> J. î "*, ' 5Ni>Ui.L, J..r^ tti- ^ 1 ./ i' I .'i'U'^vf . ï*! j-j ,«»/■. f;^>î -t"'!}?*:'!}:'' 'It. >■!'• «»J ■ f '-■> ■■.,'• ,'.:À ti '•.!■, .-, , ■ • ■ I i * t • t ' ; î i ;" y f< /v n Veu *fcr(/jp i-:» i'-i,;"fï- « composéo de deux valves presque égales , tronquées antéicieureinent ; charnière sans dents : base ou crochet des valves pointu et réu- ni à un tube tendineux j qui sert de liga- ment à la coquille , et se fixe aux corps solides. : LiNN Jsus , qui aconnu la valve d'une des coquilles de ce genre , l'a cru être une patelle , et l'a en conséquence décrite sous le nom depafella unguis. Depuis lui on a connu les deux valves , et on. en a fait tantôt une pinne , tantôt une moule. Bruguière l'a le premier indi- quée , dans les planches de l'Encyclo- pédie , comme devant former un genre nouveau qu'il a appelé lingule , à raison de sa forme approchant de celle de la langue ; Lamarck a ensuite adopté ce genre , et lui a assigné les caiactères ci- dessus. Les lingules sont des coquilles aloiv ^: ■ ift*». ^m «<«^i* rz: .f*^;, 1 n 234 HISTOIRE NATURELLE gëes et applaties , rondes à l'une de leurs extrémités , et pointues à l'autre , qui est fixé sur un tube tendineux , semblable à celui des anatifes. Leur charnière n'a point de dents , et s'unit par un ligament , au tube dont il vient d'être question. Leur test est mince , fragile , et ordinairement brun^ » ;i' L'animal qui les habite , dit Cuvier^ dijBPbre beaucoup de ceux des autres bi- valves ; son manteau a deux lobes , sem- blables aux valves de la coquille ; sur les bords de la valve interne de chaque lobe , se voit une rangée de petits feuil- lets triangulaires, qui sont les bran- chies^ La bouche est opposée à la char- nière ; on remarque , de chaque côté , un long bras charnu , cilié sur son bord interne , susceptible de se replier en spirale. Le canal intestinal ne présente ïii cœcum , ni renffement gastrique. L'anus est situé sur le côté , peu loin de la bouche. Le canal intestinal tra- verse une substance' brune qui paroît *«)»►■ ■ )j,yi^,.J#TlWl 'W *. ^■"^■■■f * **'^ ' '>**- ^■^t^BH^rnJ^ 256 HISTOIRE NATURELLE HYALE ; HYAtmA , Lamarch^ Coquille bivalve , régidièro^ à valves iné- gales, bombées > eonnéesj transparentes» baillantes sous le «roehetj tricuspidées » leur basc.^ V '' "' h 1/ A M A R c K a fbrmé^ ce genre d'une- coquille que Forskal a dë^crite , page 1 24 de ses desoripHones animalium , sous le nom d'anomie tridentëe , nom que ^melin a rappelé dans son édition du Sy s tenta naturœ de Linnaeus. Cette coquille, de la grandeur d^une noix, est Jaune , mince , demi-transpa- rente, tronquée sur le devant, pointue en dessus dans le milieu , latéralement opplatie , avec un angle aigu. La valve^ la plus courte est striée dans différentes directions , et la plus longue a quatre- sillonsr De la cavité qui résulte de la di£Eërence des valves, Fanimal fait sor- tir deu3s: ailes lobée? f compriméos ^ trftnsverses , mobiles^ le milieu violet^ S^t ""'''' "%M*»'S!!' '■'"•'«t>,„ '.vHtNMWÇWK' VB 8 ITYALKS» St3f et le bord mince et transparent ; entrç ces deux aile», est une carenne compris mée , violette , à la base de laquelle est attaché un étendard élevé, comprimé ,. transverse, mobile, demi-orbiculaire, fixé aux ailes des deux côtés , transpa- rent et violet dans son milieu. Ce singulier animal emploie ses ailes et son étendard pour voguer sur la sur- face de la mer, dans les temp» calmes,, et il le fait , dit Forskal , avec une grande vitesse» Il se voit dans la Médi- terranée, mais il y est rare; Brown a figuré, pi. 43 , fig. i , de son Histoire Naturelle de la Xamaïque , un coquillage, que la Martinière a re- trouve sur 1» cote ouest d'Amérique , qu'il a fait figurer , pi. 2 ,ûg. i , 2,3, duXiHirnal de Physique de septembre ifSf , et qui a. beaucoup de rapport avec celui-ci. C'est le elio pyramidata ^ linnaeuSk Mai» ii^'uguîère » àeyk dit que les trois pxemiesg dioff de Liim»us ^ dont f \ iâ ; \ . ) ■I m a38 Hisromi: naturelle celui de Brown fait partie , ayant une» «nvcloppe testacëe , dévoient être ôtés de ce genre , pour être joints à la co- qmUedeForskal; ^u'il regardoitcon)m0 «nivalve. Bosc^dans sa traversée d* Amérique en Europe , a pris une coquille , sans (doute analogue à celle de Forskal et de Brown , et qu'il a regardée comme univalve *, cependant il est possible qu'un des côtés de oette coquiiio, qui en effet lui a paru d'une contexture dificrente des autres, leur ait été uni par une suture analogue à celle des balanites. L'animal qui faisoit mouvoir très-rapidement cette coquille sur la surface de la mer , a paru à Bosc avoir deux nageoires assez grandes , mais il ne Fa vu que de loin ; l'animal s'est contracté au moment de sa capture , et est mort sans se développer j il étoit avant et après sa mort , gélatineux , demi -transparent et bknc j il ê'est ,^-— '<*--»• *.< •^^ ■ » ■''«'i-.i. -» -,■ *-'i~T^ 3is^«H«n*r DES H Y A L E »• a^g réduit en bouillie lorsqu'on Va tiré de sa €X)quille. La Martinière dit que le corps du sien étoit de couleur verte , parsemée de points bleus et d'or , et se trouvoit fixé , par un ligament, à la partie infé- rieure de sa coquille. Son col étoit sur- monté d'une petite tête noirâtre , cou- verte par trois feuillets rapprochés en forme de chapeau , et renfermée entre tiois nageoires , deux grandes échan- crées à la partie supérieure , et une pe- tite en dessus, en demi-cercle. Lors- qu'on le touche , il se contracte et se laisse couler à fond. On voit que cette description se rap* porte en e£fet assez avec celle de Forskal. I ja coquille de la Martinière est un prisme triangulaire , de la consistance et de la couleur d'une glace très- fragile : ce sont ses expressions. Celle df Bosc est aussi un prisme triangu- laire, dont un des côtés est un peu ( H \ :■ ■\Vï ^^^'t^m^^ 1 mm a4o HISTOIRE NATURELLE bomb(^3 "'^'i* iï est beaucoup plus grand et €8* irmë de quatre ëpiues , toutes un peu courbées; deux terminales et deux plus grandes latérales ; le test est demi- transparent , d'un blanc jaunâtre , ex- trêmement fragile j les côtes les plus étroits ; ceux dont la carène prolongée forme les deux épines qu'on peut ap- peler dorsales, sont plats, légèrement recourbés en avant ; leur surface est striée en large, et les stries sont coupées par trois côtes longitudinales, très-peu saillantes ; l'autre côté qu'on peut ap- peler la base , est le plus large ; il est renflé au milieu dans sa longueur, d'un tiers plus court que les deux au- tres, de manière qu'il forme une ouver- ture rhomboïdale , dont un des angles est obtus ; le bord de ce côté , à l'ou- verture, est sinueux. Les figures ci- après la représentent vue en dessus ou en dessous , et coupée transversalement : on trouvera aussi , sur la même planclie> ■•«f„J»».-T'^*; T - .V. , li» DES H Y A L E 9. 24l les coquilles de Forskal et de la Marti- niëre , avec leurs animaux. 11 résulte de ce qui vient d'être dît , que le genre liyale de Lamarck , corn- p nd acluellemeiit cinq espèces \ ir : ^ tridentëe , Hyalœa iridentata, 1 unâtre^ demi' transparent^ fine* ment strié en travers et à trois pointes. Forskal, Descript. anim. tab. 4o. fig. B. b, i.b, 2. Càemnitz, Oonch, 8. vign. i3i fig. a, b,Cj d, F, G. Voyez pi. g > fig. 4 > où il est représenté de grandeur de moitié de nature , avec son animal. Se trouve dans la Méditerranée. Hyale pyramidale, HyaL pyramidata* Test pyramidal-triangulaire^ sans épines. Clio pyramidata , Lmn.—' Brown. Jam tab. 43. fig. 1. Martiniêrê , Journ. de Fhys. sept. 1757. pi. 2. fig. 1, a> 3. Voyez les figures 1,7,^5, de la pi. g^ où il est représenté de grandeur naturelle avec l'animal développé^ l'animal contracté , et sans animal. Se trouve dans les mers d'Amérique. Hyale cuspidate , Hyalœa cuspidata. Test presque triangulaire , avec deux épi- nes terminales et deux latérales. Voyez les figures 5> G et 7 de la pi. 9 ^ oh ■Vt^PP^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^/ V ^ :/- '^ -Cj •^ 1.0 l.l liàlM |2.5 150 ■^~ H^H Hf 1^ 111 2.0 M = IIIM M. 6" ► Photographie Sdenœs Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. M5B0 (716)872-4503 .*^o y 942 HISTOIRE NATURELLE il est représenté vu en dessus , vu en des-^ sous et coupé en travers , un peu plus petit que nature. Se trouve dans rOcéan. ^ siin:- ; î ' Hyale caudate^ Hyalœa caudata. Test comprimé , avec une queue. Clio caudata , Linn. — Brown. Jam. pag. 386. Se trouve sur les côtes d'Amérique. ''*""' Hyale retuse , Hyalœa retusa. Test presque membraneux > en pyramide triangulaire, la queue aiguë. | Clio retusa f Linn. Se trouve dans TOcéan , et semble faire le pa«sa£;e eutre les hyales et les dios. • V » «• ■» - ,.i " ' , 'y'' '■■■'■■■ ^\ ''■■■• t\ , —'.'■ : ,.^^' ■- ',■ . .: . . . i. . .\. en àea-^ lus peut , ^\;i i\» ' ,:-^n^lt^'»^.^ if-t^f ^^ «.^^^.^yjyiW^ 4-4... ^ ^■^ 0^\ 1 iata. n. le. Tarn. lyrami Ide s faire le wvt îji» m- > ■.{(•.> -^f, .\Mv y*.' «* ai ■ ' '»« f"f^ r»* M. '4- V IJ ^' V,4'J V ■ .'■*-'>-^ * »■?■ -■ t 4^cJ ;^4 '^" ^ i^4.r vi i%^fl*a ..**'•'( £P 'Ï ;*»» i^lWi^^^éJ ii^y iéf-À : -Vf-J' ■j - 1 î V T^/-" ■Ai',.,7'-'":7#? ■ '■'•■"'' ™rîy^3>rF i'iis f*".^4^^ T.' nu, ^ 'y' \ .»».*« ~_^. ^ ■» ..: < # •î« ' ^- /*■■ **. // ■ V, i\ DES ORBICULES. a45 ORBIGULE t Orbicula , LantarcL Coquille orbiculaire j applatîe^ fixée et com- posée de deux Talyes^ dont l'inférieure, -^ très-mince , adhère au corps qui la sou" tient : charnière inconnue. ^ , ."' ' V ." ' '■ '\'." \ "^'* ■'- '' ■■ ■ " Cette coquille , que MuUer n seul connue , a été décrite avec son animal , dans le prodrome de la Zoologie da- noise, tom. 1 f pagk i4, sous le nom de patella anomala. On ne comprend pas pourquoi ce célèbre Naturaliste l'a ainsi placëe au lieu d'en faire un genre par- ticulier , puisque non-seulement elle diffère des patelles par sa double valve^ mais encore par son animal. Cette coquille est très -petite^ par- semée de points élevés qui la rendent rude au toucher. Sa valve supérieure est plus grande , et a son sommet proémi- nent y l'inférieure est adhérente aux vieilles coquilles et autres corps durs dans les profondeurs de la mer du Nord. Coquilles. Ih i^ lï K X. *. -■■ L'y I I 944 HISTOIRE NAftTRELLE L'animal qui Fhabite est représenta par deux masses ronges ayec deux bras alongës , bleus -, franges \ les franges épaisses, un peu crépues, jaunes. Il paroît que Muller n'a pas pu l'obser- ver suffisamment, car il ne le d<$crit pas avec la précision qu'il mettoit d'or- dinaire à tout ce qu'il faisoit ^ il ne parle pas même de la charnière, qu'il est vrai qu'il ne soupçonnoit pas, d'a- près l'idée qu'il s'ëtoit faite du genre de la coquille. Quoique ce genre soit en- core obscur , on a cru devoir en parler ici , et copier la figure de Muller pour engager ( Foyez pi. 8 , fig. 4 et 5. ) à des recherches ceux qui seroient dans le cas de le retrouver. Il seroit possible que cette coquille fît pai: tie dtt genre acarde deBryguière. ,^^ ff , •• ./. I ■ DE5 GORBULBi. 945 GORBULE, CoRBULA , Bruguihre. Coquille înéquîyalre , subtransverse , libre 0 régalière ; une dent cardinale conique » courbe ou relevée sur chaque valve ; liga<- ment intérieur : deux impression* muscn* laires. ■ei^fî>l?;i<-?-i'";î«H t ; ; a <* i^ti Te Xi S sont les caractères que La '* ;^vî n^h-ni 'ins » -. » J ■ ■ Bf J^ Sï^fe^ft^^^^ If * . 348 HISTOIRE NATVRELLB PANDORE , Pandorj , Bruguièreé Coquille régulière, inéquÎTalye et inéquila- *" térale : deux denta cardinalei oblongues , inégales et divergentes à la valve supé- rieure } deux fossettes oblongues à l'aatre Talve ; ligament intérieur: deux impres* liions musculaires. JjEsvitcE qui a servi de type à l'ëUblissement de ce genre, faisoit par* tie des tellines^ dont elle s'éloigne évi- demment à raison de Finëgalitë de ses valves ', Brugaière et ensuite lAmarck en ont donc, avec raison , fait un genre sépare. CTest une coquille mince , de- mi-transparente , dont la suture dor- sale est droite et qui se prolonge et s'évase à un des bouts ; l'une des valves est convexe , l'autre est droite. i L'animal qui l'habite est inconnu , quoiqu'il vive dans les mers d'Europe. Fand. nacrée, Pandora margariiacea. TelUna inœquivalpis f Linn . — Groiww, i '!k » -;,«,•*■ 'v»-..,^. .à:i •<'Wfc'''WWl'*r nSS FANDOUEâ. 2^^ Eooph, ttb. 18. figV 3. Brunieh. Naturf. 3. tab. 7. iig. 35> 18. Chemnitz , Conch. 6. tab» 11. fig. 106. a, b/ c« d. Kncydop. pi. a5o. fig. 1. ik, h, c. r€|VM la figure de grandeur naturelle» pi. l«/fig* !• 8e troufe dana lea mera d'Bttiopov ..^ "•I !-.- * .1- '.y :>« V-f •.»,.'> .ci >ii%. i.î'» fr;i ^\< .t X. ^AÎ^Î'' ;4.- .:t;'». ]v:. , .,>• ':l 'i •■ .-—.,»'•" / 1 ■-.f[ '.-"-.' â-':"-:f.'--i^V;;;. - '«*^ - 4 * -r*' a5o HtSTOTRE NATUBELLE Coquille inéquivalve^ auriculée, bailknte par la valve inférieure^ et aj'ant les cro- chets écartés : charnière 6an8 dents ; liga- ment extérieur^ attaché dans une gout- tière longue et étroite } valve inférieure échaucrée. Chemnitz et Favanne ont figuré l'es- pèce qui seule forme ce nouveau genre introduit par Bruguière^ et adopte par Lamarck. Cette coquille est demittrans- parente , applatie , ovale ; la valve supé- rieure est chargée de stries longitudina- les, granuleuses et ondulées; la valve inférieure est unie j ses bords sont très-tranchans ; sa couleur est blanclis avec quelques taches fauves. Il paroît qu'elle s'attache aux rochers , soit par un ligament, soit par un byssus. Cest tout ce qu'on sait sur cette co^ quille ; qui est fort rare. Hool. spondyloïdc; Ped. apondyloides. Favanne, tab. 80. iig. K. Chemn. Conch. 8.t.72.fig.669^670.£ncycl«pl. 178. fig. i«4, yoyezpï. io,f.3>4,lafig. nnpeuréouittf, Se trouve dans la mer Kouge. )W. Ji -.■J|-,^. ■\'m" i W.,^i ..' i i '. "h ^11 1 • ♦rf* ( «^V^^k 4-» j w** ir ,,#«4**..**.^., N«ij r ■■51 4 .) - #1 ^":;ivfe .J*.>4, ...,....,. .-..J-..,4 i i'^C' îp n- i^Kî' îi ^ m i j'' .' ' ^ •:— ■;.>. ,,,-,. i*'*.' r^'t-ft ' •■■'*' 1, ( M .' ■ ç. '■ V'' rv,-> ' I ) . ;;= 1 fJ! • 1 '■■'' ■■■■'- ■ .- 1 i! ./•" £- ;.•■■ 1. 'è■t^' ■T »U '•.■'■ • li ^ =. /-:•-• -t^/. ^-'. f'-O '/. 5 î.|>î i ^**Si-'^**'^" r^i.j/.Piiç.iâo Pi. JO. 1 1 . . . ]-a Viilsollo lino'iilo . 2 ... I. a PI ira tu lo ^ai'ir. . 3. 4. La lloulolto spondvlo.do . % '■Tif h I ^' \ :^iT^.: ' DBS LIMES. aSt JjIM.^ y Iti MA , Bruguière, Coquille inéquilatérale^ auriculée, un peu baillante d'un côté , entre les valves : charnière sans dents ; ligament extérieur i sommets écartés. Les coquilles qui composent ce genre avoient été placées par Linnasus au nombre des huîtres , et par tous les G)ncliyliologistes français au nombre des peignes , avec lesquels elles ont en effet les plus grands rapports. Le ca- ractère le plus saillant qui les distingue , suivant Lamarck , de qui on a emprunte celui ci-dessus , est sans doute le léger bâillement des valves qu'on remarque dans un des côtes des limes ; mais si en effet une partie des peignes de Bru- guiëre filent comme elles , il est pro- bable qu'ils ont aussi un léger écarte- ment dans leurs valves ; il paroi t y au reste , que le genre des peignes a en- core besoin d'être étudié dans la mer , pour être connu comme il le mérite ^ ■ ) 'v<: ^•'-*t^-' li,>: 952 HISTOIRE NATURELLE car les auteurs qui ont parle des anU maux qui les habitent ne s'accordent pas dans les faits ^ il seroit possible , par exemple y que Rëaumur, comme on le dira à l'article des peignes , eût nommé peignes , dans son mémoire , des coquilles des genres avicule et lime de Bruguiëre. Au reste , une par- tie de ce qu'on dira des peignes peut s'appliquer aux limes qui ont été figu-* rées planche ao6 de l'Encyclopédie par ordre de matières. Il est cependant cer* tain que toutes les limes filent pour s'attacher aux rochers par un byssus , et qu'ainsi leur animal doit avoir un pied propre à filer , ce que Lamarck refuse aux peignes, peut-être mal-à« propos , pour quelques-uns. liime écailleuse , Lima squamosa. Vingt-deux rayons à écailles imbriquées ; les écailles arrondies en leur bord ; les oreil^ les très-courtes. Ostrea lima , lAnn. -^Dareenville , pi. 4. fig. E. Gualteri, tab. 88. fig. F. Chem- 24 •nitz, 7. tab. 6y. fig. 65i. Favanne^ tab 54. :fig« N. 1. Encydop. pi. :ïq6. fig. 4. *v •t» îil- DES L I M B «53 On a représenté j pi. ii ^ fig. i , cette co- quille un peu réduite. Se trouve dans la Méditerranée et la mer des Indes. Lime glaciale , Lima glacialis. Cinquante rayons à écailles imbriquées et interrompues ; une des oreilles inégalement plissée. Ostrea glacialis , JAnn.— List. tab. 176. fig. i3. Chemnitz , Conch. 7. tab. 68. fig. 652 et 653. Se trouve dans les mers d'Amérique. Lime baillante , Lima hians. Blanche > mince > obliquement baillante des deux côtés ; les rayons peu marqués^ arrondis^ en demi-lune. Schroet. einl. iVi Conch. 5. tab. q. fig 4. Se trouve dans la mçr du Nord. Lime excavëe , Limu excavata. Blanche , solide ; des stries longitudinales onduleuses , avec quelques anneaux trans* Terses; le bord très-entier. Chemnitz, Conch. 7. tab. 68. fig. 654» Se trouve dans la mer du Nord / ■> v- a54 HISTOIRE NATURELLE PEIGNE, PscTsir, ïl y<-t' * ■ "•" Coquille bivalve, régulière ; les valves iné- gales ; la charnière sans dents , le plu» souvent auriculées , avec une fossette triangulaire pour le ligament. Ce genre est si naturel que presque tous les Concliyliologistes anciens et modeiTies Vont adopté ; Linnaeus seul , à raison delà charnière sans dents, des coquilles qui le composent , l'avoit réuni aux huîtres ; mais Bruguière Ta rétabli. Les peignes diffbrent , en effet , des huîtres par la régularité de leurs valves et par leur manière de vivre. Leur sommet est presque toujours accompa- gné de deux prolongemens latéraux qu'on appelle les oreilles *, leur charnière est fermée par un ligament noir, situé dans une cavité triangulaire. Cette charnière n*a point de dents , seulement quelques espèces ont deux *3* 17 f DEâ PEIGNES* 25f à trois côtes obliques , peu saillantes. Tantôt les valves des peignes sont par- faitement semblables y tantôt l'une est plus applatie que l'autre ; quelquefois elles sont légèrement baillantes , mais ordinairement elles se ferment avec la plus grande exactitude. Des côtes plus ou moins nombreuses forment dans la plupart des espèces , des sillons plus ou moins profonds. Leur pourtour est gé- néralement circulaire ; leur couleur va- rie dans les nuances du rouge , du brun j et du blanc \ leur solidité est mé- diocre. Les oreilles d'une partie des peignes sont égales^ une autre partie les a iné- gales , et quelques-uns n'en ont point du tout. Cette division, employée pu: Linnaeus , avoit déjà été faite par plu- sieurs Naturalistes , qui appeloient pé- toncles les peignes à oreillon dominant , nom qu'Adanson a imposé depuis 4 un nouveau genre, de sa façon, compo- sé de bucardes et de yénus de Linna8us« Co^uilleSi Ut a3 V .,;T *-7- ■*; I \ I a56 HISTOIRE NATURELLE Les Naturalistes grecs et romains reoonnoissoient dans ce coquillage la possibilité d'un mouvement assez vif pour s'échapper , en sautant , des mains des pêcheurs, ainsi que la faculté de pouvoir voguer sur la surface de la mer. Dargenville a confirmé ce fait: îl rapporte dans sa Zoomorphose , que lorsque le peigne est à sec et qu'il veut regagner la mer , il ouvre ses deux val- ves autant qu'il lui est possible , et les referme ensuite avec tant de vitesse , qu'il acquiert assez d'élasticité pour s'élever à 7 à 8 centimètres de haut, et avancer ainsi sur le plan incliné du rivage. La progression dans l'eau est bien différente : le peigne commence par en gagner la surface , sur laquelle il so soutient à demi-plongé ; il ouvre alors, tant soit peu , les deux battans , aux- quels il communique un battement si prompt , qu'il acquiert un mouvement de toumoyement extrêmement vif j DES PEIGNES. 25f de droite à gaaclie , par le moyen du^- quel il semble courir sur Teau. Les peignes à oreilles inc^gales ont une manière de "vivre tout-à-fait con-- traire : ils s'attachent aux rochers , dit Rëaumur, Mémoires de F Académie des Sciences, année 1711 > avec des fiU semblables , mais plus courts et plus gros que ceux des moules ; tous ces fils partent d'un centre commun, et sor- tent de la coquille un peu au-dessous de son oreille. Il est libre à l'animal de se détacher et de s'attacher quand il lui plaît (i). L'animal da peigne , proprement , a (i) Il est très-probable qne les peignes observés par Réaumur étoient du genre hî- ronde fait par Brupiuière , et dont les es- pèces sont figurées planche 177 de son Tait bleau des trois règnes de la Nature, sans doute le même que le genre marteau de Lamarck , mais le texte de cette planche n'étant pas imprimé , on est forcé de laisser ces espèces confondues avec les peignes de Linnaeusi ,.-.'Sî)'î *' -««. 4» ♦ V ■»*^.«.s...41fci«. ♦ 958 HISTOIRR NATURELLE deux grandes membranes brunes, qui 8^attacli€iit à chacune des valves, et font entourées de long» poils blancs qui débordent la coquille ; ces deux membranes couvrent quatre feuillets minces finement striés , au centre des- quels sont les intestins et lesorganer Ho ]a génération. On n^a point de tk> rions de la manière dont cet animal se re- produit, mais l'analogie |ei l faire croire qu'il est comme ceux des huî- tres hermaphrodite, et n'a pas besoin du concours d'un autre individu. Les peignes sont un des meilleurs coquillages des côtes maritimes de l'Eu- rope, mais ils n^y sont pas aussi abon- dans que les huîtres. Les anciens en faisoient un très-grand cas , comme on le voit dans Pline y Athénée et Horace. Ces coquilles sont connues vulgai- rement dans les pays catholiques sous le nom de coquilles de Siaint-Jacques y parce que lorsque la superstition po.us- soit tous les ans v.iv.; ?/r9nde f T^^ilation ( » - h ns V "Et CV F. 8^ a5^ i Sâint'-Jacqucjiclc G>in])08telle , en Es- pagne , les pèlerins avoient soin d'or- ner le cumail , liaL>iIlement des femmeA du pays , qu'Us adoptoient générale - ment , de ces coquilles ramassées sur ks côtes voisines où elles sont ferteom- m unes.. firugui^re a figuré un grand nombro' de peignes dans TEncyclopédie^ depuis; la pL aof )^squ'à la pli ai 4.. Peignes à oreilles égale 'i, Feijgne gigantesque , Pecten maximun. Des rayon» arrondis et striés longi.tudi- nalement.. Li9tér, Cbncll. tob 363. fig. i et 167. ilg. 4, 168. fig. a. Gualteri, Test. tab. 98. A. B. et tab. qq*. A.. Cbemnitz ^ 7» tab. 60. fi^. 585, 587. Se txouve dans toutvs Ibs mers d'Europe. Feigfie de S, Jacques, Pecten Jacohœus. Quatorze rayons, anguleux >,longitudina- rement striés. Littl$ry Concb. tabï t65^ %*- ^* ®^ ^^^^ fip;. 5. Gualteri , Test. tab. gg. fig. B<. Chem- nitz , 7. tab. 60 fig, 588, 589. K' ■T&i f* î I f n n 260 HISTOIRE NATURELLE Voyez la pi. 11 ^ fig. 2, où ranimai est représenté dans sa coquille. Se trouve dans la Méditerranée et sur le» côtes de Portugal et de Gallice. Peigne zigzag , Pecten zigzag. Seize rayons applatis. Lister y ta b. 1 Go. fig. 5. Chemnitz , Conch. 7. tab. 61. fig. 690^ 592. Se trouve dans la mer d'Amérique. Ppigne striatule , Pecten striatuluê. Seize rayons peu marqués, strié transver- ■alement par dei membranes ; le bord très- entier. Se trouve dans la mer des Infies. Peigne petit, Pecten minutus. Vingt rayons convexes. Se trouve dans la mer des Indes. Peigne sole , Pecten pleuronectes. Valves égales , douze rayons doubles , les extérieurs unis. Rumph. tab. 45. fig. A. 6. Gualferiytfih. 75. fig. B. Vargenville , pi. 24. fig. G. Chemnitz fi . tab. 61. fig. 695. Se trouve dans la mer des Indes. Peigne de Laurenti, Pecten LaurentiL Valve supérieure , unie , co;ivexe , avec des stries fines en sautoir ; valve inférieure avec vingt rayons j le dedans avec quarante stries. Chemnitz, Conclii 7. tab. 61. fig. bo^* \: ^f DES FEIGNES. 2^1 Se trouve sur les côtes d'Amérique sep' tentrionale. Feigne du Japon , Pecten Japonicus, A valves égales , légèrement convexes , bordées de jaune ; la valve supérieure avec des lignes et des fascies en sautoir } le de- dans avec quarante stries élevées. Chemnitz , Conch. 7. tab. 62. fig. 696. Se trouve sur les côtes d'Afrique et sur celles du Japon. Peig. magellanique,P^c#. magellanicus, A valves presque égales , uni ; des stries longitudinales très-rapprochées. Chemnitz y Concb. 7. tab. 62. fig. 697. Se trouve au détroit de Magellan. Peigne hybride , Pecten hyhridus. Neuf ou dix rayons ; les intervalles stries longitudinalemeut ; le bord sinué. Lister, Conch. tab. 73.iig. 10. Chemnitz, Concb. 7. tab. 63. fig. 601 , 602. Se trouve dans la mer du Nord. Peigne ràtissoir, Pecten radulua, A valves presque égales ; douze rayons convexes ;. des stries en sautoir > crénelées. Dargenpille , pi. 24. fi^. D. Chemnitz, j, tab. 6.1. fig. 59g, 600. Lister, tab. 17*. fig. II. et 175. fig. 13. Gualteri y tab. 74. iig. L. Mumph. tab. 44. fig. A. Voyez fie. 11, pi. 3, où il est représenté un peu réduit. Se troure dan* la merde» Indet. a62 HISTOIRE NATURBLLIf Feigne imbriqué, Pectenimhricattcsi. A valves presque égales, applaties^ avec neuf rayons inégaux ,, chargés d'écaillés tuilées. CAe7i»7z Pectem erenatusi. Fresque rond ; les rayons convexes ; les. seconds extérieurs , finement striés en^long %, l« bord profondément crénelée . iwfer,,Conch,-tab. i7o.-fig..7.. On ignxHre- sa patrie «^ , Peigne sînue , Peeten sîhiwsus^ Ovale , avec des stries fines et serrées ;.!•' bord crér«elé en dedsHis.. iiïif/er, Conch.tab. 172. fig-9» Se trqu^ire dan» ks o&e]» d'Europe. llJ' T'-^-i \ "J* DES PEIGNES. a6^ Feigne écail]eux, Peeten squamosus, Oblong , des ra>ons écailleux ; les inter- Talles les plus large» striés perpeiuîiculai!- rement. i > Lister, Conch. lab. i84. fig. 21» On ignore soii pays natal. Peigne douteux , Peeten dubius. Presque rond , huit rayons à écailles tui- lées. Lister, Conchi tab. 192. fig. 29. On igAo ce sa patrie. Feigne élégant , Peeten elegans. Vingt rayons unis, les intervalles striés transversalement ^ le bord sinueux. Lister, Âct. angl. tab. 5. fig» 3o» Se trouve dans les mers d'Europe. Peigne versicolor, Peeten versicolor. Applati^ seize rayons uuis^ les intervalles treillissés. Bonam. Mus.Kircherji 2. fig. 6. On ignore son pays natal. Peigne rose, Peeten rosetis. Presque rond^ cinq rayons. Bonam. Mus. Kircner^ 2. fig. 16. On ignore son pays natal. Peigne brun , Peeten fuseua. Brun 4 les rayons applatis> écartés vers la charnière. Bonam, Mus. Kircher^ 2. fig. 86. Se trouve dans la mer des Indes.. *' a64 HISTOIRE NATURELLE Peigne mince , Pecten tenuis^ Mince , applati , rouge , avec des stries en tautoir ; le dedans avec des rayons élevés. Gualteri , Test. tab. yS. fig. C. On ignore son pays natal. Feigne jaune , Pecten luteua. Mince , uni ; les rayons épais. Gualteri , Test. tab. 73. ng. C. On ignore sa patrie. Peigne muriquë , Pecien murîcatus. Fresque rond , d'un blanc safrané ; les rayons convexes , uvec des épines fines et pointues. Gualteri , Test. tab. 73. fig. I. *' On ignore sa patrie^ Peigne saupoudre , Pecten conspersus» Fresque rond , couleur de paille , blauo ponctué de noir ; les rayons épais. Gualteri , Test. tab. 73. fig. 0. On ignore son pays natal. Peigne noduleux, Pecten nodulosus. Fresque rond , brun ^ des lignes trans- Terses et des points noirs ; les rayons con- Texesnoduleux. Gualteri , Test. tab. 73. fig. P. On ignore sa patrie. Peigne radie , Pecten radiatus» Mince , d'un blanc rose avec des virgules plus blanches ^ les rayons convexes. l. ( ' r*. •*• DES PEIGNES. a65 Guelteri, Test. tab. 74. fig. G. On ignore son pays natal. Feigne ponctue , Pecten punctatuê, Oblong, jaune, tacheté de blanc; les sommets blancs variés de brun , les rayons crénelés, Gualteri, Test. tab. 74 ^ fig. G. On ignore son pays natal. Peigne épineux y Pecten aculeatus* Fresque rond , mince , couleur de rose , ▼arié de blanc ; les rayons épais avec des écailles épineuses. Gualteri, Test. tab. 74 , iig. H. On ignore son pays natal . Peigne applati , Pecten planus. Âpplati , mince, blanc ; la charnière cou- leur de safran ; les rayons larges , arrondis. Gualteri , Test, tab., 74 , fig. I. On ignore son pays natal. Feigne nain , Pecten pusillue» - Oblong , rouge , strié très- finement. Gualteri , Test. tab. 74 , fig. A. A. On ignore le pays d'où il vient. Peigne jaunâtre, Pecten flapescens. Convexe des deux côtés } le dedans jaur jnâtre ; les rayons convexes»' Regenf. Conch. 1. tab. 1. fig. 8, On ignore, son pays natal. V SGG HISTOIRE NATURELLE Peigne ëventail, Pecten flaheïlum. Fresque rolid> très - rouge ; la charnière et quelques taches ; hanches ; les rayons unis. Regenf, Conch. i. tab. 9. fig. 33. On ignore son pays natal. Feigne ronge , Pecten ruher. Glabre , rouge. Regenf. Conch. 1. tab. 9. fig. 34. On ignore son pays natal. Peigne violet , Pecten violctceus, Âpplati , brun en dehors , yiolet en dedans. Regenf. Conch. 1. tab« 11. fig. 5a. Se trouve dans la Méditerranée. Peigne orange, Pecten aurantius. Fresque rond , plissé^ et finement strié en long ; une fascie demi-circulaire blanche , près la charpière. Regenf. Conch. 1. tab. 11. fig. 56. On Ignore son pays natal. Feigne vittë , Pecten vittatus. Des fascies brunes et rouges alternatives \ les rayons convexes^ le dedans pourpre. Regenf, Conch. i. tab. 11. fig. bS» On ignore sa patrie. Feigne miniate, Pecten miniatus» Blanc , varié de taches rouges qui se touchent j les rayons rudes au toucher ; U tit ■ i->^. ■*»»;■- (**. DES PEIGNES. aSj ralve la plus convexe à lames transversss frisées. JBorn. Mus. ctes. vînd. Test. tab. 7. fig. 1. On ignore sa patrie. Peigne renflé, Pecten injiatus. Convexe des deux côtés , oblong , demi- transparent, avec trente-deux rayons. Chemn. Conch. 7. tab. 68. lig. 649. b. On ignore son pays natal. Peignes à oreilles inégales , la plus petite souvent ciliée en dedans. ■ il s \ M Peigne manteau, Pecten pallium, A valves égales , douze rayons convexes , striés j hérissés d'écaillés tuilées. Rumph, tab. 44. fig. B. Lister , Conch. tab. 187. fig. 35. Gualtieri , tab. 74. fig. F. Dargenville , pi. 24. fig. I. Chemnitz, 7. tab. 64. fig. 607. Se trouve dans l'Inde. Peig. sanguinolent , P. sanguînolentus* A valves égales , neuf rayons épais et ob- tus ; les intervalles striés longitudinale-, ment, noueux et épineux. Chemnitz , Conch. 7. tab. 64. fig. 608. Se trouve dans la mer Rouge. Peigne maculeux , Pecten maculosus. A valves égales , faunes > tachées de fauvo clair; douze rayons épais, applati»,; les Coquilles. II. a^ >^y^- i-^^^/i^- .■*■ .-X S68 UISTOIKE NATURELLE oreilles blanches, yariées de rouge» les côtes transversalement écailleuses. Knorr, verg. a. tab. 19. iig. 5. On ignore son pays natal. Feigne noueux , Pecten nodosus» Neui' rayons, avec des nœuds vésicu- laires. Lister, tab. 186. iig. 24. Gualt. tab. 99. fi^. C. D. Dargenville f pi. 24. Iig. F. Chem- TiiVz , 7. tab. 64. fi^. 609^ 611. Voyez y pi. 11. iig. 4 4 ce peigne réduit à moitié de sa grandeur naturelle. Se trouve dans les Océans Africain et Amé- ricain. ( Peigne patte de chat, Pecten peafelis. Neuf rayons striés et hérissés ; une des oreilles très-petite. Bonani , Mus. Kircher 2. iig. 8. Chem- nitz, Conch. 7. tab 64. iig. 612 et 6.5. fig. 61 3. Se trouve sur la côte d'Afrique. P. demi-transparent, Pecten pellucens, A valves presque égales ; neuf rayons unis j avec des écailles en voûte et hémi- sphériquement contournées. Chem. Conch 7. tab. 66. fig. 635. 627. Se trouve dans les mers d'Afrique. Peigne oblitëré, Pecten obliteratus. Uni , vingt-quatre rayons doubles. Chemn. Conch. 7. tab. 66. iig. 622. Qak» Se troi^ye dan» la mer des Itidés. Ni». , „»^*'' -■«»»tK,- ^.»,..-W^:. DES FEIGNES. u6ci Peigne sanguin^ Pecten sanguineua, A valves égales \ vingt-^deuz rayons hé« ris&és. Lister , tab. i85. fig. 22. Gualt» tab.; 74,iig. M. ChemnitZf Conch. 7. tab. 66* ng. 628. Se trouve dansla Méditerranée et les mers d'Afrique et d'Amérique. Peigne varié , Pecten variue, A valves égales ; trente rayons hérissés » comprimés ; une seule oreille. Lister ti'Ah. iy8. fig. i5. G ua//. tab. 7?. fig G. N. et 74. fig. R. Dargenville , Conch, tab. 24. fig. H. Chemnitz , tab. 66. fig* 633 et 634. Se trouve dans la Méditerranée. Peigne enfant , Pecten pusio» A valves égales ; quarante rayons filifor* mes ; une seule oreille. Lister, Conch. 7. tab. 181. fig. iS et 189 fig. 23. Chemnitz j Conch. 7. tab. 67. fig. .635 et 636. Se trouve dans la Méditerranée. Peigne uni , Pecten gJaber, A valves égales ; dix rayons unis , appla« tiâ ; l'intervalle avec des stries élevées, dou- bles. ChemnitZf 7. tab. 67. fig. 638 et 645^ Gualtieri, Test. tab. 73. fig. H. et 74. fig. A. D. F. Z. . Se trouve dans la Méditerranée et sur 1& côte d'Afrique. i : t f I . I 270 HISTOIRE NATURELLE Peigne opère ulaire, Pecten opereularit. Vingt rayons arrondis , héris^sés, striés en sautoir ; valves baitlantes , avec un oper- cule convexe. Lister , Conch. tab. 190. fig. tj^ et 191. fiÇ. 28. Seba, Mus. 3. tab. 87. fig. i5. Chem- nitz, Conch. 7. tab. 67. fig. 6 , n ?•)■- 'i».,^*!^-^*'-^' • -« .■■«»4;i 'J%k-4«iÉt^'' Il iiiilMi*i macu- lées , héris:iées vers le bord. Muller f Zool. Dan. 1. tab. 60. iig. 3. 5. Se trouve dans la mer du Nord parmi lea fucus. Peigne tigre, Pecten tigrinus, A valves presque égales , striées , glabres , roujRes , avec drs taclios blanches Muller, Zool. Dan. 2. tab. 60. fig. 6. 8. Se trouve dans la mer du Nord. p. àseptrayons , Pecten sep temradiatus, A valves presque égales , striées , unies , avec sept rayons convexes. Se trouve dans la mer du Nord. Peigne sillonné , Pecten aratus, A valves presque égales , sillonnées en dehors et en dedans , rougeâtres, tantôt unies , tantôt hérissées. Se trouve dans la mer du Nord. X N ) •^1 W/t^^^^'^^r^^^'-^ Âjr xijàèiSSmà. ^- if I i/a HISTOIRE WATURKLLF Peigne sénateur; Pecten af^natorius^ Convexe des deux côtés; vinj^t-deux rayonsarrundis, transversalement rugueux^ les intervalles langitudinaJement et gra- Bulcusement striés. Chemn. Conch. 7. talK 65. fig. 617. Se trouve dans la mer des Indes. Peigne citron» Pecten citrinus. Orangé , vingt-deux rayons arrondis j le bord plissî j la voûte applatie. Chemn. Conch. 7. tan. 6b- fig. &t8. Se trouve dans la mer des Indes. Peigne ren£të , Pecten turgidus* Egalement convexe des deux côtés ; vingt rayons unis ; les intervalle!» avec des rugo- sités trau&verses très-rapprochées ; le bord plissé et denté. Lister t Conch. tab. 169^ fig. 6. Chtmnitz ,. Conch. 7. tab. 65. fig. 621. a. b.. Se trouve daus lea.mer&-des Indes et de l'Améritjue, Peigne soiif r^j Pecten sitipkureus^ Âpplati , mince > demi transparent, strié;, plusieurs rayojis avec des écailles en voûte et imbriq^uées ; le bord plissé et crénelé. Seba , IMuseuui 5. tab. 87. iig. i5. iS. C/ze/n/z.. Conch. 7. tab. 66% fig. 629.. 63k Se trouve dans, la mer Rouge. Pëîgrie porphyre, Pecten porphyreus. Convexe ,, pourpre }, vingt -einq rayons •iii.' «• •fH ..^.■' ;-ifff-,îiîii-.ii 4, 1> E s PEIGNES» Q75 épais , arrondis et écailleux ^ le dedaa» blanc ou rouge. ChcmnitZf Conch. 7. tab. G&, fig. 633- iie trouve dans la mer Ruuge. Peigne vitre, Pecten vitreus, Demi-trariAparent , à bord aigu ; de§ rayons très-fins , avec des cercles écaiN l«ux , concentriques. C/i«m/z.Couch.7.tab. 67. ftg* 637 • B'I^'C* Se trouve dans la mer du Nord. p. de Tranquebar, P. TranqueharioiLt^ Vingt rayons ariondis , les intervalles finement rugueux \ le bord sinueux. ZMf^r^ Conch. tab. 170, fig. iG. Gualt, Test. tab. 73. fig. L. M. C/iemn, 7. tab. 67. fig. 647 1 648.. Se trouve dans les mers de Flnde. Peigne blessé, Pecten saueiatus. Blanc, maculé de pourpre ; plusieurs rayons inégaux ; le bord crénelé. Chemnitz ^Conch.. 7. tab. 69. fig. H. Se trouve dans la mer Rouget •Peigne Gréiiulë> Pecten eremtîatus. Oblon^^ des rayons et des stries ondulés ; des fascies transverses interrompues ^ le bord crénelé. Lister, Conch. tab. 176. fig. ia;a.> On ignore son pays natal. Peigne innomi lie, Peeten innomînatus. Arrondi, maculé; des sillons [irofonds^ M i { ^1 1 > i' I' t--^' ■^■l^Ml^Aujf-j* v.iurffe*^»* %»*'V.'^^ "fumm « •? w iMn r «Il |i-i^o «■wr»»* y * ■; H 274 HISTOIRE NATURELLE Bnement striés en travers ; le bord crénelé. Lister , Coiich. tab. 175. fig. 12. b. On ignore son pays natal. Peigne presque roux, Pecten subrufua. Presque rond , presque roux , avec vingt- quatre rayons ; les oreilles striées en sautoir. Lister, Conch. tab. lÔo. fig. 17. On ignore sa patrie. Peigne ëcailleux, Pecten squamatus. Presque rond, des rayons épais, paral- lèles , écailleux ; les côtés épineux. Lister, Conch. tab. i83. fig. 20. On ignore son pays natal. Peigne anonyme , Pecten anonymus. Obiong , des rayons aigus et écailleux ; les intervalles plus larges^ striés perpendi- culairement ; tes oreilles perpendiculaire- ment rugueuses. Lister, Conch. tnb. i84. fig. 21. On ignore sa patrie. Peigne à i ojrayons, Pecten w radiatus, Applati ; dix rayons unis , applatis , iné- gaux ; les oreilles striées transversalement. Lister , Conch. tab. 188. fig. 26. On ignore son pays natal. Peigne mince , Pecten tennis. Mince , des rayons applatis^ écailleux , des oreilles très-couites. Rumph. Mus. tab. 44. fig. C. Se trouve dans la mer des Indes. it %> #*■• i* •*». -' ; DES PEIGNES. 3^/5 Peigne de Valentin, Pecten P^alentinL Vingt rayons j des tascies trausverses , courbes. Valentin , Abh. tab. i3. fig* 3. Se trouve dans la mer des Indes. Peigne intermédiaire , Pecten médius. Oblong^ les rayons rapprochés. Gualt, Test. tab. 74. fig. N. O. On ignore sa patrie. Peigne safrané , Pecten croceus. Safrane , des rayons écailleux et épi- neux , alternativement grands et petits. Gualt, Test, tab, 74. fig. D. On ignore sa patrie. Peigne floride , Pecten fier idus. Presque rond , blanc , avec des taches roses. Gualt, Test. tab. 74. fig. Q. On ignore son pays natal. Peigne ocracë , Pecten ochroleucus» Alongé , couleur d'ocre , avec des rayons en partie unis, et en partie granuleux. Gualt. Test. tab. 74. fig. S. On ignore son pays natal. Peigne belette , Pecten mustellinus. Fauve ^ avec des taches et des fascies jau< Des -, les rayons unis ; les oreilles striées transversalement. Gualt. Test. tab. 74. fig. T. Ou ignore son pay« natal. I f t ). Ont- """'• ^ab^Tifirv^-'-^PPlat." " /«""« «on p^ÇsX^- /eigne tacheté, Pect^„ . teigne déprime' P. . , , Jaune d'ocre " ' ^"^'^^'^ ^Pressus arrondi.,. " ' *'*»-fouge : des r-,»„ On !.l''-83,fi«.6. 'S-ore .on p,;, «^'.J;. bre Krinrr » unis. Vergi '>«'i-reTpa'u!:!'-3%- "J-on» très-nom. f 'V »■'■•■ , --..-•■•T-^^.^^v nfsj,^^. .LE mmeus. aemeiit et %rnatus. iscies plus isapplatis. tatus, dp rou^e ; Jiiver^en* dessus, s et divi- rayoQs -nomr ■i - V»' f>- -Vi^|ir:-:.8|. |à . _^ ■^V\ ;»■->.'< < '\T-^^ •***.««<. \ 1 .* I \ h a (.!'. ;-'•( 3» <:V;aJ: , ,. , , •|;>> ' Ifc- * t. t- wt Uy. |> < i ;h'trn l'iJ: • 'i i . \ . : t r^ >.. ..l; ■ \ ,. i f t f.H /? f / . T Cl. ■ b "(. if. !'.. ;(i. v; îlfiJ T- '-i^jlf. jlt? M ''<*KK . i : »' ;. '<;• rinvr^ t ' 1. La lAme ccaiUcxise . 4-^'*- Poig^ne noueux '1 .ho Poigno de S^ Jacques. 3 . La Grvphoe S.Loroiçno ratissoir rccounbôo . J i i f m rH^f* i I I % i ■»•• ^•*\ ^-^ » V*?ï«i> i^v i-rfxf DES PEIGNES. nfj Peigne demi-nu , Pecten seminudua, Oblung , orangé , écailleux et épineux jusqu'au milieu } vingt-deux rayons. Knorr f Vergu. 6. tab. 9. fig. 4. On ignore sa patrie. Peigne modeste ^ Pecten modestus. Fresque rond , blanc , avec des taches brunes, rougeâtres et bleuâtres ; l'intervaUe des rayons larges. Begenf. Conch. tab. 5. fig 55. On i'^nore le pajs d'où elle vient. Peigne principal, Pecten principalis. Pourpre, bordé de brun, des rayons écailleux, unis dans leur moitié iniérieure. Regenf. Conch. tab. 12. fig. 63. Ou ignore son pays natal. ■■■n ■ '!. \v ■ \ ! ;i»!^- ■'■4?Skmmir'- a;^ HISTOIRE NATURELLE PL ACUNE, PLdcuiSd, Bmguière. Coquille bivalve , irrégulière , libre , ap- platie : charnière intérieure composée de deux côtes divergentes , ou en forme de V et servant d'attache au ligament. C E nouveau genre est formé par clés coquilles que Linnasus avoit confon- dues avec lesanomies et que Bruguièro et Lamarck en ont séparées. Il diffère en effet beaucoup desanomics, puisque les coquilles qui le composent sont li- bres et n'ont point cet opercule qui for- me le caractère propre de ces dernières. II se rapproche davantage des perncs. Ces coquilles sont généralement ap- platies, arrondies ou quadrangulaires, minces , fragiles , demi- transparentes , brillantes ; la valve supérieure est plus grande et plus bombée que l'inférieure ; leur charnière est très-petite à l'exté- rieur , mais le ligament qui la ferme se prolonge dans l'intérieur autant que ' ' ' M 1ère. , ap- éedo ne d© ir des ftfon- jttièro iffère lisque mt li- li for- lières. erncs. t ap- laircs , intes , it plus ieure ; l'exte- rme se [i ^ue DES PLACUNES. 279 les côtes qui lui servent de point d'ap- pui; cp^ côtes varient dans leur gran- deur, dans leur grosseur et dans leur direction , suivant les espèces. Linnasus n'en a connu que deux , mais Bru- guière en a fait graver six, pi. 173 et 174 , de son Tableau des trois règnes de la Nature , faisant suite à FEncy- clopëdie , auxquelles on renvoie , le texte qui y est relatif n'étant pas en- core imprime. Placune placenta , Placuna placenta. Fresque ronde^ blanche^ nacrée ; des stries longitudinales très -fines, en sautoir, avec des rides transverses. Chemn. Conch. 8. tab. 79. fig. 716. Vojyez pi. 7, fig. 5, où elle est représentée de moitié de grandeur naturelle. Se trouve dans la mer des Indes. Placune selle , Placuna sella. Presque quadrangulaire , convexe j. do- rée ; le bord un peu sinueux. Gualt. Test. tab. io4. fig. B. Se trouve dans la mer des Indes* '1 \ ■h 11 Coquilles. II. 25 V, i \ 98o HISTOIRE NATURELLE P£RN£> PsRJitA, Bruguière. Coquille bivalve, irrégulière, applatie, à charnière composée de plusieurs dents li- néaires parallèles , non articulées , ran- ' géei sur une ligne droite , transverse. G E genre , qu'il ne faut pas confondre avec le genre joerwa d'Adanson, composé démoules, de pinnesetde cames de Lin- nieus, avoit ëtë réuni aux huîtres, à raison de leur charnière sans dents, jus- qu'à Bruguière et Lamarck. Ces derniers considérant que les sillons , perpendi- culaires et très-prononcés, qui existent à la charnière de ces coquilles, étoient sufiisans pour les séparer des huîtres qui n'en ont point de semblables, ont avec raison transformé en genre la di« vision des huîtres de Linnseus où elles étoient comprises. On doit les blâmer d'avoir adopté un nom déjà employé ^ pour des coquilles différentes , par un auteur célèbre; ce qui jette de la cour î. i -/■ _..L A 'ère, tie , à nts li- , ran- se. bndrc mposé sLin- res, à s, jus- Tniers pendi- istent oient uîtres S; ont la di« \ elles lâmer )loyé^ )ar un cou* D E 0 V E R N E S. a8l fusion dans la synonymie de la science qu'ils ont si perfectionntie sous tant de rapports ; leurs pernes ressemblent certainement moins à un jambon que celles d'Adanson , et le nom donne par Linnœus à une de leurs espèces n'é* toit pas un motif assez obligatoire pour qu'il fût impose au genre. Les pernes de Bruguière sont des co- quilles minces, plates, à surface iné- gale , ordinairement alongëes et de for- me baroque , dont les valves sont irrë- guliëres ou varient dans tous les indi- vidus. Leur charnière est fermée par un ligament qui s'attache dans les in- tervalles des dents, et qui ne permet pas, par sa grosseur, qu'elles s'articulent les unes dans les autres. Ces dents sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins longues et plus ou moins grosses, mais toujours parallèles. Un peu au-dessus de la charnière, la coquille est, d'un cote , légèrement baillante, pour laisser ; i ;h 1 .1 <àteiÉ^rfttr.; ri I ( \! !'*, .1 ■ \ , fl i^i \ ( ! I SI i! 382 HTfiTOmE NATUKETJ.E passage à un byssus qui sert à la iixer aux rochers. '*"' ' • • * ! ' "^ '" On ne connoît point l'animal des per- nes, qui sont en général des coquilles assez rares qu'on ne trouve que dans les mers des parties chaudes de l'Asie et de l'Amérique. . .1 . - ..\>^M.i n * » j Bruguière a figuré ce genre dans son Tableau des trois règnes de la nature , faisant suite à l'Encyclopédie^ planches 175 et 176, mais le texte qui y a rap- port n'a pas encore paru, de sorte qu'on ne peut ici faire usfge de son travail. Les pemes se rapprochent beaucoup des marteaux et des pinnes. ^ i Perne ovale , Perna ovata. A valve» égales, presque ovales, lamel- lées ; le prolongement courte droit « ou« ▼ert. • ' *•' ■■^■..- -.i y^ V..; Ostrea perna, Linn. — Lister ^ Conch. tab. i(jf=-.^*s^^ if-Mus.3. tab.90.lig. 1. Chemn. Conch. 7. tab. 58. fig. 576, 577. 8e trouve dans la mer des Indes et au Cap de Bonue-£spéranco. Peme peinte , Perna picta, A valves égales , minces, demi - transpa- rentes , aiguës vers la charnière } l'autre ex- trémité élargie; le bord très-tranchant. Osfrca picta , Liuu. — Chemnitz, Conch. 7.' o. 58. fig. 575. He trouve dans la mer Rouge. Perne gousse , Perna legumen, Applatie, blanche, mince, demi- trans- parente , lamellée ; la charnière oblique } les dents noires. Ostrea legumen , Linn. — Chemn. Conch» 7. tab. 69. fig. 578. Se trouve dans la mer des Indes. n .»*--Ar.,<***^sw^m^,. ■4. - '1 ,.-^ ^ . ^v(t:jL'.'«w^*'*''! i-*'C-: .4- • - -.-* 9L*}f^i^ ■— -«^'»*^*~.i*. :r?^ r DES AVICULES. 287 que citer ici l'avicule liironde , ano- nica hirundo , Linn. ; Gualt. , tab. 94 ^ ûg. B. ; Chcmn., tab. 8 1, fig. 722; Adan- son, pi. 1 5, fig. 6; Dargenville , pi. 19, fig. B. , laquelle se trouve dans toutes les mers des pays chauds , et s:'y mange comme les moules. Voyez 1» pL i3 j oti elle est figurée de moitié de grandeur naturelle. . ., . . » •: ■ » ^■1 '!i 'il a88 HISTOIRE NATURELLE MARTEAU, Mallbus , LamarcL Coquille irrégulière , libre , un peu bail- lante près de ses crochets , à valves éga- les, se fixant par un byssus : charnière sans dents , calleuse , munie d'une fossette co- nique, posée obliquement sur le bord de chaque valve. LiNN^irs avoit réuni les espèces de ce genre avec les huîtres, parce que, comme ces dernières , elles n'ont point de dents à la charnière. Il paroît que Bruguière ne les en croyoit pas sépara- bles, lorsqu'il commença à faire impri- mer son travail encyclopédique , mais il paroît aussi, par les figures de son ta- bleau général , qu'il avoit ensuite chan- gé d'avis. On voit à la planche 177, une douzaine de coquilles , réunies avec le marteau de Rumphius , sous le nom d-'hironde , avicula ; mais le texte rela- tif à cette planche n'étant f»as encore imprimé , on ne peut que renvoyer à son exaui ii. On observera seulement u_ r -«i tîljiiiJrt nniii DES MARTEAUX. aS^ qu'il est probable que Bruguière a réuni à ce genre plusieurs des peignes qui se fixent par un byssus, et dont il a été fait mention à leur article , faute d'avoir pu les rapporter avec certitude, à ceux dont il est ici question. On ignore le motif qui a détermine Lamarck à changer le ne m imposé par Bruguière, puisque le nom de marteau, tiré de la forme de la coquille de Rum- pliius ne convient pas aux autres espè- ces qui ressemblent à des peignes ou à des moules. Le peu qu'on sait du marteau, se trouve dans Rùmphius qui , le premier , l'a observé et figuré. Cette coquille re- présente assez bien un T renversé, dont la queue seroit un peu courbée. Sa sub- stance est fragile etlamellée. Sa couleur d'un rouge noirâtre. La charnière qui occupe le point de réunion des trois bras, a une fossette oblique et conique, dans laquelle est logé ce ligament, et à côté; de petites cavités accompagnées de 1: I I ; \ ;i" xi ' I a ■* < I ' 990 HISTOIRE NATURELLE callositës. C'est vers cette partie que la coquille est un peu baillante, et que l'animal, qui l'habite , fait sortir le bys- sus avec lequel il se fixe. On ne connoit point l'animal du marteau , qui a été long-temps une co- quille fort rare et fort dièice. Marteau vulgaire , Malleus vulgarU, A valves égales, à trois lobes; les lobes transverses. Gualtieri , tab. 96. fig. D. E. Chemnitz , tab. 70. iig. 655 y 656. Ùargenville ^ pi. 19. fig. A. Encyclop. pi. 177. fig. 12. Voyez pi. 12, fig. 2, où il est représenté au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la mer des Indes. Marteau valselle , Malleus valsellus. Demi-transparent , aigu, alongé, fragile, lamelle ; une des extrémités arrondie ; le •. .. . i ■ •■ VULSELLE , FuLSBLLA , Lamarch, Coquille libre , longitudinale , subéqui- valve : charnière calleuse , déprimée , sans dents , en saillie égale sur chaque valve , et offrant , pour le ligament , une fossette arrondie, conique, terminée en bec arqué très-court. • et 71. LiNNiEus avoit placé d'abord parmi les pinnes et ensuite parmi les myes , une coquille dont Bruguière a fait une huître. Cette variation indiquoit que cette coquille ne convenoit parfaitement à aucuns de ces genres , et en effet on voit par les caractères ci-dessus, em- pruntés de Lamarck , qu'elle étoit dans le cas d'en forn^ - un particulier. La vulselle est très-allongée pour sa lar- geur. Ses valves sont applaties, finement striées en travers, bordées de jaune et radiées de noir et de jaune ; elles sont un peu baillantes , pour donner passage «u byssus avec lequel l'animal se fixe Coquilles. U. 26 li ■ V 992 HISTOIRE NATURELLE aux rocliers. Au reste cette coquille est très-peu connue. '' Yulselle lingulëe , Vulsella lingulata, M^a vulsella, Linn, •—Rumph, Mus. tab. 46. hg. A. Lister f Conch. tab. io55. fig. 10. Gualt. tab. 90. fig. H. Chemnitz^ Conch. 6. tab. a. Hg. 8. 11. Encycl pi. 178. lîg. 4. Voyez la pi. 10 , fi^. 1 , qui le représente de grandeur de moitié de nature. Se trouve dans les Océans Indien et Aoié- rioain. \ \ t . ■ ' * ' *, DES HUÎTRES. ^93 HUITRE, OsTREj. Coquille biralye , îrrégulière , adhérente , iiiéquivalve : charnière sans dents ; une fossette oblongue, sillonnée en travers y donnant attache au ligament. Il n'est presque personne qui ne con- noisse les huîtres , au moins de nom. Le grand usage qu'on en fait , comme aliment, les ont de tout temps rendues célèbres. Les anciens nous en parlent c.>mme d'un des mets les plus recher- chés , et on sait combien il est estimé encore aujourd'hui de tous les peuples Toisins des côtes de la mer, et des dé- penses auxquelles on se livre dans quel- ques pays de l'Europe , pour les rendre meilleures ou plus abondantes , ou plus grosses. Les anciens ont cru que les huîtres croissoient avec la lune, et on doit re- marquer que des modernes ont osé sou- tenir cette opinion. Pline, Cicérou, ■ ' \ t 'k i t \U >*» .. tr -m- ^ w»* ■ ) •^»tiH il" t il 394 HïSTOinE NATURELLE Horace et antres écrivains romains en ont parlé avec enthousiasme. Le pre- mier rapporte qu'on en étoit si friand de son temps , qu'elles ëtoient payées des prix énormes; et qn'Apicius, ce célèbre gourmand; avoit inventé une méthode pour les conserver. Celles qu'on esti- moit le plus , naissoient près d'Abyde , au détroit des Dardanelles; dans le lac liucrin, près de Pi^uzale; à Brindes, ville de la Calabre. Strabon nous ap- prend que les plus belles se trouvoient près de Cumes. Aristote dit qu'on les nourrissoit pour les avoir plus grasses. Les huîtres d'Angleterre passent aujourd'hui pour lea meilleures de l'Eu-» rope. Les plus estimées de France se trouvent sur les côtes de la ci-devant Bretagne , et les plus grosses sur celles de la ci-devant Normandie , d'où ellea sont apportées, à grands frais, à Paris , pendant l'automne et l'hiver. On appelle huîtres vertes, celles qui^ après avoir été pêchées dans la mer ^ DES HUÎTRE S. 29^ s»nt jetée» dans des étangs ou des fosses> où aborde la nier dans les j^us hautesr marées , et où la* tranquillité de reaa< favorise la. naissance et raccroissement. des plantes marines vertes, telles que les ulva^ucus,conferves, etc. Ces huîtres^, au bout d'un temps plus ou moins long, selon la saison, prennent la. couleur de ces plantes , et en deviennent bcaucouj^ plus estimées des amateurs. Pour avoir de bonnes huîtres, il faut les choisir nouvelles, d'une grandeur mé-^ diocre, q^u'elles aient été prises dans une eau claire , sur-tout vers les embouchu- res de rivières, l'eau douce les rendant plus tendres et plus délicates^ On pré-» tend qu'elles sont apéritives et sudori- fiques ,. mais qii'elles nourrissent peu. Le fait est qu'elles sont de très -facile digestion, et que les^amateursen cou-» somment souvent, sans aucun inconvé- nient ^des quantités très-considéraWe& La manière la. plus commune de les est de les avaler toutes csues i: Ï 1 manger, ••^ •^■'IÎC*«ii.ii&.««i!SW«'i? .',. U' 396 HISTOIRE NATUUELLE et entières , après avoir assaissoniié d'un peu de poivre Veau de la mer qu'on a eu soin de laisser autour d'elles en ou- vrant la coquille. On les mange aussi cuites et assaisonnées de diverses ma- nières, selon le goût ou le caprice de» consommateurs. Beaucoup de personnes ont une répugnance invincible à man- ger des huîtres crues ^ soit par l'idée at- tacliée à leur nature glaireuse , soit par celle qui naît de leur état de vie; pres- que tout le monde les aime cuites, et ce- pendant on les mange le plus rarement de cette manière. Le corps de l'huître est composé d'un manteau divisé en deux lobes qui f a- })issent les valves et qui sont ciliés en leurs bords, et entr'enx; de quatre feuillets membraneux traversés de stries qui sont autant de tuyaux capillaire» ouverts à leur extrémité postérieure. Ces feuillets membraneux, qu'on peut appeler les ouïes , s'étendent inégale- ment sur le devant du corps de l'aiii- w^_-2., 13 R s H U î T H F. vS. 3^7 mal. La bouche est IbriiKi; par une ou- verture assez grande ; bordée de quatre grandes lèvres assez semblables aiuc ouïes , mais six à huit lois plus courtes. Dtîrricre Icsouïes^ on trouve une grosse partie charnue, blanchâtre et cylindri- que qui tourne sur ce muscle , et qui renferme l'estomac et les intestins. £lle est semblable au pied des autres tf s tacés, mais elle n'est pas susceptible le con- traction ni de dilatation. Enfin , sur ]v dos du muscle , on voit encore le canal des intestins. L'ouverture par laquelle cet animal reçoit l'eau pour en tirer l'air qui lui est nécessaire, communique avec l'anus, mais nullement avec la bouche. i L^huître n'a que deux ligamens pour réunir ses deux écailles. On peut voir, pour de plus grands détails , l'anatomic àa l'huître , par Lister. Les rechérclK s des naturalistes an- ciens et mudeines sur la génération des ^' f a -»_- t.: n 'MfH insTOIIlK NATITHELW^ JiiiitruM, n'uMl (Micoru ri(;uttj)|»riHas encore acquis la grandeur convenable. Leshuitresy comme les autres coquil* IagevS,,aut un grand nombre d'ennemis , les uns étrangers à la mer , les autiess n F. » iT u î T n F s. 2<}f) vivoiiH, comme elle», dan» «on sein. On rapporte) (j ne le» crabe.i, pour manger IcA huîtres avec 8<';curité, mit l'industrie do jeter entre leurs valves, lorsqu'elles «ont cntr'ouvertofl , une petite piorro <|iii IcH empAclie do se refermer; mais ce fait paroît pouvoir cHre ri^voqud en doute. Parmi ]i;s mollusques, il en est do plusieurs petites espèces qui s'intro- duisent furtivement et se laissent en- fermer dans la cavité des valves*, d'au- tres la percent lentement, et tous fi- nissent par tuer l'animal et vivre à ses dépens. Dicquemara observé que l'huî- tre , pour se défendre des premiers ^ avoit la faculté de lancer très-fortement l'eau qu'elle recevoit^ et on sait depuis long -temps qu'elle peut retarder et mc^me empêcher l'action des seconds , en augmentant à volonté l'épaisseur de sa coquille à l'endroit du danger. Toutes les huîtres, proprement dites, s'attachent aux rochers, aux racines des arbres, ou à elles-mômes^ de mcuiicre à > V 1 ( f i ?00 HISTOIRE NATURELLE ne pouvoir plus, sans un effort étran- ger, changer de place pendant tout l& cours de leur vie^ Les circonstances lo- cales seules déterminent le mode de leur position-, au Sénégal, dans l'Inde et dans TAmérique-Méridionale , aux embou- chures des rivières , c'est principale- ment aux racines des arbres, et sur- tout des mangliers qu'elles s'attachent. Dans les lieux où il y a des rocher's , elles s'y fixent de préférence •, et lors- qu'il n'y a ni arbres ni rochers , elles s'attachent les unes aux autres, et for- ment des bancs qui s'épaississent conti- nuellement et qui ont quelquefois des lieues de longueur sur plus ou moins de largeur. Bcsi^*- en a observé , sur les côtes sablonneuses de T Amérique septentrio- nale , où les coquilles étoient tellemenli amoncelées , qu'on ne pouvoit s'empê- cher de croire qu'elles ne dussent un jour être le type de bancs de pierre cal* caire, semblables à ceux que l'on trouve dans rintérieur des contiuens^ -i »; « • *>*»• DES HUÎTRES. 3ol Dans les pays peu habites , et où il se trouve une grande quantité d'huîtres amoncelées, on les ramasse pour en faire de la chaux , et cette chaux est de la meilleure qualité. Les huîtres fossiles sont très - com- munes ^^ans la nature. Les unes sont littorales , les autres péJagiennes, Ces dernières sont appelées gry phi tes par les Naturalistes, à raison de leur som- met recourbé comme la griffe d'un oi- seau. On en a fait un genre. Linnaeus avoit réuni aux huîtres, des coquilles qui, quoique leur conve- nant par le caractère commun de n'a- voir point de dents à la charnière , s'en éloignoient beaucoup. Bruguière^ et après lui Lamarck, les en ont séparées, en formant des genres nouveaux sous les noms de peigne , de pérne , de mar- teau. Il ne restera donc ici que les huî- tres à écailles solides qui se fixent par leur test même, aux corps étrangers. Le nombre, dans LiimsBUs, n'eu est \ \\ ri t A W p 'fi 30fi HISTOIRE NATURELLE pas très-considërable ; mais on voit dans les douze planches publiées par Bru- guières , qu'il est devenu fort étendu par suite de ses recherches, tant en co- quilles mannes qu'en coquilles fossiles. Malheureusement le texte i^latif à ces planches n'a pas encore été imprimé, et on est forcé de s'en tenir encore ici au travail de LinnoBUS, quelqu'incom- plet qu'il soit. ' '^ Huître commune, Ostrea edulis. Presque ronde, ondulée ^t imbriquée par des membranes ; une des valves applatie çt très-entière. Lister , Conch. tab. 20^. fig. 5G et 2o3. fig. 57. Gualt. tab. 102. fig. A. B. Dargenville, Zoomorph. pi. 5* fig. A. Chemn. 8. tab. 74. jig. 682. Voyez pi. 12 , fig. 1 , où elle est repré- sentée , avec son animal , au tiers de sa grandeur naturelle. Se trouve sur los côtes de l'Ettrope , de l'Asie et de l'Afrique. Huître à demi-oreille , Ostr, semiaurita. Ovale , demi-oreillée ^ unie , la baso^ oblique. Gualt. Test. tab. 84 fig. H. £($ trouve d«ns la Méditerranée. !• ( DES HUITRES. 3o3 Huître en voûte, Ostrea fornicata. Rugueuse > oblongue , linéaire ; la char- nière divergente et voûtée en dedans. Chemn, Conch. 8. tab. 71. fig. 6C7. a. b. Se trouve dans la mer Rouge. Huître chinoise , Ostrea sinensis. Inégale , rugueuse ou lamellée ; une des valves plus grande, plus creuse, et terminée par un prolongement ; dix plis obtus. Chemn. Conch. 8. tab. 72. fig. 668. ^o trouve dans les raers de la Chine. Huître de Forskahl, Ostrea ForskahUi. Plissée , terminée par un prolongement creux et recourbé ; imbriquée par des ru- gosités épineuses , une des valves applatie. Chemn, Conch.8. tab. 72. fig. 671. a. b. c. Se trouve dans la mer Rouge. Huître plissëe, Ostrea plicatula, Flissée longitudinalement , les plis ru- gueux , la valve inférieure , un peu plus pe • tite et plus applatie. Gualt. pi. io4. fig. A. Se trouve dans la Méditerranée et sur les côtes d'Amérique. Huître en bec, Ostrea rostrata, Oblongue , rugueuse ; la valve supérieure lamellée , denticulée en ses bords ; l'autre excavée et sillonnée longituilinalement ^ le somraet très-proéminent. Guait. Test. tab. 102. fi] D. Chemn, 8, Ub. 73. fig. 676. Se trouve dans la Méditerranée. Coquilles. II. 27 il-rf^-l 3o4 HISTOIRE NATURELLE Huître de Virginie , Ostrea Virginica^ A valves pres(iue égales , épaisfics , ru- îles, lamelleuses ; 1& sommet d^ine des val*^ Tes très-proénahïoïnt. Lister, Co-ich. i^ab. 200. lîg, 34 et tab. 201 . fig. 55. Cheni-i^z , Conch . 8. tab. 73. iig. 667 et 668. Ge tn ave duas k-s msid des indes et de i'Araéricjue. > , H. corne d'cibondance, Ost.cornUùôpiœ* Valve supérieurs applatie j 'nférieure, con\''exë , tcEiileuse , plissée et ridée, se lerniiuant pur uu prolongement. C/iemn. Conch. H. tao /4. iig. 679. Se trouve danâ la mer des Indes et d'Afrique. Huître gasar, Osti'ea parasitica. IWince ; la valve inférieure convexe , plus épaisse ; l'autre applatie. Rumph, tsb. 46. ng. O. Adanson , pi. i4. (ig. 1. Chemn, tab. 8. pi. 74. iig. 681 et 9. tab. 116. fig. 997. Se trouve en Afrique et dans l'Inde , at- tachée aux racines des arbres qui bordent l'embouchure des rivières. Huître blanche , Ostrea exalhida. Mirce , la valve supérieure plus longue et plus convexe. Jtnorr , Verg. 5. tab. i4. fig. 3, 4. Se trouve dans la Méditerranée. Huître en crête de coq, Oftrea cristata, Rugueuse , avec des lames imbriquées § ?■'.' DES HUITRES. 3o5 le bord obtusénicnt plissé et denté j un des sommets prolongé. Born. Mus. caes. vind. test. i. tab. 7. fig. 5^ On ignore son pays natat. Huître rojel^ Ostrea senegalensis, A valves égales, arrondies , unies , ap-* Adanson , pi. i4. fig. 5. Se trouve 9ur les côtes d'Afrique. "RvàXi^ en éioiXe f Ostrea stellata. Mince , applatie , rude , inégale , la ▼alve supérieure avec quelques côtes épi- neuses. Schroet. einl. in Conch. 3. tab. g. fig» 7. 3' b. 0. Se trouve sur les côtes d'Afrique. Huître ovale, Ostrea ovatiè^ Ovale ^ mince, se prolongeant en un ca- nal court , aigu et latéral ; des stries per- pendiculaires, inégales^ à peine marquées» Schroet. einl. in Conch. 8. tab. 9. fig. 8. On ignore sa patrie. Huître papvracëe, Ostrea papyracea.. Pre.*" ' ronde, «.il- ^emi-tianspa- r^r.» jlariche j la valve supoi ♦^ure termi- née par un prolongement courv. et aigu. Se trouve dans la mer du Nord et dans- celle deà Indes. Huître feuille, Ostrea folium. Ovale , les côtés obtusémeut plissés. Rumjihius ,. tab. krj. fig. A. Pd/iVcr,.amb. *#,•-.. f y *ji «k. . '. \^- ' \ fr - "•■ i .. \ kl M' 5o6 HISTOIRE NATURELLE tab. 10. ûg. 1. DargenvilU , pi. 19. fîg. F. Chemn. 8. tab. 71. iig! 662 et 666. Se trouve dans la mer des Indes , attachée aux gorgones et autres zoophites. 1 Huître retuse , Ostrea retusa, A valves égales , oblonguea , glabres , striées ; la partie saillante éloignée d? la charnière. ..../.,. Se trouve dans la mer du Nord' Huître diluvienne , Ostiea deluviana. Flissce extérieurement j le bord avec des dents droites et aiguës. Se trouve fossile dans les montagnes se- condaires de France y et dans plusieurs au- t«*e£ pays. I) . :' Il . « j, • 1 1 - ' 7 '. » ■ l'ï-; r-»-v . ■ ■ f •- ..-^ r">f. /? #» ^/?«^ »>^f ,^t^fl* • ■/ ■,'<'!' # ,»>#»,. -M-.. I- :.:^^^iîv;M;I^,^. \i; 'i, ^f«' , -.^''-în '*V \ ' '* ' ■»' ^ ,f, A» i ' è I 1 ■ '''^'(ff':. *'*>?*$•»'• Y ^"ff''it"'i' ■ ï ,'116. • ■ ' lia-'. '^ .'♦ .-^f?! I .-rr II- »rrn.*:vt,yi' _iie isoirone . ^' t «r- - •= * âK>' 11 ' Il y^ /^i H\( j(»: :ftis'ii>iivp; :* \r{ ? ri.lk M,î. •7'^ ih f- r .11 ■'l-f r '*v ( H; ■ V v. .| ,. h'. " ■ • . 1 -v tl».( K ■'.] 'S\' * *, >•..'■ (. ■ » t ■ , i ; *1: •i - !' «4-*>î< w»* ,.^ ' i. M » !•» ") t d nj p lf.;c't: l-t» 1 . I. HTiitro commune . a. Le Marteau vulg»aire isog'one . 3 . lia Perne I ■f .^ ^.^y-" -Mf_nmm0t GRYP] ■i' M w Coquille infériei chet sa involut tite , o une fo! quée ; dans cl Les ' puis Ion phi tes 9 bredecf c'est- an dans les mitifs, espèces Linr terne d mia gr parmi 1 pédie, genre DES GRYPHÉES. 3of GRYPHÉE, GRYPJI9A, Lamarch. Coquille libre, inéquivalre^ayaut la valve inférieure concave , terminée par uti cro- chet saillant en dessus, courbée en spir» involute , et la valve supérieure plus pe- tite , operculaire : charnière sans den's ; une fossette cardinale , oblongue et ar- quée } une seule impression musculaire dans chaque valve ^ Les Qryotograplies coniKHSsent de- puis long-temps, sous le nom de gry- phites, des coquilles pétrifiées du nom» bre de celles qu'on appelle pélasgiennes, c'est-à-dire, qui ne se trouvent que dans les pays schisteux ou calcaires pri- mitifs, et ils en ont figuré plusieurs espèces dans leurs ouvrages. Linns&us les a indiquées dans le sys- tème de la nature , sous le nom d^ano- mia gvyphus y Bruguière les a range' 3 parmi les huîtres, pi. 189 de l'Encyclo- pédie, et T4amarcfc vient d'en faii'e un geiuc particulier dans le supplément •<*^%Sk ,<**«*«■ * ■* w ^MMMPkAAd M-^ .■ »-.*v ^■• ^^^■Kt^dm h 1 r \?i i. il 3o8^ HISTOIRE NATURELLE de son ouvrage sur les animaux inver^ tébrës ; genre dont il a e'tabli les carac- tères sur une coquille marine, unique dans les cabinets de Paris, et qui n'a été ni décrite ni figurée. Quant aux espèces fossiles , elles sont très-communes dans les collections , et si abondantes dans certains cantons ^ qu'on les emploie à ferrer les grandes routes, ain«i que Bosc l'a remarque dans les environs d' Autun. Là les scliis» tes argileux découverts en sont telle- ment pénétrés , dans une épaisseur d'un à deux mètres , qtie le banc en semble complètem/ent composé» Il paroît par kvBobservations du même Naturaliste dans d'autres parties de la France, et par les échantillons qui se voyent dans les* cabinets , que les co- quilles de ce genre ne se trouvent que dans les schiste», de la nature de ceux, cité? ci-dessus, ce qui leur donne une antiquité supérieure à beaucoup d-am- raouities et autres coquilles fossiles pé- "••%.'■ 1 DES G R Y P H i E S. ."^O^ £i8giennes qu'on trouTedans les même* cantons, et aussi dans les pays calcairca primitifs dont, comme on sait, la for- mation est postérieure aux roclies schis- teuses. Quoi qu'il en soit , lès griphytespa- roissent intermédiaires entre les huîtrea et les^térébratules; elles ont sur - tout beaucoup de rapport d« forme avec ces dernières , mais elles n'ont point le cro- chet de leur plus grande valve peiforé, etelles annoncent avoir été libres dans ia mer où elles vi voient. Leur forme est absolument la même que celle des nautiles ; c'est-à dire, celle d'un vais- seau antique avec une poupe très-relevce et recourbée en dedans. . Leur surface est toujours fortement plissée par l'efiFet de leurs accroissemens annuels. Lamarck ci te Jiviit espèces fossiles de ce genre, savoir : Gr. suBorbiculaire, Gr. mèorhieulàta. Knorr , 2. pi. ôa.Eucjd. pi. 18g. fig. 3. 4. iV. ii \ ' ■ -. ->. wmmam -^-;;ii ■,—»-..<«" i.-'i > 5lO HISTOIRE NATrRELLE Gryphée cymbale, Gryphœa cymhula.. Knorr. 2. pi. 20. fig. 7. Gryphëe recourbée, Gryphœa arcuatcu Jinomia gryphus , Linn. — Muséum tes- sinianum. tab, 5. fig. 9. Rumph. tab. 69. fig- B. List. An lin. angt. tab. 8. fig. 45. Knorr, 2. pi. 60. fig. 1. 3. Encyclopédie y pi. 189. fig. 1 et 2. Voyez la pi. i5. fie. 1 , où elle est repré- sentée de grandeur de moitié de nature. Gryphée africaine, Gryphœa afrîcana. Encyclop pi. ibg. fi;^. 66. Gryphée carinée , Gryphœa earinata^ Bourguet , Petrif. pi. i5, fig. b'9. 90. Gryphée très-large, Gryphœa latissima^ Bourguet f Pétrif. pi. i4. fig. 84. 85. Pins, deux espèces non figurées qu'il a appelées déprimée^ depressa, poin- tue , angustata , et Fespèce marine qu'il a appelée anguleuse , angulata. Il est difficile de caractéiiser ces es- pèces d'une manière positive sur les planches de Knorr et encore moins de Boi^rguct , et il faut se contexiter de la 4»imple énumération précédente , jus- qvi'à ce que Lamarck ait effectué le travail qu'il a annoncé à leur occasion. 4». *\* DES PLTCATULES. 5ll :>.êi PLICATULE , Plicatula , Lam. Coquille inéquîvalve , inauricnlée , à cro- chets inégaux > sans facette , et ayant les bords plisses : charnière composée de deux fortes dents sur chaque valve» et d'une fossette intermédiaire qui reçoit le liga- ment : une seule impression musculaire, en saillie dans chaque valve. Ce genre , quoique bien caractérisé , se rapproche tant des huîtres par son apparence extérieure et sa manière de vivre, qu'Adanson, dont on a si fort raison de vanter l'exactitude dans l'ob- servation et la description , a regardé comme très -peu différente de l'huître parasite , la seule espèce qui le compose. La coquille de la plicatule est très- angulaire , applatie , longue de trois à quatre centimètres, et d'un cinquième moins large , mais toujours pointue vers les sommets. Elle est médiocrement épaisse , et ses bords ont cinq à six plis tvès ' profonds qui ont décidé à lui - I \ i^f 3l2 HTSTOIRE NATURELLE donner le nom qu'elle porte. Sa couleur est d'un rouge fort rembruni en dehors , et d'un vert sale en dedans. Elle s'attache aux rochers sur les côtes d'Afrique et d'Amérique, dans la Méditerranée , la mer Rouge et celle des Indes , dans les lieux les plus battus des vagues. Plicatule garin, Plicatula gihbosa, Spondylus plicatus , Litin. Lister, tau. 210. fig. 44. Gualt. tab. 99. fig. E. et tab. io4. fig. F. Adanson j tab. i4'. fig. 2. Chemn. 7. tab. 47. fig. 479 à 482, Encyclop. pi. 194. fig. 3. Voyez pi. 10. fig. 2 , où elle est représen- tée un pcii réduite. # * ^ ' ,.U"i,' DES' SPONDYLES. 3l5 SPONDYLE, Spondylvs , Linn, Coquille bivalve , irrégulière , dont la char- nière est composée de deux fortes dents crochues , et d'une fossette intermédiaire où est logé le ligament. Le nom de spondyle a ëtë donne par les Grecs anciens aux coquilles de ce genre , à raison de la force de leur liga- ment et de la grosseur des apophyses de la charnière , et ce nom a été transfor- me par les Grecs modernes , en celui de gaideron , parce qu'ils ont trouvé quel- que ressemblance entre ces coquilles et le sabot d'un âne. Les spondyles ont beaucoup de res- semblance extérieure et intérieure avec les huîtres , s'attachent aussi aux ro- chers et sont généralement confon- dues avec elles; mais leur forme est moins plate, et leui* charnière est ex-» trêmement différente. Ce sont des co- quilles à valves inégales , toutes deux \ [ I h i^mm*»^ J h ' j^feiki' ' .' 'j^!^ ^l^ HISTOIRE NATURELLE épineuses ou feui liées , toutes deux bombées , toutes deux épaisses , mais l'une qu'on peut regarder comme la supérieure , beaucoup plus que l'autre. lia valve inférietu^e a sa charnière composée de deux dent» épaisses , re- courbées, de deux cavités intermédiai- res arrondies pour le logement des deiils de l'autre valve , et d'une fossette alou- gée où. est placé le ligament. La valve supérieure a le sommet fort éloigné de la charnière, c'est-à-dire, qu'elle a un enfoncement qui la fait ressembler à quelques patelles à sommet recourbé j sa charnière est composée de deux ca- vités extérieures pour le logement des dents de l'autre valve , de deux grosses dents recourbées et rapprochées , et d'une fossette longitudinale oà est placé le ligament. La couleur blanche et rougeâtre do- mine dans les coquilles de ce genre , dont l'animal n'a pas encore été figuré , mais qui , dit Rondelet ^ ressemble à r.,*'.^^... DES SPONDYLES. 3l5 celui des huîtres , et est environné de membranes frangées. ' Les spondyles se mangent sur les cAtes de la Méditerranée, comme les huîtres ; et si leur chair passe pour être moins délicate aux yeux des gourmets, elle est plus désirable à ceux des gour- mands ^ à raison de son épaisseux* trois à quatre fois phis grande. 1} 1 r ■9 Spond. gaideron, Spondyl. gœdaropus. Un peu oreillée^ épineuse. Lister f tab. 206. iig. 4o. Gualtieri , tab. 99. fig. F. Adanson , pi. i4. fig. 6. 7. Dur- genville , pi. 20. fig. B. E.I. pi. 19. fig. £. H. G. Chemn. tab. 44. fig. 4.5g. Encyclop. pi. 190. fig. 1. Voyez pi. i5. fig. 4, où il est représenté réduit des trois quarts. Se trouve dans In Méditerranée , dans la mer des Indes f c dans l'océan Américain , où elle présente une immense quantité d* variétés de foi me et d« couleurs. Spondyle royal , Spondylus reglus. Sans oreilles et épineuse. Vargenville , pi. 20. fig. G. L. M. Se trouve dans la Méditerranée et la mer des Indes. Coquilles. II. 23 \ ! ï \ 2l6 HISTOIRE NATURELLE Spondyle garin^ Spondylus plicatus. Sans oreilles > sans épines et plissée. j4danson , pi. i4 ) fig. 2. Se trouve dans la Méditerranée , la mer des Indes et celle d'Amérique. Spondyle citron , Spondylus citreus, Oblongue , plissée , épineuse. Dargeni/ille , pi. 20. tig. K. On r; , et. après lui les autres con- chyliologues français, ne les ont pas dis- tinguées et les ont également confon- dues avec les spondyles ; mais Gualtieri a reconnu qu'elles dévoient former ui^ genre à pari: qu'il a a^i^élé grjfhoïdes^ . '« , * ', Il \ I II ,^^f^-^- »«Bii,«i_- ."■•'- '«^'Xa'r'..W^1^.^_ **-•< s 5î8 HISTOIRE NATITRET Il étoit réservé à Bruguière de corriger l'erreur de Linnsens, et il l'a fait aveo sa perspicacité' ^>rdinaire. Il a, dans les préliminaires du genre came , dans l'En- cyclopédie méthodique , développer ses motifs, et il a prouvé qu'on devoit éta- blir, outre les cames proprement dites , deux genres nouveaux , dont un, la car- dite , a deux dents à la charnière , et l'au- tre, la tiidacne, autant, et de plus les bords de la lunule crénelés et baillans. Lamarck est allé plus loin ; il a sub- divisé le genre cardite de Bruguière d'après une troisième dent isolée située 50US le corcelet , qui se voit dans quel- ques espèces, comme dans la cardite cœur; c'est son isocarde, isocardia. Il a encore fait un autre genre qu'il a appelé hippope, hippopus , dont le caractère est , coquille inéquilatérale subtransverse , charnière à deux dents comprimées et intrantes , lunule pleine, genre dans lequel entre le chamagigas de Linnaeus, came chou, dont Bru-- gep veo les DES CAMES» 3i9 gnîère ne parle pas , parcp qu'il croyoit sans doute devoir la réunir à quel-> qu'autre genre. Les cames vivent ordinairement à une petite profondeur dans la mer; on les y trouve ' 'jours attachée» aux ro- chers ou aux c X qui y croissent, ou groupées r- d'une manière très- varice. Elit . c t rarement des cou- leurs hrillantcs, ei leur valve inférieure est constamment moins colorée que celle- de dessus. C'est un fait qui se remarqua également dans les autres coquilles qui se fixent, et dont on a vu l'explica- tion dans l'Introduction. Les valve» des cames ne s'entr'ouvrent que fort peu et varient beaucoup parleur formej, dans la même espèce , à raison de la gêne qu'elles éprouvent souvent dans leur croissance. Tout ce qu'on connoît de rammal de la came, se réduit aux observation» d'Adanson sur le sataron ; ^ui est 1» came gryphite. de Bruguière. if I .^^1^ v>, >.s^. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // 1.0 i.i ■50 "** ëf 1^ 12.0 u |25 [22 m, 111.25 111.4 II 1.6 11=:= 11^5 i^ ^ 6" ► •vl V] / ^yl.''^ /j^ ? Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14S80 (716) 872-4S03 %" ■..M-.. .'v„.«>^ 1 » ' 3ao HISTOIRE NATURELLE La position naturelle à cette coquille , est d'avoir le sommet en bas et l'ouver- ture en haut. Dans cet ëtat, et pendant que les battans viennent à s'écarter, on découvre le manteau de l'animai sem- blable aux côtés d'un sac bien tendu , membraneux et fort épais , dont le con- tour est relevé d'un nombre infini de petits tubercules jaunes, disposés sur cinq rangs et fort serrés. Ce sac est percé de trois ouverture» inégales, dont l'une, qui est sur le de- vant de l'animal , laisse passer son pied, et les deux autres , qui sont les trachées, se trouvent sur son dos. L'une de ces trachées, c'est la plus grar de, donne issue aux excrémens , et l'autre est la bouché.. Le pied a la forme d'une hache en crois- i^ant , est une fois moins long que la^ co- quille , et porte dans son milieu un petit lobe charnu de forme carrée. Lesparties intérieures sont assez sem- blables à celles de l'huître , mais au lieu d'un seul muscle qui attache les deux '-«<«»w. :*^'.T ,^i.^ <*«!•**••. DES CAMES. 521 battans , on en voit deux , assez grands , fixés sur chaque valve, et dont on ap- perçoit les impressions sur leurs côtés. Personne n'a encore indiqué la ma- nière dont les cames se propagent ; il' est trës - probable que, vivant fixées et réunies en société , comme les huî« très, elles jouissent encore du m^me mode de génération. On mange par-tout les cames comme les huîtres, avec lesquelles on les con- fond. On en trouve fréquemment de fossi- les dans plusieurs parties de l'Europe , et dans cet état sont confondues avec les gryphites. Came feuilletée , Chôma lazarus. Couverte de feuillets lâches , tuiles, dé*^ chiquetés ; les bords légèrement plissés. Rumph. Mus. tab. 48. fig. 3. Born. Mus. tab. 5. fig. 12 , i4. fig. Soy. 5og. Dargen^ ville , pi. 20. fig* F. Favanne , pi. 45. fig. A. 3. A. 4. et pi. 44. fig. A. i . A 2. Martini y 7. tab. 5i. fig. 107. 109. Se trouve dans la mer des Indes , dans- telle des Antilles et dans la Méditerrané». I \ »*-~*^, naMMài^M» 3aa HISTOIRE NATURELLE Came gryphoïde , C/iama gryphoides» Couverte de feuillets serrés , tuiles > plissés ou épineux ; le dedans et le bord des valves légèrement striés. Lister y Synops. tab. 212. fi^. 47. et 2i5« iig. 5o. ôi. Gualt. tab. 101. fig. !)• Jldan» son f pi. i5. fig. 1* Jataron f Fapanne, pi. 43. fig. A. 1. A- 2. et pi- 72. fig. B. Jlfar- tm<> 7. tab, ôi. fig. 5io. 5i3. Vnyez pi. 16 , fig. 4, 5 , où elle est re- présentée avec son animal de grandeur de moitié de nature. Se trouve dans toutes les mers entre les tropiques ^ et dans la Méditerranée* Came umoorne y Chama unîcornîs. Ecailleuse , ridée ou tuberculeuse ; le sommet de la valve inférieure prolongé en iorme de corne ; les bords unis. Chama , unicornis ei bicomis. Linn.— Lister ^Syxxoip. 2i4. fig. 4ç. Gualtieri, Teat, tnb. 101. fig. F. Martini, 7. tab. 52. fig. 5i6. 620. 8e trouve dans la Méditerranée et fo8> $i1e dans le Piémont , et auprès de Mont- pellier. Came sessîle , Oiama sessilis. Presque orbiculaire > couverte d'écaillés serrées. „ plissées > légèrement épineuses ^ la cavité pointillée, les bords crénelés. Lis:ter, Synop. tab. 2i3. fig^ 48. Klein ^ tab«ixfig.a&. Se trouve dans la Méditerranée.. .-jt-«„»«fe. .^„.,. -^^f^-^^m,. »».»«^ii3,iÉiiiy *»' 'Mfei'-^ty ■' •, .-,^,.--t'* i;V'- : DES CAMES. 323 Came ridëe, Chôma rugoaa. ' Couverte de plis transverses, lamelleux , écartés et frangés ; la valve supérieure plate> la cavité unie. ' r v ♦> : ; Lister , tab. 217 , fig. 53. Gualtieri , TestI tab. 101 , fig. C. Mart, 7. tab. 62. fig. 52i. On ignore son pays natal , mais on la rencontre très-fréquemment fossile à Cour- tagnon , Grignon , en Piémont et en Angle- terre, Came poinlillëe , Chama punctata. Couverte de plis transverses , écartés , lamelleux , grenus en dessus et franges sur le bord ; la cavité pointillée. ^ Se trouve dans la mer des Antilles, et fos- sile à Courtagnon. Came gauche , Chama sinistrosa. En forme d'oreille, épaisse , écailleuse et sillonnée ; les bords des valves crénelés ; les sommets courbés vers le côté gauche. Lister, Synop. tab. 2i3. fig* 48. Favan» pi. 80. fig. jD. Martini, g. tab. 116. fig. 91)2, 99 •5- Se trouve dans la mer des Indes. Came bicorne , Chôma bicornis. Bombée , marquée de rides transversales ; les sommets tubuleux , très-écartés et sail" lans en forme de corne. Favanne , pi. 80. fig. C. Se trouve fossile en France. • :' ■y %, t- <«• -^ p t WÊiÊm -' k-^'T jfrm[^-r\ :f. Il i "il I 324 HISTOIRE NATURELLE Came arcinelle, Chama arcinella. Fresque en forme de cœur , garnie de côies longitudinales , épineuses , et de sillons pointillés } les boras des valves cré- nelés. Martini y 7. tab. i56. fig. 522,523. List. Synop. tab. 356. fig. 192. Se trouve dans les mers d'Amérique. i\ '-* » % **.^iw*f«l*f ' l.JfÊÊ^M»mr- '^^f' II"—' lUBéfÊmmiÊÊiÊmÊÊ^ DES A C A R O B S. 325 A CARDE, AcABDO, Bruguière. Coquille composée de deux valves applaties presque égales j n'ayant ni charnière ni ligament : une impression musculaire au centre des valves. >■>• ...... Ce genre a été établi par le cëlëbro botaniste Gommerçon , pendant son voyage autour du monde, et Bruguière ainsi que Lamarck l'ont adopté. La coquille qui a ëtë observée par Commerçon,^étoit en forme de cœur, très-applatie, et on n'y appercevoit ni charnière ni ligament , mais chaque val- ve avoit, à son centre, une impression qui servoit de point d'attache à un mus- cle, par le moyen duquel l'animal ou- vroit et fermoit sa coquille. Le test de cette coquille sembloit moyen entre la substance osseuse et la substance tes- tacëe. Il paroissoit donc que cette co- quille s'éloignoit des genres connus , sur-tout en ce que ses valves, dans leur ^^'^jfflflflh^ mfIfmtlÉÊÊÊÊâ " ■■CT' '■ 32G HISTOIRE NATURELLE ëcartement; dévoient toujours être pa^ rallèles. < ^ ^ . ^ Bruguière , en rapportant les obser- vations de Commerçon, observoit qu'il avoit vu à l'Ile de France , une coquille de ce nouveau genre , qui ëtoit carrée. Dans les planches de l'Encyclopédie, ce même Naturaliste a réuni à ce genre les coquilles fossiles, connues des Oryc- tograplies sous le nom d'ostracites; mais Lamarck en a fait un genre particulier sous le nom de radiolites ; ainsi les acardes se trouvent toujours composées seulement de deux espèces > et peut-être de trois, si, comme Lamarck le soup- çonne , la patelle parasol chinois , lui appartient. On a figuré, pi. i5, fig. 3, l'acarde crustalaire qu'on voit pi. 1 73 de l'Ency- clopédie, c'est-à-dire, celle de Com- merçon , sur laquelle , au reste, ou {le sait rien de particulier. %l- ivàt lOV- mi- lle DES RADIOLITES*. 32J RADIQLITK; Rajuolitbs^ Coquille irréguHère^ înéquivalve, «triée à l'extérieur : valve inférieure turbinée } la supérieure conrexe ou conique : point d»^ charnière ni de ligament. Les coquilles de ce geure, qu'on ne trouve que dans l'ëtat fossile, ont tou tes, plus ou moins^ la forme de deux cône» surbaisscfs , irrëgnliei's , opposes base à base. Ce sont celles qui sont connues des Oryctographes sous le nom d'ostra*- cites. Bruguière considdrant qu'elles ne présentoient l'apparence d'aucune char- nière, ni la marque d'aucun ligament ^ îés avoient réunies à son genre acarde , qui a ce caractère; mais Lamarck a pensé que leur forme entièrement op- posée à celle des acardes, suffisoit p jt en faire un genre particulier.. On a adopté ici l'opinion de ce dernier- Les radiolites nese trouvent que^ans les montagiies primitives ^ et souvent Co(|uilles.. JJL agc: IPÎUWW^jfcp-i ,j;;'.V*^-ii«' '«'fetfjeawiaw*"- S! , • Jft il S28 HISTOIRE NATURELLE dans les schistes ; elles sont donc pëlas- giennes , aussi leur test est presque tou- jours entier et intimement soude à la boue schisteuse ou calcaire qui les a vem^ plies. Elles ne sont point rares en Fran- ce, et on en voit beaucoup de figurées dans les ouvrages sur les fossiles. Bru- guière en a représenté quelques- unes à la pi. 172 de l'Encyclopédie, et deux ont été réduites à moitié et copiées pL i4, fîg. 1 et a. Ce sont les écailleuses et angeoides. l "^ ' !■ mr^i E ic pëlas-^ que tou- idé à la raai'em^ m Fran- figurëe» [es. Bru- s- unes à et deux piëes pL Leuses et • ' lu»»»»! 1^ .,: T* •I ^i"*' , i -r> .? * 1- .;, H,' J ,«4 . . > 1 -..j! v f '^0^;n-y:>' ■.";^ f'>" «a-À ,.1 ' ' - > < • P ^■^f:-'' ': fi-.. ï 1 • > . ' , ^. j *• ''■■*■»■ , , ^^'' ?ll^' i.f *, ■■■■■6.1 i-^. -i H. J 1 ■ ■ » ;.( -j ■ % '■-/ ■ , i 1 ^ * 1 ' . * ;ij'KiJ»''' J T. -<(' "» k.^5;H*^ (1 V if yl 44 1 r WrM^.>%|??f- r ■> .?,, t ! 'v^ëièii'^vàiAééi^^- ^ #-%ii •--ifmii-"--TtiiMfii'-'^-t"-i'vPi''WiiB»if^iynii ,_ "!»f»r^U^ .jiiig^- *^-*^Sifeâ*ït,£ffla^i4iHif^fei()«^^ j^ s '.'S^'^rf... ■*V,; *«%:•> ^.^' j#' \ I f I h ;,-»»*UH"i .i!i'»jil-. >.•■ . -.,u-"vf |Tff.iy.».i- toit- » i , h/. \ «f C-t rMi-ii i«:.'^''..4iiU'lt' •«'.! • «•£-'■'•• ' 1 f Ftan- ■ L«'»^fi''ii ■ •». }l»'i 1 . ■ " H ^ u «•/<•*.*>: ' ï| ui:i. '^ i*' 1 roi.n.Pnç. 328 PI jâ. 1 ^M^%t' m Iffkféffe de/ ■ Prvîdife ifeu^. 1 . La Ràdioliio eraiUcuse a . La Radioliic angcoidc . 3 . L Acardo cru stal aire . 4 . Le wSpondvle gaidcroii . ^ ... A.,V--'*K>«-^ ^_ .^. "^','««~~-» f^-»- \ , f.."J ' . v' i* \l ■ ■■IUWl.,y)t.. „#.^,J***^--^- *- ^ DES ERODONES. 3'2^ ERODONE , Erobouj , Daudin. Coquille bivdve subtransverse , îrrêg'^lière et baillante : une des valve;» garnie.d'une dent creuse et redressée^ et l'autre ayant un enfoncement entre deux saillies ; liga- ment inséré sur la dent et dans renfon- cement. C'est à Daudin qu'est dû rétablisse- ment de ce genre, formé sur deux co- quilles du cabinet de Favannes. Il est intermédiaire entre les myes et les mac- tres. Son nom vient de deux mots grec» qui signifient dent cariée. Comme toute» les coquilles baillantes^ il est probable que les deux espèces qui ^e composent S'enfoncent dans le sable de la mer. I^od. mactroïde, Erodona mactroideft. Epaisse , arrondie y avec l'une des valves débordant sur l'autre , seulement vers le bord opposé à la charnière. Voyez la pi. 6.fig. i , où elle est repré- sentée de grandeur de moitié de nature. Sa patrie est inconnue. ' r. .■ '*j .v' 33o H ISTOIRE N ATUR ELLE . etc. ' Erodonesiniide, Erodona sinuosa. Epaisse^ alongée ,. inéqutlatérale , avec Fune des valves débordant sur l'autre près la charnière , et au c6to opposé , où elle est comprimée et forme un smus. Voyez pK 6, fig. a, où elle est représen- tée de grandeur de moitié de nature. Sa patrie est inconnue. PIN J>n TaMJE SECOND, «ïï./îj^ %*';.-.-,. , ;,;; ■ •-'■"'*_. .f. ■(^.^■* '^- ■ ^•; i.'-?'^-^- '■■;:4 V i ^,,,^-'Sl?-K-%iU»:*-^ , ,^